Delcourt fait actuellement œuvre utile, en rééditant une grande partie des œuvres « post-Spirit » de ce génie disparu en janvier 2005
Les 3 tomes de la Trilogie New York sont absolument incontournables pour qui n’a pas les vo ou l’une des vf (et quand bien même vous les avez déjà, ce qui est mon cas, cette réédition en plus petit format est magnifique) Le 3 vient de paraitre.
Conformément à la version/compilation américaine récente, cette trilogie regroupe, pas si artificiellement que ça, des œuvres séparées du maitres : New York the Big City (tome 1), The Building, City People Notebook (tome 2), et Invisible People (tome 3) le tout accompagné (pour les volumes 1 et 2) de quelques dessins inédits réalisés et ajoutés par Eisner peu de temps avant sa disparition.
Pour finir, un exemple, que l’on retrouve dans le tome 1 (car tiré de New York The Big City), de ce que Eisner savait faire de mieux.
La seule planche que je possède du grand Monsieur, très représentative de son art
La seule planche que je possède du grand Monsieur, très représentative de son art
Rencontre du fond et de la forme
Eisner, sur le thème des « murs », montre deux scènes. Il joue bien sur en priorité sur les contrastes (chic/trash, catho/populaire…) Maitrisant l’art de la pantomime il n’a aucun besoin de textes pour tout nous dévoiler : un personnage prétentieux, une femme discrète, un râleur, des ouvriers hilares, des grenouilles de bénitier… En haut des gens dinent devant un trompe l’œil, et dans le coin la vraie vie est là avec la ruelle sombre, les poubelles, le linge qui pend… Tout Eisner (sauf la pluie) en un seul dessin
Mais la BD elle-même est un art du trompe l’œil : illusion du mouvement, du son, de la profondeur… Et on pourrait imaginer que dans la scène du bas, le tableau n’est pas celui que l’on croit : les « vieux » montrent des tableaux à côté d’ouvriers assis devant une scène de construction/démolition. Cette scène n’est elle pas elle-même le tableau peint sur le mur ? Tiré par les cheveux ? Peut être
Eisner, sur le thème des « murs », montre deux scènes. Il joue bien sur en priorité sur les contrastes (chic/trash, catho/populaire…) Maitrisant l’art de la pantomime il n’a aucun besoin de textes pour tout nous dévoiler : un personnage prétentieux, une femme discrète, un râleur, des ouvriers hilares, des grenouilles de bénitier… En haut des gens dinent devant un trompe l’œil, et dans le coin la vraie vie est là avec la ruelle sombre, les poubelles, le linge qui pend… Tout Eisner (sauf la pluie) en un seul dessin
Mais la BD elle-même est un art du trompe l’œil : illusion du mouvement, du son, de la profondeur… Et on pourrait imaginer que dans la scène du bas, le tableau n’est pas celui que l’on croit : les « vieux » montrent des tableaux à côté d’ouvriers assis devant une scène de construction/démolition. Cette scène n’est elle pas elle-même le tableau peint sur le mur ? Tiré par les cheveux ? Peut être
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire