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vendredi 28 février 2014

Deux Images

A gauche, une couv mythiques d'un run qui restera :Claremont/Silvestri/Green.
A droite, hommage de Marc Silvestri, actuel, à son propre boulot. Il n'y en a pas une de moche et une de belle. Il y a un artiste qui a changé, qui  n'a plus ni les même priorités ni la même urgence. Je préfère, d'assez loin, le old school pour sa capacité de suggestion qui disparait dans la nouvelle, couverte par un rendu poussé.Entre ces 2 couv, Image est passé. Et à ce sujet, je trouvais amusant de comparer les partenaires des orgines, avant et maintenant

1992/ 2008. Ils ont plutôt bien vieillis non? Tous! Artistiquement aussi? Moui, sauf peut être Todd le businessman qui ne dessine plus vraiment et Rob L qui, à mon goût, n'a jamais évolué (Valentino, je connais trop peu pour juger)

mercredi 26 février 2014

Images sans peur

Man Without Fear, par Miller/Romita jr/Williamson, aux débuts des '90, fut l'un des points clefs de la carrière du dessinateur
A la demande générale, non en fait juste suite à la promesse faite à Vinc dans un commentaire d'entrée précédente, voici les seules images au crayon qui circulent de nos jours
celle ci fut reprise dans au moins 2 publications.
Images non utilisée (Harvard en fond)

 Et celle ci n'est parue que dans l'indispensable revue Comic book Artist numéro 20, pour moitié consacré à la famille Romita, et pour moitié à la famille Kubert.
Encore une image non retenue
Si quelqu'un en connait d'autres, surtout qu'il n'hésite pas
 Pour finir, la très belle 1ère page
 La mythique double page finale
 Et deux images qui me faisaient rêver, avant parution, en teasing dans, je crois, le mag Dangereuses Visions. Reproduites en mini on ne devinait même pas ce que représentait la case en insert. Quant à la seconde, si je suis curieux de savoir ce que le crayonné présentait, on peut dire que l'encrage de Williamson était à son sommet
 

lundi 24 février 2014

Mort Vivant

 Je confesse un plaisir coupable : j'aime beaucoup lire Walking Dead en vf! Déjà le format proposé par Delcourt est de ceux que je préfère : cheap mais bien imprimé, n et b, souple, pas cher...top pour un esprit pulp. Kirkman est un filou qui vous accroche par les tripes, avec des ficelles parfois grosses et des scènes qui s'allongent régulièrements un peu trop, mais il ne vous lache pas et on veut connaitre la suite. Je fais un gros repproche néanmoins : l'absence d'humour. Je ne demande pas de grosses vannes à la Spider-Man mais soit de l’humour noir plus marqué, façon Tarantino, soit 2nd degré...pour moi ça ferait passer ce succès de librairie de "bonne lecture" à "excellente lecture"
Depuis sa reprise (lointaine) du titre Charlie Adlard fait un excellent boulot. Parfois un peu en mode automatique mais le script veut ça. Efficacité maximale
Le dernier volume vf, le 19, reprend jusqu'au 114 du comics. Les fans français ignorent probablement que c'est le dernier 100% Adlard. Il a toujours été aidé pour la trame mais là, dès le 115, il lâche l'encrage.Ca fait un moment qu'il cherche qui aura la lourde tâche d'être l'encreur de cette série star. Des essais furent faits (dont un par l'une des stars de ce blog) and the winner is, Stefano Gaudiano. Probablement l'un des meilleurs encreurs actuels, moderne mais dans l'esprit des grands anciens. Son taff sur DD avec Lark était très bon, et ce que vous voyez là (j'essaie d'éviter les spoilers) est bon aussi. Peut être un peu plus fin que l'encrage de Adlard mais ça va très bien fonctionner



