lundi 29 avril 2013

Madeleine et philosophie

A compter de la fin des années 80 la mode fut, chez Marvel surtout, au grim and gritty. La faute à Miller qui l'a mis à la mode avec son batman DKR. Le souci est que les suiveurs n'ont pris que l'aspect superficiel, c'est à dire "soyons sombre, prenons des persos violents et ce sera cooool" Le Punisher, Wolverine et Ghost Rider furent donc mis à toutes les sauces, sans second degré, ou presque
Cette page est la dernière du one shot consacré à cette "sainte trinité du noir"; Par Mackie/Romita Jr/Janson. Elle résume, par la bouche du Ghost Rider, toute la "philosophie" de l'époque, bien loin de celle de Stan Lee
Reste un beau boulot au dessin
Quant à la Madeleine du titre de cette entrée, c'est "la mienne" : je suis tombé sur le net sur cette planche de Daredevil 250 (1er numéro du run Nocenti/ JRjr/ Williamson. Probablement l'une de mes pages préférèes, avec un visage de Matt, que j'ai du redessiner des tas de fois pendant mon adolescence
Tout en finesse, avec la finition d'un Williamson exceptionnel
Ces deux pages sont donc assez opposées dans leur contexte, leur seul point commun (outre le dessinateur) étant qu’elles sont encrées par les deux meilleurs encreurs à avoir œuvré sur le fils de John Romita

vendredi 26 avril 2013

Beau père

Il ne s'agit pas de mon beau père, mais du beau trait du papa de Romita jr
J'avais montré cette couv de Wizard à l'improbable posture
Voici la version sans logo
Et surtout je pense que vous pourrez apprécier de voir, en très bonne résolution, le bel encrage paternel. Un sacré coup de pinceau, qui lui permet de s'approprier le dessin final
Et je termine en disant un peu moins de mal qu'à l’accoutumée, de Kick Ass : je trouve cette couv (très récente) plutôt sympathique (même si j'aimerais la voir au crayon, ou après l'encrage de Palmer, avant que White ne mette toute sa présence colorée en avant)

mercredi 24 avril 2013

Silvestri

Quel grand écart (à 25 ans d’intervalle certes) J'aime beaucoup le style carrément cartoon de sa couv ci dessus de 1989. 
A "comparer" avec ce qu'il fait de mieux de nos jours (même si je reste sur ma préférence de ses Wolverine d'il y a 20 ans)



Je ne sais plus où je l'ai vu exposer sur le net ce making of. J'ai déjà montré sur ce blog des prelim/rough...nombreux et détaillés, de Zeck, mais alors là Silvestri le bat à plates coutures. Presque toutes les étapes sont publiables
Joli mais je lui préfère ce rough, un peu plus ancien, de darkness, qui laisse place à l'interprétation

lundi 22 avril 2013

Et la lumière...

Le projet tant attendu, scénario/dessin/encrage, de Lee Weeks, sur Daredevil, arrive en juin en vo. Au dessus vous avez la couv du 2. On sent que l'aspect "biblique/religieux/rédemption" n'est pas caché. Il aime la lumière divine. 
Reste que ça va être beau
Voici les roughs, et la couv finale du 1
Weeks explique qu'il aimait la 1 (moi aussi) mais la tête levée de DD ne permettait plus aussi facilement au lecteur de focaliser sur la scène principale. Imparable
 

vendredi 19 avril 2013

John et Jack

John Romita fut, de longues années, directeur artistique chez Marvel. Son job consistait donc en...tout: dessiner, encrer, coacher/ entrainer les nouveaux, retoucher, corriger, le plus souvent à la demande de son boss Stan Lee
Sur les corrections il s'agissait parfois de plus que ça, et de carrément redessiner entièrement, pour diverses raisons (si j'ai bien compris la moins avouable étant de ne pas forcément payer l'artiste original)
Exemples trouvés sur le forum de Byrne
Un calendrier made in Jack Kirby
Entièrement "Romitaisé" au final
Un Spidey par le King
Cette fois complètement redessiné par Romita. Seule la compo reste
Dans le domaine de la "simple" retouche :  Je ne suis pas fan, loin s'en faut, du perso, de ce type d'histoires et de son créateur, mais je pense que Jim Starlin a dû bondir en voyant la "correction" faite par Romita sur le visage (encore une fois ce n'était presque jamais de son fait). Il s'agissait en général de rester conforme à l'idée que Lee pensait que les fans se faisaient d'un perso, et il a certainement jugé que Starlin s'éloignait trop sur cette couv. Cette illue, je m'en souviens parfaitement (une couv d'un Aredit/cartonné je crois) et je ne sais pas si c'est pour cela, mais la version d'origine, de Starlin, du coup me plait beaucoup moins.
Pour finir, retour sur le King, mais cette fois c'est à Herb Trimpe que revint le "soin" de refaire le dessin dans sa totalité. Moins bien à mon goût; Il a adoucit, mit son style, changé le visage, mais tellement respecté le reste que si le but était de ne pas payer Kirby, c'est du grand n'importe quoi.

jeudi 18 avril 2013

Tous à Décines


Ciro Tota, secrets de fabrication
Exposition rétrospective de l'auteur de bande dessinée Ciro Tota
Du 19 avril au 12 juin 2013

Super-héros, personnages légendaires, quêtes extraordinaires, l’univers foisonnant de Ciro Tota est présenté sous forme de rétrospective à la médiathèque.
Comment devient-on auteur de bande-dessinée ? Quelles sont les étapes du processus de création ? Où trouve-t-on l’inspiration ? Que fait l’auteur quand il ne travaille pas sur ses albums ?
Découvrez tous les secrets de fabrication de Ciro Tota : des premiers dessins dans les magazines Kiwi et Spidey jusqu'au dernier tome des Conquérants de Troy en passant par le super-héros Photonik, le monde fantasy de Fuzz et Fizzbi et la série culteAquablue. Tout un monde à explorer !
Plus de 100 planches, croquis, couvertures, figurines, magazines et objets divers composent cette exposition fleuve ! Deux interviews filmées et une exposition virtuelle (en cours de réalisation) complètent le panorama et permettent au visiteur de prendre la mesure du travail de précision incroyable de ce très grand auteur BD.


