JRjr et le (sur)poids d'une araignée

 Il y a quelques temps me fut suggérée l'idée, puisqu'il semblait que je fus relativement à jour concernant le travail d 'un certain John Romita jr, de faire une pseudo étude de son approche du personnage de Spider-Man, en terme de masse corporelle. Il a en effet eu à la dessiner en gros sur 3 grandes périodes distinctes, et son traitement ne fut pas le même à chaque fois

Spidey est un homme araignée, pas  un colosse. Si Romita père le faisait assez svelte c'est Steve Ditko qui a posé les bases d'un personnage fin mais athlétique et acrobatique. Mcfarlane, pour citer un "moderne" n'a pas fait différemment sur le fond

La première période de JRjr sur le titre, quand il était jeune, est terriblement marquée par l'empreinte paternelle. D'autant plus marquée quand le vétéran Jim Mooney encrait. Il est donc assez proche du "canon" des origines. Fin, musclé, pas d'excès

 

 Même quand Bob Layton se chargeait exceptionnellement des finitions le modèle était respecté

 Bien des années plus tard JRjr est revenu sur le personnage avec un plaisir réel, symbolisé par cette belle couv qui semblait montrer un héros déjà plus costaud

 Sur cette longue période soyons honnête il y a eu des évolution graphiques, des modifications dans un sens ou un autre, mais globalement nous pouvons faire un constat : Il y a Spidey avant l'arrivée de Straczynski au scénario ("sous Howard Mackie donc) et Spidey après. Avant, le perso a enflé à vue d'oeil. Après il a frôlé l'anorexie

Par moment les stéroïdes semblaient "raisonnables"

 Mais alors que d'excès parfois!! Le fait que sur cette période il dessine également le titreThor a forcément (beaucoup) joué

 

 Ce n'est pas le costume qui était rembourré car regardez le sous la douche. Peter fait à l'évidence pas mal de muscu

 On a parfois dangereusement frôlé le ridicule

 vers la fin du run de Mackie la silhouette s'affine et devient plus élégante

 Quand JMS arrive au scénario on pourrait croire que JRjr dessine des proportions "idéales"

 

 mais très vite le pauvre monte en l'air subit une cure d’amaigrissement drastique

 on reste de temps en temps tout juste dans les limites du raisonnables, mais ça passe

 Ca passe d'autant mieux lorsqu'il place le personnage dans l'ombre, jouant avec l'un de ses tics favoris, (qui vient de Ditko) : dessiner le costume noir bien noir, sans les reflets bleutés qui laissaient souvent penser que le costume était entièrement bleu

 3ème et dernière grande période, plus récente, sur scénario de Guggenheim (et de Slott). Pour moi il tenait parfaitement le personnage. Ni trop fin ni trop musclé, admirablement aidé par Klaus Janson à l'encrage (l'image d'intro de cette entrée fait également partie de ce run)

 Le duo d'artistes l'affine un peu sur ces deux illues qui sont, à mes yeux, parmi les plus belles interprétations du  tisseur

Ce tour d'horizon est caricatural car l'auteur a dessiné des centaines de planches sur ces différentes périodes, avec des hauts et des bas tant graphiques qu'en approche du personnage, mais cela donne, je pense, une bonne idée des ambiances crées rien qu'avec un tour de taille