 Adlard seul c'était ça. 
Le changement dans la continuité donc

vendredi 21 février 2014

The Savage Erik

 J'avais évoqué, surtout au travers de couv, le Savage Dragon d' Erik Larsen, il y a déjà  près de 2 ans, . La sortie (enfin) et la lecture du volume 3 des Archives m'offre l'occasion de revenir dessus, et un peu plus loin dans le temps. Avant que je n'oublie, les 3 archives permettent, pour moins de 50€, de lire, dans un superbe n et b, 75 numéros du Dragon . Larsen souhaitant privilégier les single et les compil couleurs le décalage de parution est énorme (il approche des 200 numéros single le gars) mais tant pis, le plaisir est là
Dès ses débuts chez DC Larsen est certes maladroit (et mal encré?) mais on reconnait déjà son approche actuelle et ses influences
Ici sur Doom Patrol
 Chez Marvel il n'a peur de rien et reprend Amazing Spider-Man dès le départ de Todd-Big Star-McFarlane. Ceci est la couv de son 1er numéro. Il n'a pas un trait diamétralement opposé au Toddler mais le changement est là tout de même, et malgré tout les ventes suivent
 Il faut dire que son trait énergique est un peu adoucit par des encreurs assez classiques comme ici Mike Machlan
 Sur la série Spider-Man que va créer McFarlane en solo, Larsen fait un one shot, très bon, qui nous permet de voir qu'il explose quand il s'encre lui même
 ce qui n'empêche pas de jolies combo avec des encreurs à l'opposé de son style : Tim Townsedn ici
 Ses crayonné sont bruts de décoffrage. La preuve sur son épisode de Spawn. On voit que l'encrage naturel de ce genre de crayonné est forcément instinctif et lâché
 d'où un excellent duo formé, brièvement, sur Defenders avec Klaus Janson
 Le sous estimé et excellent Al Milgrom nous prouve, peu de temps après, qu'il sait encrer même ce genre d'artiste difficile
 Mais terminons avec son bébé, Dragon, qu'il anime depuis la création d'Image comics, avec passion, régularité, honnêteté et talent.
 c'est un plaisir coupable car Larsen, qui n'est plus un perdreau de l'année, joue depuis plus de 20 ans, à l'ado qui s'éclate tout seul devant sa planche : action, violence, belles nanas à poumons, caricatures, clins d'œil, coup de dents (Byrne en a pris pour son grade), mais aussi un brin de réflexion, de tolérance, d'émotion...Il nous sert un cocktail que l'on peu trouver parfois indigeste, mais qui en réalité, à un moment ou l'autre de la série, peut plaire à tout le monde

 Pour moi Larsen c'est une entité multiple : Kirby découpe, Simonson aide à peaufiner les cases et il encre avec Klaus Janson. Bel hybride. Il a une approche similaire à celle de Mignola : ils ont tous les deux trouvé leur perso, leur style et ce qu'ils veulent faire loooongtemps. Seulement là ou, nous en parlions il y a peu, MM se répète, voir s'auto caricature et peut aller jusqu'à ennuyer des lecteurs, Larsen, (que je mets pourtant bien en dessous en tant que dessinateur/designer/précurseur bien sur) évolue, change de ton, de style, d'approche. Il créé une vraie grande saga
Mignola est un vieux sage. Larsen reste un sale gosse
Les deux enfants concernés :
 Si Larsen emprunte le bébé de son pote, ce n'est pas pour le dessiner du bout du pinceau, avec déférence, mais pour l'intégrer à son style et s'amuser
Détail très important : Larsen ne se moque pas de ses lecteurs, il tient compte du fait que la version n et b des Archives n'aura pas le même rendu que le comics pensé pour la couleur. Il a donc pris le temps de retoucher beaucoup de planches pour donner du relief là où la couleur était censée en donner. Il a essentiellement ajouté beaucoup de zip a tone (trame collée, aujourd'hui faite sur ordi)
Il montre plein d'exemples sur Facebook, dont ceux ci
Avant/après

 
Sur celle ci la couleur indiquait la nuit. maintenant c'est la trame ajoutée

Il ne respecte rien est s'est déjà "attaqué" au père Noël ou même à Dieu. Mais quand il aime quelqu'un il le dit aussi.
Le Dragon est sa vie. On rentre ou pas dedans. Ca peut être par le plaisir d'un mensuel régulier, des compil aux couleurs vives ou, comme moi, des centaines de pages d'un noir et blanc bourré d'énergie qui, une fois le livre rangé, vous fais voir la vie, un temps,avec un Larsen

mercredi 19 février 2014

Recoloriser...ou pas


Soif de connaitre ce que présentaient les vieux comics? Volonté de tout rééditer en format compilé, plus durable? Qu'importe, toujours est il qu'aujourd'hui les USA et les autres pays rééditent une très grande partie du patrimoine comics. Tant mieux. Mais que faire lorsque des couleurs sont jugées datées? Parfois on ne touche à rien (bonne philosophie) Problème : les coloristes de l'époque savaient que le papier buvait la couleur, et choisissaient leur palette en conséquence. La preuve ci dessus avec une page tirée d'un comics, et sa réimpression sur beau papier. C'est très criard. Trop.
Je ne sais plus d'où je tiens ces exemples mais il sont clairs
Voici, sur du Simonson, le comics d'origine, la réimpression qui ne change rien sauf le papier, et l'omnibus qui a refait les couleurs. Question de goût?
Quand le budget suit, chez l'éditeur, la tentation est forte de refaire totalement les couleurs. Si le nouveau coloriste respecte le travail, et l'esprit d'origine, ca peut être acceptable (je crois qu'il s'agit ici de Steve Oliff)
les changements ne sont pas toujours des plus heureux mais ça peut passer(Simonson toujours)
C'est parfois une question de goût
Je peux me tromper mais il me semble que Brian Bolland n'était pas fan de la couleur d'origine de Killing Joke et que celle ci lui parait plus fidèle à ses intentions
Plus sobre en effet, mais pourquoi refaire le "logo" de Batman à cette occasion?
On pourrait penser que la recolorisation est forcément meilleure si l'artiste d'origine s'en charge. Erreur! Le très bon Neal Adams, par exemple, estime qu'il lui faut utiliser toutes les techniques modernes pour rendre les pages "actuelles". / C'est un choix...discutable
 Quel est l'intérêt de texturer à ce point la cape de Batman, le faisant ainsi ressortir excessivement sur un décor qui ne s'y prête pas
 