Les temps forts autour de l'exposition :
·         Vendredi 19 avril à 18h30 : vernissage (Entrée libre)
·         Pendant toute la durée de l'exposition : visites commentées par les bibliothécaires (Sur réservation au 0472933010)
·         Samedi 25 et dimanche 26 mai : visites en duo de l'exposition pendant le festival BDcines (Tout public, entrée libre et gratuite)


 Qu'attendez vous donc pour faire votre sac?
Je passerai faire un saut au vernissage demain, et je pense que même le plus blasé des fans y trouvera son compte
Gageons donc que l'expo partira de là
pour aller jusque là...


en passant par des couv...

lui...
eux...
et lui...


attention, je prends ces visuels de la galerie napoléon, et non pas de l'expo qui, j'en suis sur, recèlera d'autres pépites

Update. Expo vue hier J'y retournerai Elle est à ne pas rater. Plusieures décennies de travail minutieux, par thèmes (sup'héros, Photonik, petits formats, commandes, Fuzz, Aqb...)
Un régal pour les yeux, vraiment
Désolé mon portable n'aimait pas la lumière de la médiathèque

 

mercredi 17 avril 2013

L'Homme sans peur

Allez hop, encore un peu de Romita Jr. Il n'y a, à ma connaissance, qu'un seul portfolio 100% dédié à l'homme en rouge. Paru en, je crois, 1991 (Editions Déesse) j'ai attendu des mois et des mois sa sortie (à l'époque la pub, dans Scarce, datait d'au moins 6 mois avant la dispo) Je ne suis pas bien porté sur les porfolios, mais là Romita Jr, + DD ...impossible à rater
Les 6 planches faites spécialement par l'auteur, crayon et encre

Classique, sans grande originalité 
la plus violente
beau format à l'Italienne, mais DD un poil trop costaud quand même
Le "pointillisme" de l'encrage ne m'avait pas trop emballé, et je me demandais comme il portait ce fardeau d'une seule main
Noir et classe
Voici une repro de l'original
Attention les yeux, celle que je préfère
mais surtout, voici une très haute résolution d'un scan de la planche originale. Quelle différence! (même ci au dessus le scan noirci quand même le trait, par rapport au "vrai" portfolio) On y voit tout le travail de JRjr qui, même s’il est loin d'être son meilleur encreur, s'est bien amusé avec les textures (on voit que les "feutres" ont tourné, et la trame collée s'est même abimée par endroit) Juste au cas où : non je n'ai pas les originaux :-) Je les ai eu, assez longtemps, en main en 98 quand il est venu sur Lyon car ces planches faisaient partie des originaux exposés, mais "c'est tout"
Bonus : la couv de l'un des deux seuls tpb dispo de son run. A gauche la simple mais belle version du comics. A droite la version soit disant "modernisée" ou "comment foirer une couv en cherchant à utiliser un max d'outils photoshop inutiles". L'original est très simple (limite "expédié rapidement") alors le coté ultra détaillé de la couleur à droite...beurk!

lundi 15 avril 2013

JRjr pas toujours si...uncanny


Lorsque John Romita jr est revenu,en 1993, sur le titre Uncanny X-Men, il n’était plus le même que lors du 1er run. L’occasion de cette entrée est le fait que, dans ma mémoire, il est revenu « récemment » sur le titre,  or je constate que son 1er numéro, le 300, date de tout juste  …20 ans !!!
Il travaillait avec un chef qui n’appréciait pas spécialement (voire du tout) son boulot, un scénariste pas au top pour les mutants (Lobdell), la mode était de « faire du Image » puisque les p’tits gars venaient de partir créer le concurrent, et par-dessus le marché le style du dessinateur devenait plus carré (point négatif probablement en lien avec le point cité précédemment)! Seul aspect positif, l’encreur restait celui du 1er run, Dan Green

Dès le début le ton est donné, on sera dans du massif visuellement


 Mêmes les scènes "tranquilles" sont brutes par le physiques des persos

le tout nouveau "pouvoir" de Iceberg se prête bien à cette surenchère graphique
Bobby a visiblement fait de la muscu. Et bizarre, cette case 4 avec le mouvement de tête, digne d'une BD gros nez/cartoon

Seul Colossus se sort bien de ce traitement sous amphèt' des personnages (sur cette planche originale visiblement des bulles de texte se sont décollées)


Ce numéro sort du lot, et malgré les corps carrés je le trouve carrément pas mal du tout.




Flash Back : malgré son cv déjà impressionnant, JRjr avait du, un an avant de reprendre le titre, faire un "essai", sur le 287. Scott Williams, sur le départ, encrait

Flash back bis : je garde une affection particulière pour son 1er run, avec Claremont. Un trait bien moins massif, une narration plus fine, et de très beaux moments



Ah, Paris et le numéro 200

Grande implication du dessinateur sur le numéro ci dessous, qui se passe dans un bar fréquenté par JRjr. Et belle bataille


Green s'éclatait à la trame (notons au passage cet étrange artifice de narration, en case 4, évoqué pour la planche avec Bobby plus haut dans cette entrée- Bof)

Green toujours, au "pointillisme" de cette belle deuxième bande


il est clair que sur les rares numéros encrés par Williamson la finesse était décuplée


et lorsque le papa encrait le fiston, ça donnait...du papa