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lundi 1 mai 2017

Quand Barry Smith nous guide

 Barry Winsor Smith est connu pour son magnifique dessin, la minutie de son trait, le soin accordé aux détails, le travail d'orfèvre d'encrage. Une profusion qui pourrait laisser penser qu'il néglige la clarté de la narration, mais il n'en est rien
Petit exemple avec son chef d’œuvre, Wolverine Weapon X
La page ci dessus parait un peu alambiquée, au découpage. Nous y reviendrons
Lorsqu'il évoque la confusion de Logan, il use de gros plans...il compense alors avec un gaufrier qui ne peut pas perdre le lecteur
 De la même façon, lorsqu'il doit donner beaucoup d'informations passant par du texte, il utilise un découpage très classique, au sens de lecture évident
 Sur celle ci, non seulement les jeux d'ombre ne nous perdent pas, mais il gère également son découpage de la façon la plus traditionnelle qui soit puisqu'en case 1 Logan avance, vers la droite donc (sens de lecture) puis en dernière case l'attaque lui fait faire demi tour, vers la gauche donc
 Revenons à la première page, au découpage/agencement de cases moins évident.Si on se contente de regarder les contours de cases et leur positionnement on pourrait se dire qu'il y a presque une forme de lecture "en coquille d'escargot"...
 Alors qu'à la lecture il n'en ait rien car BWS guide notre oeil de case en case, utilisant le sens de la pluie, puis celui des lignes de texte du document, la lampe, le cable d'ordi, la nuque du "méchant"... 

Une seule chose pourrait presque "perturber" le sens imposé, selon moi, c'est l'encadré numéro 2 en case 1, un peu bas et qui pourrait guider l’œil vers la case 4 au lieu de la 2, mais cet encadré, placé ainsi, équilibre mieux la case, et la pluie, plus le sens classique de lecture, suffisent à corriger le tir

11 commentaires:

philcordier a dit…

oui ll est également attentif à la couleur comme élément narratif
Une autre entrée en perspective? :)

Alex Hivence a dit…

Une présentation claire de ce qui construit la trame narrative sur le plan graphique. Je suis pour ma part plus à l'aise pour parler scénario et contenu. J'adore passer ici et découvrir cet aspect partant des planches elles-mêmes. C'est pour moi très précieux!

BWS est de plus un maître en la matière : appliquer ces explications de planches à son travail est très didactique.
Weapon X : un travail d'orfèvre, même si sa mise en couleur dans la parution grand format ne m'a pas convaincu comparé au RCM.

franck a dit…

Billet passionnant ! Et une prochaine lecture obligée visiblement ;-)

Philippe Cordier a dit…

moi mon plaisir est plus là que sur le scénar donc je suis aussi preneur des analyses que je ne maitrise pas (et c'est pour ça, par exemple, que je passe de temps en temps sur Bruce Lit)
Quant au weapon X grand format récent,j'ai feuilleté et en voyant les couleurs trop pétantes (BWS travaillait pour l'impression et le papier d'époque) j'ai refermé
Franck tu n'a pas ce bouquin? Prend sans crainte, mais plus le RCM Lug (d'occasion) donc

Alex Hivence a dit…

Oui, il me semble t'y avoir aperçu encore récemment ;)

Ces analyses d'images sont nickel même pour un néophyte comme moi!
Idem pour le grand format que j'attendais. Quelle déception! Il faut que je remette la main sur mon RCM. Il y avait aussi un Marvel Gold si était sorti, je ne sais pas si ça avait le même effet sur les couleurs.

Franck Biancarelli a dit…

Bravo de mettre l' accent sur la narration de Barry Smith car je pense que son style si puissamment rococo, plein de subtilités, de finesses, de complications, de sophistication peut faire oublier qu'il est un très grand metteur en images.

Franck Biancarelli a dit…

Bravo de mettre l' accent sur la narration de Barry Smith car je pense que son style si puissamment rococo, plein de subtilités, de finesses, de complications, de sophistication peut faire oublier qu'il est un très grand metteur en images.

Franck Biancarelli a dit…

Bravo de mettre l' accent sur la narration de Barry Smith car je pense que son style si puissamment rococo, plein de subtilités, de finesses, de complications, de sophistication peut faire oublier qu'il est un très grand metteur en images.

Franck Biancarelli a dit…

Bravo de mettre l' accent sur la narration de Barry Smith car je pense que son style si puissamment rococo, plein de subtilités, de finesses, de complications, de sophistication peut faire oublier qu'il est un très grand metteur en images.

Franck Biancarelli a dit…

Bravo de mettre l' accent sur la narration de Barry Smith car je pense que son style si puissamment rococo, plein de subtilités, de finesses, de complications, de sophistication peut faire oublier qu'il est un très grand metteur en images.

Philippe Cordier a dit…

%erci Franck (en vrai) et je pense que ce compliment, multiplié par 5, n'en a que plus de valeur :)