Il n'est pas chouette ce découpage de John Romita? Il a bougé pas mal de choses sur la version finale. Amusant de comparer. La moto ayant un rôle à jouer en dernière bande il paraissait en effet logique qu'elle reste sur une case de cette bande. Je préférais par contre le plus léger mouvement de camera entre l'avant dernière et la dernière case, que Romita a remplacé par un plus classique quasi "champ/ contre champ"
Et que dire de ce dessin? Romita a toujours avoué une grande admiration pour Milton Caniff, tout en ayant un trait, propre, assez éloigné de celui de Caniff. Ici il parvient à mêler un peu du noir de Caniff au sensuel de son propre trait
Encore un hommage, pour finir, cette fois par une amie de Romita, la fantastique Marie Severin; Elle croque la bande mythique des EC Comics. Que des géants (je concède ne pas connaitre ce Putnam vers Gaines, mais je crois avoir compris qu'il était plutôt photographe, de la bande à Mad)
Excellent Williamson qui arrive en retard avec ses beaux dessins
Etonnant ce Romita façon Caniff !
RépondreSupprimerContent aussi de voir un de mes chouchous chez EC ( : Graham Ingels : Une influence majeure du jeune Bernie Wrightson (avec Frazetta - autre pointure de EC Comics, absent ici), avec ces dessins macabres à souhait, son esthétique dégoulinante et noire.
Tu devrais t'y pencher un peu, si tu ne connais pas : c'est un peu l'antithèse du dessin propre à la Johhny Craig/Romita/Caniff.
Jamais Ingels n'aurait pu dessiner des histoires romantiques, comme les autres ont pu faire.
Par contre, les cabanes pourries au fond des marais, les ghoules, les sorcières ridées... Miam !
Je connais peu Ingels mais ce que j'en ai vu chez EC me plait bien oui
RépondreSupprimerMais il dessinait très mal les comics de Romance en effet :)
En fait en y pensant j'aimerais voir ça de la Romance made in Ingels
Il y a quand même certains dessinateurs qui prolongent Caniff, parfois en le mixant à celui d'un autre cador (Alex Toth, qui admirait Caniff et, surtout, Noel Sickles) : par exemple, Chris Samnee est un héritier de cette école.
RépondreSupprimerMais ce qui me frappe surtout quand je vois des dessins de ces artistes, qu'il s'agisse de Caniff, Toth, ou ici Romita Sr, c'est tout simplement leur goût pour des beaux personnages. C'est de la bd glamour, qui correspond finalement bien aux canons esthétiques de l'époque, comme on peut aussi le voir dans les films de ces années-là.
Je pensais moi aussi à Samnee en te lisant Lionel, ou à Evan Shaner, ou d'autres encore que je découvre au hasard de coups d'oeil sur le net. Maintenant ils ne révolutionnent rien, contrairement à ces grands cités, mais ils poursuivent dans l'esprit.
RépondreSupprimerKrenkel n'est pas à ce point méconnu. Disons que ceux qui ont beaucoup oeuvrés hors EC sont plus reconnus (Frazetta, Williamson...) et que ceux qui sont essentiellement restés liés à l'image EC sont plus connus par les fans de cette école/édition.
RDB je vois ce que tu veux dire par Glamour mais si les artistes que tu cites étaient tous de fins admirateurs (connaisseurs?) de la gente féminine, je ne met pas leur trait du tout dans le même panier : Romita était Glamour, avec la petite partie péjorative que ça peut entrainer pour moi (le côté romance comics...) Caniff était plus brut dans son approche,plus "sale" et Toth plus dans la narration et le design à mon sens.
Je préfère Toth à Romita mais c'est un autre débat
Sur que si on parle de "méconnus" au sens "injustement moins connus que d'autres" Sickles est sur le podium :-)
RépondreSupprimerJe préfère (connais mieux aussi) Toth à Romita Sr. Ils ne boxent pas dans la même catégorie : Toth était, comme Eisner, un théoricien de son art en plus d'un artiste accompli. Son seul "handicap" est que son nom n'a jamais été vraiment associé à une série (à part, dans une certaine mesure, "Zorro"), sinon je suis certain qu'il serait aujourd'hui aussi cité/commenté que Kirby, Buscema, Ditko, Infantino.
RépondreSupprimerJ'en profite pour signaler une excellente nouvelle : IDW va rééditer en Juillet "Bravo for adventures" de Toth, qui n'était plus dispo depuis des lustres, et l'album comptera cent pages (donc le récit complet de 48 pages, trois petites histoires rares, des dessins inédits, etc.). Il s'agit, pour le contenu, d'un hommage aux aventuriers aviateurs (passion de Toth), avec un héros inspiré physiquement par Errol Flynn (sur le site tothfans, on peut trouver l'intégralité des planches commentées par Toth : un régal. Le maître montre qu'il ne se ménage pas, il était aussi dur envers lui-même qu'envers ses collègues).
Pour Caniff, je suis ok sur le côté plus "sale", mais surtout à partir de "Steve Canyon" (d'ailleurs ça a beaucoup influencé Hugo Pratt sur des titres comme "Ernie Pike", ou "Sgt Kirk"). Avant ça, sur "Terry and the pirates", son trait est fantastiquement fluide, élégant. Il y a des jeux d'ombres et de lumières à tomber.
L'hommage de Romita Sr est superbe (j'aurai aimé le voir dessiner un comic-book dans ce registre, ou un truc façon polar).
Oui le Bravo de Toth me fait de l'œil
RépondreSupprimerPour Romita "en mode caniff" faudrait que je creuse mais je sais qu'il a fait un épisode, jamais publié il me semble, de Spidey je crois, plus influencé par Caniff que d'habitude. J'ai du voir ça dans le bouquin de Twomorrows sur lui
Vous cherchez de bons imitateurs vivants de Toth (ou Miccheluzzi )?
RépondreSupprimerAlors jetez donc un oeil au tout dernier Lobster Johnson (tome 2) paru chez Delcourt, et dessiné par un Croate : Tonci Zonjic
http://www.to-zo.com/lobster-johnson/
La VF comporte des pages de recherches et croquis pas dégueu du tout.
oui il est bon le gars
RépondreSupprimerje passe de temps en temps sur son blog aussi
http://lungbug.blogspot.fr/