lundi 30 septembre 2013

En direct de l'imprimerie

Bon en fait c'est pas du vrai direct,mais voilà, c'est toujours beau un accouchement, même quand c'est un livre. 
Les pages de Photonik v 1 se préparent, se stockent et attendent leur tour pour, plus tard, partir se faire relier
Zoom sur une page en plus gros plan (ceux qui affirmaient que les pages des débuts ne comportaient aucune zone de noir plein en seront pour leurs frais)
C'est un détail mais puisque très rapidement après que les 2 "demi couv" aient été postées ici (et sur le site des éditions), elles furent mises bout à bout et montrées sur facebook, autant que je vous mette aussi là une version entière 
Pour rappel la version imprimée a de la couleur, 
à suivre très vite

vendredi 27 septembre 2013

Mâtin, quel beau festival!

Dans tout juste 4 semaines se tient le 2ème festival de France (en taille/fréquentation) Celui de Saint Malo : Quai des Bulles 25/26/27 Octobre
Je n'y ai jamais mis les pieds mais sa réputation est excellente, tant en terme d'auteurs que (ce qui intéresse de plus en plus le non chasseur de dédicace que je suis) d'expo/ conf/off...
Le programme est super alléchant, allez le voir sur le site,
Sans oublier le blog du festival
Notre Laurent Lefeuvre à nous est même chargé (avec Nicoby) d'une expo qui dévoilera les trésors de 
Les fans de dédicaces devraient jeter un oeil à la liste des auteurs, impressionnante
A titre perso j'ai la chance d'être convié à cette grand messe, pour y faire une petite conférence, déjà évoquée ici (pour Strasbulles) sur l'encrage dans les comics. Dans une version légèrement modifiée pour tenter de ne pas saturer les participants d'images/infos pendant 1h30. 
L'idée est, abondamment illustrée tout de même, d'évoquer l'art de l'encrage, et en filigrane le monde du comics, depuis (en gros) les strips Outcault /Herriman/McCay/ Foster/ Caniff...jusqu'à Scott Williams, en passant par les styles/écoles, grands noms, duos célèbres...bref,de quoi faire, dire et montrer
Sauf changement de dernière minute cette sauterie aura lieu le samedi 26/10 de 11h à 12h30, espace Maupertuis. J'espère y voir du monde et échanger sur ce sujet

Le dessin d'illue en haut de cette entrée n'a aucun lien avec le festival, c'était juste pour le plaisir de montrer du Denis Bodart a priori jamais vu ailleurs

mercredi 25 septembre 2013

Ambiances d'HellBoy

Je ne me lasse pas de ce genre de chose. 
La version d'une page d'Hellboy dessinée/imprimée par Duncan Fegredo, et la comparaison avec la même page, cette fois vue par Lee Bermejo (il semblerait que Bermejo était préssenti initialement pour le titre, puis fut remplacé par Fegredo)
Le script de Mignola, fourni avec son découpage, indique que Bermejo collait à 100% aux demandes du scénariste
 Fegredo, avec son choix de mettre plus de cases, est plus narratif (comme toujours), moins contemplatif malgré une scène statique. Il permet au scénariste de jouer avec le tempo de la séquence. 
  Bermejo pose une ambiance différente avec sa grande 1ère case. Il est plus illustratif. L'interlocuteur d'Hellboy apparait brusquement chez Bermejo alors que chez Fegredo il est introduit en amont 
Amusant de constater que les 1ère et dernière cases ont un choix de plans opposé selon l'auteur.

Les deux pages du dessus viennent, de ce site, qui en montre plein d'autres
Tandis ce que ce site là permet de voir, sur cette même page (et d'autres) le découpage de Fegredo

 Un grand merci à Benbasso pour les liens, allez y passer du temps, ça vaut vraiment le détour

