vendredi 30 novembre 2012

De l'art de la gouache blanche

 Deux pierres angulaires de la BD mondiale (n'ayons pas peur des mots) A ma gauche le premier Roman Graphique d'importance par le Dieu Eisner. A ma droite le premier Prestige Format d'importance par celui qui lança la mode du "sombre héros", Miller 

Il est rare de voir de près des originaux de cet album mythique de Will Eisner. Il dessinait autant au pinceau/gouache blanche qu'à l'encre. Sur ces pages il n'y en a pas des tonnes mais on voit bien les détails faits au blanc (pluie, fourrure, cheveux...) Et au passage on note le soin extrême qu'il a toujours accordé au lettrage

 On change de décennie, et d'auteurs, mais la technique reste la même : Janson retouche les pages à la gouache blanche, pour masquer/ré-encrer, couvrir, corriger...Sur la première page les retouches ne sont pas énormes, c'est l'une des premières de la mini série...
 Sur celle là, le "conflit" FM-KJ est ouvert, on note plus de retouches, mais surtout on voit nettement toutes les zones que Miller a couvert/fait couvrir par des rajouts/patch/ré encrages de son cru. Il s'agit de la zone jaune, visible ici car les patchs ont été décollés apparemment
 Bonus, sans blanc : Toujours Miller/ Janson, antérieur, sur une couv de zine iconique et belle

jeudi 29 novembre 2012

I miss Carlos Pacheco

 Oui, le Carlos Pacheco que j'aimais tant me manque. Avec son encreur des belles heures, Jesus Merino, il faisait un boulot remarquable. Regardez la superbe carte de visite qu'il avait fait pour son agent Jim Warden, ci dessus. Classe non?
Et que dire de ses Arrowsmith visuellement éblouissants
 Idem pour les Avengers Forever (que j'ai trouvé imbuvables au scenar, mais à tomber au dessin)
 Encore pareil pour ses FF. Bel ouvrage
 Depuis quelques années (depuis son court passage chez DC en fait) il n'a plus Merino et, surtout, il a évolué vers plus de pseudo réalisme. Grosse perte pour son lecteur/fan car si les détails sont toujours là, ils sont "inutiles" et le trait s'est bien figé


 Pourtant ses roughs ont encore bien la pêche, à croire qu'il se sent obligé de coller, aux finitions, à un style X-Men (actuel) Land/ Larroca
 Allez, on termine avec un retour dans le temps et une belle image, pour conjurer le sort et tenter de le faire revenir à la raison

mercredi 28 novembre 2012

Storytelling à la Jr

 L'un des points forts de Romita jr, c'est sa narration. J'en ai parlé, et j'en reparlerai forcément (tant pis pour vous, c'est l'un de mes dadas)
Au dessus vous avez la double page que rend le gars quand Jurgens lui dis : "grosse image du méchant qui rate Thor". La pêche non? (Thanks Klaus J aussi)

En dessous c'est certes statique par essence,  mais on sent que le scénariste (JMS) veut tout contrôler et qu'il sait que ses dialogues seront cruciaux. Intérêt fort relatif de la scène sans les bulles
  Plus satisfaisant  ici car l'action fait que le dessinateur fut plus libre, et ça fonctionne mieux
 Et là, c'est un rappel de ce qui a été, et restera le top. Nocenti/ JRjr/ Williamson. Aujourd'hui un scénariste star (euphémisme, malheureusement) dirait qu'il veut une image avec telle et telle personne disant telle et telle chose, restreignant un dessinateur qui n'a pas besoin de tant de conseils/brides. Alors que là Nocenti a très probablement simplement dit qu’elle souhaitait une scéne de métro. Point. la diversité des physionomies et des langages corporels était une préoccupation du jeune JR, plus qu'aujourd'hui; et du coup il dessine une merveille de diversité, de quotidien passionnant; Nocenti a pu se régaler, une fois la page dessinée, à faire coller ses dialogues en fonction

mardi 27 novembre 2012

Zoo 44

 Et hop, dernière livraison de Zoo en ligne
Mon travail de sape, visant à inculquer, de gré ou de force, le bon goût au grand public, continue :-)
Après avoir obligé les lecteurs de Zoo (par millions) à acheter du Mitton/Quere/Lefeuvre/Sieurac/Martin...je les force aujourd'hui, en page 60, à se ruer sur ce livre

DD is back again, and again

 En parallèle du "what if" sombre au possible de DD the end, le titre phare nous apprend quelque chose : 
Le fun n'a pas disparu des comics!
 Waid continue une excellente reprise de tête à corne. Il s'éloigne du modèle noir Miller/ Bendis/ Brubaker, et ça fonctionne
Paolo Rivera (cf son point d'encrage dans le dernier numéro de scarce )a brillamment relancé le titre, aidé par le génie Marcos Martin, mais je dois dire que le repreneur actuel Chris Samnee, est encore meilleur que Rivera. Il sait faire de l'iconique (cf couv ci dessus), et du "civil intéressant" (ci dessous...
 Il raconte très bien, inspiré qu'il est par Alex Toth
 S'il faut faire impressionnant, il sait faire aussi

 capable aussi de jouer avec un peu de noirceur
 En n et b il est impressionnant, mais à l’instar d'un E Risso je suis persuadé que la couleur l'aide : il est si épatant en n et b que le lire ainsi ne permettrait pas de rentrer dans l'histoire et d'oublier le dessin  ("oh, que c'est beau!!!!")
Bref, lisez Daredevil, en vo single  ou en compil vo (parce que sinon en vf faudra aussi vous tartiner du mauvais comics joints au mag qui publie DD)