Barry W Smith a également eu droit à son colorisation "modernisée"; Pas sur qu'il apprécie cette nouvelle clarté d'image (et la transformation de l'eau, avec pont, en herbe, sans pont)
clôturons cette entrée avec une image qui, je pense, mettra tout le monde d'accord : Photoshop est un outil, et il faut savoir utiliser cet outil sans se contenter de cliquer sur tout ce que le logiciel propose.
BWS se chargeait de la 1, avec les moyens de l'époque mais un sens artistique. Quant à la 2...argh

lundi 17 février 2014

Cross Inter-Blogs, et le temps passe

Aujourd'hui, ceux qui auront eu la curiosité d'aller voir l'entrée du jour du Blog consacré à Ciro Tota, , n'auront vu que l'image ci dessus qui les renvoie, pour explications, ici même
Désolé par avance pour le verbiage qui arrive, mais rien ne vous oblige à le lire (pis j'suis chez moi j'fais c' que j' veux)
1994-1995, un groupe de rock révolutionne le monde de la musique et son industrie. Ou plutôt non, en fait il ne révolutionne rien, rien du tout, mais il rentre dans la vie de ses membres, éphémères gloires qui ne furent pas. La réalité est qu'un groupe d'amis (5) de la fac s'amusent, beaucoup, à jouer du rock maison, quelques temps, sans prétention. Un unique "concert" pour le 01/01/1995 sera leur point d'ogre, indépassable. ("live in St Romain", des survivants peuvent ils crier "j'y étais"?)
La vie, pour faire simple et court, fait que ces membres ne se côtoient plus (pour une grande partie) mais il ne parait pas vain de dire que cette aventure les aura marqué, au fer rouge (tous?). En tout cas pour l'ancien batteur signataire de ces lignes c'est certain (et d'autres? salut Jérôme si tu passes par là, ce qui n'est pas impossible)
Les Inaliénables II (un nom très fac de droit, et II car il renait des cendres d'un 1er essai encore plus confidentiel, avec une partie des membres initiaux) fut donc un intense feu de paille.
Du haut de toute la prétention que peut avoir une formation de ce type est évoquée l'idée d'un logo pour le groupe, par un dessinateur pro.  Autre prétention du batteur que de dire "j'ai déjà croisé Ciro Tota, j'adore son travail, je vais le re-croiser sur un salon je peux lui demander". Et sur un festival la demande, timide, est faite : "M'sieur Tota vous pourriez nous faire un dessin noir et blanc?". Un accord de principe est donné, au grand étonnement du demandeur tremblant qui donne une adresse postale. Quelques semaines passent. L'oubli (et le réalisme) s'installent. Un jour, un autre festival. Je vais sur la pointe des pieds voir Mister Tota, évoque la conversation d'il y a peu. Surprise : ledit dessinateur indique avoir fait le dessin et perdu l'adresse!!! Joie et félicité. Peu de jours après, une lettre arrive, avec un dessin et un mot. De mémoire, probablement fidèle : "voici le dessin, j'avais peur qu'il ne me reste sur les bras". Dire que les miens, de bras, m'en sont tombés est encore assez loin d'un euphémisme classique. Je fus soufflé par le dessin, le mot, l'intention, le principe... tout.
Il reste à ce jour l'un des dessins les plus importants pour moi, de ceux, rares, qui ne quittent pas mon mur depuis bientôt 20 ans
Il fut utilisé sur des TShirts, aujourd'hui disparus, puis reconverti en dos de couv d'un magazine épuisé, consacré à son dessinateur, en 96.
Je vous avais dis que je serai long
J'ai promis (sur le blog d'en face) une meilleure version que le scan en mode trait qui ouvre cette entrée. La voici, copie fidèle de l'original A4, sortie de son cadre pour la première fois depuis ....très longtemps
We all want to be big big stars, but we got different reasons for that

vendredi 14 février 2014

Swingin' DD


Daredevil, sur ce joli dessin/commande privée de Lee Weeks, vous montre du doigt un dessin de John Romita jr que je ne connaissais pas.
Une version de Man Without Fear que je n'avais jamais vu, avec jaquette inédite
 
Et dans le livre il y a visiblement une double page présentant le dessin, exclusif donc, réalisé pour cette jaquette
Pas le meilleur du duo gagnant JRjr/ Williamson, mais intéressant tout de même (ce qui ne me fera pas acheter cette énième version tout de même, restons raisonnable)