Et pour la route, une illue de MM sans son rejeton des enfers

lundi 23 septembre 2013

Lee Weeks : Dark and gorgeous Nights

Parmi les dessinateurs "stars" des années 80 certains ont plus ou moins quittés la scènes (Zeck, Blevins...), d'autres font, à peu de choses près un boulot quasi identique, même si souvent bon (Alan Davis...) d'autres encore sont toujours demandés et provoquent (ce que j'aime) la polémique (Romita Jr...); Il en est un qui, après une pause, revient encore meilleur (il était déjà super bon) : Lee Weeks. Cliquez sur son nom en tag pour voir plein de crayonnés de son Daredevil (et +), mais sachez qu'il a fini ses 3 épisodes. Un DD perdu dans la neige et le froid, luttant contre le temps (climat et horloge) pour sauver une vie, sans combats classiques. Il y a beaucoup de choses, que l'on sent très personnelles à l'auteur, dans cet arc. Soyons clairs : il s'agit pour moi de l'une des meilleures histoires récentes du perso. La série continue est d'un excellent niveau, scénario et dessins (j'y reviendrai probablement) mais cette mini est encore au dessus. Weeks,  seul aux commandes, est un excellent narrateur, un assez bon dialoguiste, un dessinateur très au dessus du lot, et un encreur au moins aussi bon. 
Je vous laisse découvrir l'histoire, mais les dessins sont hors normes. Même la couleur est à l'avenant
cela dit le n et b est encore mieux
Un regret : dommage que sur un arc si court l'auteur se soit retrouvé pris par le temps (ironie de l'histoire) Il a visiblement travaillé TRES vite sur les toutes dernières pages. 2 encreurs l'aident, dont incontournable (depuis 50 ans) Tom Palmer qui fait de son mieux mais les toutes dernières pages accusent une baisse graphique. Vraiment dommage car sans cela ces 60 et quelques pages s'approcheraient d'une forme de perfection du comics mainstream
Et que les fans de Weeks, même s'ils ont déjà le Modern Masters qui lui est consacré, se jettent sur ce récent Draw! qui nous offre un bon moment de discussion antre lui et Mike Manley, avec pas mal de crayonnés/encrages...

vendredi 20 septembre 2013

Bonne impression Taddeus



C'est parti! L'intégrale Photonik part chez l'imprimeur. Pendant que vous lisez ceci les rotatives s'apprêtent à recevoir les plus de 620 pages de ce 1er opus. Ensute ce sera direction le relieur puis...vous
Ci dessus, pour le plaisir de vous torturer un peu,vous avez la moitié de la couv, dans sa version n et b. Pour avoir l'autre moitié, rdv dès à présent sur le site des Editions Black and White,
 

mercredi 18 septembre 2013

Nostalgie


Parmi mes lectures très récentes il y a d’excellentes BD sur lesquelles je reviendrai peut être (dont le dernier Rossi et le Feroumont « licencieux ») mais je voulais aujourd'hui évoquer deux albums qui ont un point commun, qui n’est pas forcément évident de prime abord : le dernier Zep et le dernier livre sorti sur Spirou. Il y est question, sous une forme plus ou moins appuyée, de nostalgie voire de ...mélancolie
J’attendais le 1er avec impatience, et le 2nd avec curiosité. Surprise
 Cet opus made in Zep n’a pas fonctionné pour moi, ou très peu. Cessons d’abord de lire/écouter ces idioties journalistiques consistant à encenser en ce moment « l’album de la maturité »…Zep parle de lui et de sujets « murs » depuis longtemps, sous d’autres formes (et mieux). Il a fait évoluer son trait vers plus de réalisme mais on reconnait sa patte. On est donc dans un entre deux graphique par moment gênant à la lecture. Reste des pages très belles, des séquences bien découpées, et de jolis dessins. Les couleurs sont bonnes mais la répétition des ruptures de ton chromatique, pour marquer des ellipses et nombreux passages de temps lasse. 
Cette histoire d’un groupe de potes quarantenaires qui a fait de la musique, s’est séparé, et se retrouve, est trop cliché (on pense souvent, à la lecture, au très bon film "mes meilleurs copains") Les perso sont clichés, les situations aussi, souvent. On n’a pas le temps de s’attacher à eux. Zep a visiblement voulu mettre beaucoup de choses (et de lui) mais en trop peu de temps/place. Il souffre, par exemple, de la comparaison avec « Petites Eclipses » (Jim et Fan) plus long, et que j’ai préféré
Le livre objet (1er de cet éditeur) est très beau. Pour le contenu je suis carrément pile dans la cible (âge, centres d’intérêts, fan du trait…) et pour moi c’est donc une déception (certains le craignaient d'avance...bonjour Bruno :-). 
Je retournerai avec un plaisir infiniment supérieur vers son « découpé en tranches » aussi introspectif (sinon plus) mais autrement mieux maitrisé à mon goût  



A l’inverse, n’étant pas fan du tout du groom en rouge, et pas adepte de la nostalgie à outrance, je n’attendais ce Spirou sous le manteau que pour une seule raison : revoir le trait de cet excellent « dessinateur qui ne dessine plus », Al Séverin. Cet adepte de la belle ligne se fait plus que rare ; Il monte là, avec l’éditeur, un « canular » vite découvert : Il s’agirait de dessins reprenant les Spirou parus clandestinement pendant la seconde guerre mondiale. Le livre est somptueux, jusque dans les moindre finitions (dos rond, papier…) Il se lit très vite puisque constitué de pleines pages, mais les dessins sont si beaux qu’on reste longtemps devant. 
Severin est un très grand. Il comble là (je pense) les fans du personnage, et il ravi (sans aucun doute) ceux qui veulent se régaler les yeux.


