vendredi 28 juin 2013

Dans le vent avec Michel Plessix


1996-2013. Ca y est. Le Vent dans les Saules, et sa suite, le Vent dans les Sables, c’est terminé ! 
Quel voyage ! 
Je ne suis pas du tout attiré par les BD avec des animaux. L’anthropomorphisme ne me parle guère. Même Blacksad, très beau, a tendance à me laisser pour cela au bord du chemin. Mais là…quelle merveille à relire d’une traite (9 jours de lecture pour 17 ans de labeur, pauvres auteurs)
Tout a commencé avec ce 1er tome


Le premier cycle adapte, parait il assez fidèlement, le roman (pour enfants) plus que centenaire de Kenneth Grahame. Ces 4 tomes ne m’avaient pas plus emballé que ça (j’étais à la fois trop vieux et trop jeune) mais le dessin magnifique m’avait poussé à continuer.
Le second cycle, que Michel Plessix invente avec les même personnages m’a plu davantage. 
J’ai suivi avec un vrai plaisir et un attachement non feint les tribulations de Messires Taupe, Rat, Crapaud et autres Blaireaux. Plessix truffe ses planches de petits niveaux de lecture annexes, et de milliers de détails de dessins, tous plus beaux les uns que les autres. Heureusement qu’il a obtenu de Delcourt de pouvoir agrandir un peu le format des albums pour le 2nd cycle car nous avons besoin de pouvoir tout scruter sans trop perdre de ce dessin magique
Je ne retrouve plus le site sur lequel j'ai "piqué" les pages qui suivent. Regardez à quoi ressemble les pages, mises en couleurs (à l'ancienne, sur bleus) et les crayonnés
Allez encore une page, et un strip au crayon
Même en "mode graphique idées noires de Franquin" c'est joli
Et que dire de sa couleur directe
Il ne laisse rien au hasard, jusque dans la lecture choisie pour Rat
Dans un registre bien sur différent Plessix me fait penser à Cosey : tous les deux suivent leurs envies, font leur bonhomme de chemin, sans concessions apparentes, à leur rythme, pour une oeuvre intemporelle, indémodable, et le plaisir de tous

4 commentaires:

  1. Etant Rennais comme Michel, j'ai la grande chance de le croiser de temps en temps. Tout ce temps qu'il se donne (et qu'il s'est battu pour obtenir par 25 ans de travail sans concession) est un mode de production en voie de disparition, malheureusement. Si tous les auteurs (et styles) ne se prêtent pas forcément à passer 15 jours par planche, il faut reconnaître que les oeuvres de Bourgeon, Plessix, Pellerin, parfois d'Andréas, ainsi que d'une toute petite poignée d'autres encore, exigent cette "lenteur" de par leur extrême minutie.

    Mais la baisse générale des tirages, puis du prix à la planche qui touche l'ensemble de la profession, tend à faire disparaître le fragile écosystème des pointillistes dont Plessix est l'un des plus dignes représentants.

    Il semble enn effet aujourd'hui bien difficile d'imaginer qu'un jeune auteur désirant suivre cette voie réussisse à imposer son univers et vivre de son art.

    Alors si vous appréciez, lisez-le et faites le connaître : ça marche à TOUS les âges !

    A noter : la parution toute récente de l'intégrale de "Julien Boisvert" (Delcourt) une merveille scénarisée par Dieter, regroupant les 4 tomes de la série qui a fait connaître Michel Plessix. La minutie n'enlève rien à la clarté des cadrages et à la narration. L'émotion par-dessus, vous grandirez avec Julien le temps de 4 aventures, 4 époques, 4 pays (Ethiopie, Angleterre, Mexique et Etats-Unis).

    A bons entendeurs ;)

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  2. nous sommes d'accord (étonnant :()
    Quant à l'intégrale Julien Boisvert, je dirais "encore une?"! car la mienne date de plus de 15 ans

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  3. C'est beau tout simplement.

    Et parfois le "simplement "est le plus compliqué.

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  4. oui surtout avec une telle densité de détails
    Du parfait "faussement compliqué"

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