vendredi 14 novembre 2014

Noir et Blanc de Novembre

 En effet, on en publie des beaux livres.
Ce mois ci 2 pavés axés noir et blanc, coup sur coup
Grâce à Alexandre Astier et son Asterix qui arrive ce mois ci sur les écrans, l'éditeur nous sort une réédition de la BD ayant inspirée le film d'animation du génial créateur de Kaamelott. Outre le fait qu'il s'agit d'un bon cru d'Astérix, nous avons surtout, pour moins de 40€, le livre en couleur un peu plus grand, une trentaine de pages de bonus plus ou moins dispensable et surtout TOUT l'album en repro noir et blanc
 Ce ne se voit pas bien sur ces petits exemples mais il ne s'agit pas d’une simple version noir et blanc, ils sont visiblement partis de scans de planches en niveau de gris (mon dada). Dommage qu'ils aient, dirait on, joué un peu des contrastes pour se rapprocher un tantinet de "noirs pleins", mais on voit quand mêmes les coups de pinceau. Ouf! Uderzo, qui a toujours été excellent dessinateur, s'encrait lui même à l'époque et il était aussi bon encreur que dessinateur
 
 Autre incontournable : Le tome 10 (et dernier je pense) de la réédition de Rahan en grand et ...en noir et blanc
Virtuose, lui aussi, du dessin et du pinceau, Chéret était un peu trop sage, moins "bon" selon moi, sur cette période, mais les planches restent très agréables à détailler
 
 Sur les volumes des débuts le niveau était au dessus, avec des planches de ce genre, dont voici, pour le plaisir de la comparaison, la version couleur de l'époque. Des couleurs certes faites rapidement, mais qui rendaient toutefois bien mieux sur le papier "limite à grain" de Vaillant, par opposition au moche papier glacé des 1ères rééditions Soleil

 Le Monsieur savait bougrement jouer des ambiances
 Et quitte pour le coup à flirter allégrement avec une forme d'auto promo, rappelons que ce mois est également sorti le tome 2 de Photonik. C'est un pavé, c'est en noir et blanc, donc raccord avec le sujet du jour



3 commentaires:

  1. Uderzo et Chéret deux virtuoses à la dextérité forgée à l'épreuve d' une colossale charge de travail, le peu de temps imparti par les éditeurs, à une époque où il fallait faire et (très) bien faire.Le coup de pinceau où beaucoup de choses étaient improvisées à l'encrage en est devenu furieux et magique.

    Le succès a permis à Uderzo de réduire la voilure et de prendre plus son temps, pour Chéret c'est tout le contraire: le succès de son Rahan l'a obligé -merci les éditeurs-à encore accélérer. D'où des planches plus" précipitées" , moins spectaculaires, allant plus à l'essentiel, pleines d'effets de remplissages.Le dessin aussi a perdu pas mal de sa magie première par la force des choses . Même si je trouve qu'il a gagné une dynamique supplémentaire avec encore plus de mouvement au niveau des personnages.Cette période a aussi son charme je trouve.

    J'ai aussi beaucoup regardé cette case que tu mets en exergue.En fait j'ai beaucoup regardé Rahan!

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  2. c'est clair
    cette case fait partie de ma période de loin préférée : les débuts maladroits (mais beaux) sont passés, mais la période "récente" relâchée n'est pas encore là

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  3. °o° ugh photonik, rahan. Noël Noël! Je vais faire une overdose de nostalgie!

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