mercredi 7 janvier 2015

Bernie Krigstein

 Un peu comme Noel Sickles insuffisamment reconnu, le travail de Krigstein  souffre d'un certain manque de reconnaissance des lecteurs. Contemporain de Will Eisner (il avait 2 ans de moins) il a dessiné relativement peu de comics (une dizaine d'années de temps) mais il a marqué le genre, influençant, excusez du peu, un artiste ayant lui même beaucoup influencé : Jim Steranko. 
Krigstein a surtout travaillé pour l’exceptionnelle maison EC Comics.
Pour le plaisir, une photo de 3 géants : Wood, Krigstein et Kurtzman
L'une de ses œuvres la plus connue sort du lot : Master Race. Initialement scénarisée façon EC, c'est à dire script détaillé case par case, par Al Feldstein sur 6 pages, cette histoire été envisagée par Krigstein sur 12 pages. Il en a obtenu 8 et le droit de composer les pages à sa sauce. Tant mieux car son apport est dans la narration. Paru en 1955 il s'agit de l'un des premiers récits évoquant directement l'holocauste. On peut y voir, avec le recul, un peu de naiveté (un bourreau tremblant devant sa victime, alors que tant d'entre eux se la sont coulée douce bien des années) mais l'approche est intéressante, et assez subtil en fait
Plein de belles choses et d'expérimentations dans cette merveille que je vous laisse lire car là voici en entier







Pour finir, une page de Frank Miller sur Daredevil, très influencée par Krigstein et cette dernière page en particulier (Miller 'na jamais caché l'influence de cet auteur dans son travail)


2 commentaires:

  1. laurent Pelloussat7 janvier 2015 à 14:30

    Je recommande la lecture de "Messages in a Bottle" chez Fantagraphics, une superbe anthologie de ses meilleurs comics, de ses débuts chez de petits éditeurs à son travail pour Atlas, en passant par les chef-d'oeuvres d'EC Comics.
    Merci Phil pour ce coup de projecteur à cet auteur malheureusement encore trop méconnu.

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  2. et hop, encore un truc à programmer en achat/lecture

    merci

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