Incidemment cette entrée est rendue possible par un miracle inexpliqué. Pour ceux qui ont suivi j'avais atteint, apparemment, la limite de stockage d'images de ce blog Et d'un coup d'un seul, sans manip, je passe de 99.9% à 13!!!?, J'espère que ça va durer; On verra bien

lundi 26 novembre 2012

Une Chose de Byrne

Une bien jolie vieillerie, du temps ou John Byrne officiait au scénar avec Ron Wilson au dessin. Sur ces pages Byrne fait tout tout seul
Une histoire courte, autoparodie amusante. Byrne a souvent été traité d'auteur à égo. Il en jouait aussi, comme ici. Sur ces quelques pages on croise Byrne, Roger Stern, Wilson donc, et l'editrice d'alors Ann Nocenti






eOn reste un instant sur Byrne. J'ai régulièrement montré des planches de l'une de ses plus atypiques collaboration, celle avec Janson sur Wolverine. Beaucoup n'aiment pas (j'adore). Il a souvent été rappelé que pour le coup il ne s'agissait pas de crayonnés finis, mais de simples roughs poussés que l'encreur avait à interpréter. Je suis tombé sur quelques exemples. Jugez plutôt



 et une planche JB/ KJ finie, haute def, pour la route

jeudi 22 novembre 2012

HELP

Je suis un peu alarmiste  mais bon...je programme une entrée et blogspot m'indique que j'ai atteint la limite de stockage en gratuité, et propose donc des forfaits payants. Je n'envisage pas de payer pour entretenir un blog. J'ai vu sur le net qu'il y a des manip genre créer un autre compte et transférer les images de ce compte...mais ça semble assez long et pas forcément simple
Ce qui me gêne est que voici le message que j'ai :

Gratuit
5 Go de Drive (0 % utilisés)
10 Go de Gmail (0 % utilisés)
1 Go de Picasa (99 % utilisés)
 
Quelqu'un sait il comment  "accéder à ces 10 Go de Gmail (ou 5 de "Drive")?
Le pire serait d'avoir à créer un autre blog mais  ca fait un peu redémarrage à zero
Là, la semaine prochaine en entrées est programmée, et puis après...plus rien (pour l'instant)

nom de nom

Sur mon vieil ordi tout pourri (le neuf ayant lâché) j'ai bidouillé des petites modif sur la bannière de ce blog, histoire de mieux refléter ce qui est évoqué au (presque) quotidien. C'est à dire les comics, la BD, l'encrage, et les/des dessinateurs. Ça me plait plus, j'espère que vous aussi

C'était l'entrée inutile du jour, veuillez nous excusez pour cette interruption, nous reprendrons très prochainement le cours de nos programmes

mercredi 21 novembre 2012

Décompressons

 Très belle planche haute def du Dark Knight Returns par Miller/ Janson. L'une des innombrables scènes de l'assassinat des parents de Bruce Wayne. Miller jour très bien avec le temps qui se fige
A ne pas confondre avec la malheureusement célèbre "décompression" Narration inspirée des mangas (qui eux savent l'utiliser) et popularisée aux USA par Bendis. Le but est, à la base, de jouer avec le temps qui s'étire, mais le plus souvent ça permet de faire 22 pages de comics avec des événements qui, pour un auteur des années 80 (et plus encore, avant) auraient pris 2 pages maxi
Sans parler de ces scènes statiques qui auraient plus leur place dans une série TV qu'en BD
Exemple sur DD (Bendis/ Mallev)
 Quand en plus les dessins sont moches on touche à l’abstrait (scénar d'un Miller, mais pas Franck, John Jackson je crois)

lundi 19 novembre 2012

BB, BWS et JRjr

 Petit fourre tout intéressant. Rick Leonardi doit encore, des décennies après son passage sur Cloak and Dagger, dessiner les perso en festival, tant il les a marqués de son empreinte
 mais l’occasion de cette entrée, c'est la vision sublime qu'en donne Bret Blevins
 Rien n'a voir mais je suis tombé (où?, je ne sais plus) sur un site espagnol qui montre une planche originale de Weapon X de Windsor Smith, et sa version hispanique qui, comme la vo, a subit une pointe de censure. Saurez vous la trouver?

 On termine, comme il se doit par du Romita jr. Une trentaine d'années sépare ces deux séquences.

 et puis non, terminons plutôt par une autre vieillerie, signe d'une évolution de style (colossal euphémisme)
1983 pour la 1ère image, 84 pour l'autre. La chenille Mazzucchelli va ensuite devenir papillon. Coletta ne sied pas à un Mazz' loin de posséder son style, et je pense que sur la seconde "the saint" pourrait fort bien être ce même encreur