lundi 16 septembre 2013

Le Captain

J'ai déjà dit le bien que je pensais du run de Captain America qui se termine tout juste par Remender/Romita Jr/ Janson. Ce dernier vient de gagner le Harvey Award (l'un des deux plus prestigieux prix us) du meilleur encreur, justement pour ce titre là. On peut trouver cela (très) étrange tant certains encrages de Janson furent (bien) meilleurs techniquement parlant, et de son aveu même il n'aurait pas pu terminer le titre sans l'aide de Palmer et Hanna. Qu'importe, ça permet de mettre ce run sous les projo. 
Totalement old school dans son approche graphique (le tandem dessin/encre en symbiose au service d'une énergie que les jeunes fans fans ricains qualifient de "dessin baclé") On est dans du pur divertissement efficace à l'américaine, avec un couple dessinateur/encreur qui fonctionne à l'énergie, et à la vitesse, jugeant (et ils ont raison) que c'est du comics mensuel et que si une page est plus faible  ce n'est pas grave la prochaine rattrapera (philosophie de nos jours bien mises à mal par les tpb/ compil luxueuses). Cela dit dommage quand même que, trop occupé, le dessinateur soit passé en mode découpages sur les 2 derniers épisodes car si Janson tient alors le niveau (tout juste par moment) et Palmer s'en sort plutôt bien, Hanna enseveli les découpages sous un paquet de traits inutiles et maladroits figeant le dessin.(et le coloriste se lâche alors encore plus dans la débauche de couleurs info)
Le final est un poil décevant/convenu au regard de la montée en charge des numéros d'avant, mais ça reste un bon divertissement. Je suis étonné, agréablement, qu'un tel titre soit possible car il est aux antipodes, graphiquement, de ce qui semble fonctionner actuellement (un dessin léché, ultra méticuleux,  au rendu net et propre)
Allez, assez de mots, je vous colle là les 10 couv du run complet (dessin certes  pas toujours au top de ce que peut faire le tandem, mais surtout un placement de logos et une couleur souvent...arg)
J'ai hâte que ces 10 épisodes soient réunis en compil :-)
Et quelque chose me dit que nous reparlerons probablement sous peu de la suite de cet arc par Pacheco au dessin et Janson (en partie) à l'encre

vendredi 13 septembre 2013

Le King et Joe

Pris sur l'incontournable blog de Sean Howe
FF 61. Où il est évident que Jack Kirby faisait plus que dessiner : a minima le dessin et des propositions de dialogue visibles ici dans les marges (propositions, sur ces exemples, assez fidèlement reprises par Lee, mais retournées à sa sauce inimitable). 
Le plus bluffant est de voir (ou revoir) le brillant boulot de l'encreur Joe Sinnott. Il n'enlève rien (cf Coletta) n'ajoute pas forcément de détails, mais magnifie le trait de crayon par un coup de pinceau qui sait se faire épais ou fin selon le besoin.
Il pouvait certes parfois enlever un peu du "cassant" du trait de Kirby, mais pour mieux lui apporter (sans enlever d'énergie) une douceur que le King avait moins et qui fera la classe du duo 
Ci dessous c'est flagrant, ne serait ce que sur le visage de Sue/ Jane

mercredi 11 septembre 2013

Du Thor sans Klaus

Allez hop, encore des fondamentaux de ce blog avec un Thor made in John-le meilleur sur le perso après Kirby-Romita Jr. Sans Janson point de salut car il est le seul à booster le trait de JRjr sur ce personnage (cf les horribles apparitions du Dieu nordique sur la série Spidey, encré par Hanna) Mais là je fais une exception car si cette illue encrée par un Tim Townsend impressionné, jeune et peu approprié est très moyenne...
...cette pin up encrée par Mark-je connais Alan Davis-Farmer, est très belle. Une finition ronde mais pas si décalée que ça pour une illue (sur une histoire entière ce serait peut être autre chose)

mardi 10 septembre 2013

Miller très fin, ou pas

Je me suis déjà, et plusieurs fois, étendu sur le trait de Frank Miller avec ou sans Janson, avant, pendant et après leur "brouille".
Cette couv de DKR est 100% Miller. Il utilise là un trait sans aucun jeu d'épaisseur. Pas fan mais intéressant à regarder de près sur de la haute res n et b
Je préfère, et de loin, cette superbe combinaison sur DD, époque où Miller faisait encore des crayonnés assez finis mais Janson ajoutait déjà beaucoup, arrondissait le trait et s'amusait avec les textures (papier spécial ici)