lundi 4 janvier 2016

Le 9ème Art de Morris

Grosse entrée pour attaquer l'année
Sur un sujet non comics (quoi que)
 Dès la fin de ce mois, les chanceux qui iront à Angoulème, même après le festival, pourront admirer une expo rare, celle des planches de Maurice de Bevere, dit Morris. Cette année sera l'année Lucky Luke puisque le cow-boy fête ses 70 ans. Quelques photos de la préparation de l'évènement
 
 
 Jusque là les réels hommages ne furent pas légion. Malgré un gros succès Morris est toujours resté, en terme d'analyse d’œuvre par exemple, dans l'ombre de Franquin, Hergé et autres Uderzo. C'est injuste car s'il ne s'est consacré qu'à un personnage toute sa vie son apport en terme de dessin/narration/influence est du même niveau, je pense, que Uderzo. Personnellement j'ai découvert la BD Franco-Belge avec Tintin mais je ne suis pas un fan de Hergé. J'étais (et reste) fan de Franquin avant tout. J'ai découvert l'apport de Uderzo plus tard, et celui de Morris encore plus tard.
Voici l'un des seuls ouvrages consacrés à Morris. Je me souviens nettement l’avoir acheté quand j'avais 15 ou 16 ans, attiré (déjà) par le tas de docs inédit et de cuisine interne...
 en particulier ce fascinant jeu de style/reprise entre Giraud et Morris. Un régal

 Morris est un peu comme Mezières : il a une telle exigence dans sa volonté d'aller vers l'épure que beaucoup de lecteurs passent à côté (en dehors de la simple lecture divertissement j'entends). Franquin, tout génie qu'il soit, accroche également l'oeil du "profane" par sa profusion de détails. Morris non. Au contraire, certains lui reprochèrent son approche minimaliste de la couleur, son utilisation de la photocopie...alors que ces "excès" de repro ne furent pas si nombreux, que son dessin est génial dans le "less is more", et que son utilisation de la couleur est au moins aussi inventive (et narrative) que son trait
Voici enfin un ouvrage, chez Dargaud, qui lui rend hommage
Sorte de catalogue de l'expo il est au moins aussi bien que celui consacré à Eisner, dont j'ai parlé le mois dernier
 On y trouve une iconographie riche, des photos... des dessins des débuts comme celui ci
 oui celui ci. A noter que la vaste majorité des docs est tiré des originaux. Tout est visible, les retouches, les atteintes du temps, les indications de couleurs...
 Je reconnais que le trait de Moris des débuts (seul au dessin et scénario) influencé cartoon (il voulait pouvoir l'animer en dessin animé, dès ses débuts) me parle peu. Sous l'influence des ses amis de Mad, qu'il côtoyait en habitant aux USA un temps, il a évolué, passant d'un certain réalisme des textes à une parodie plus nette, et d'un trait cartoon à celui que l'on va lui connaitre ensuite. Dans l'entre deux, les influences de Kurtzman et Jack Davis sont là (on peut faire pire) cf l’album Phil Defer (Harvey Kurtzman n'est pas loin)
Voici le type de repro que nous avons, souvent en pleine et grande page. Une merveille. Morris était avant tout un narrateur, mais aussi un très bon dessinateur et un excellent encreur (dommage qu'il ne soit pas fait mention de ses assistants à ce sujet, dont le principal, je crois, fut Pascal Dabere)
 Le roi du pinceau
 Le bouquin fourmille d'infos et d'anecdotes, comme celle présentant la véritable fin de l'un des frères Dalton originaux, avant censure par Dupuis ( à droite la version publiée)
 On se souvient de certaines choses, on en apprend d'autres. L'apport important de René Goscinny est évoqué, (même s'il met très peu de jeux de mot dans Lucky Luke, Morris ne les appréciant guère), la cigarette qui disparait au profit d'un brin d’herbe lorsque Hanna Barbera touche au perso pour le dessin animé...
Les repro de planches entières permettent d'admirer le trait, l'encrage et l'approche globale
 Si Morris usait (et abusait par moment) de très grands aplats de couleurs uniques, ce qui devint l'une de ses marques de fabrique, ce n'était pas uniquement pour des raisons techniques (les auteurs faisaient le moins de couleurs différentes possibles car l'atelier repro décalait souvent le trait) Il voyait vraiment la couleur comme un élément de narration; Il a également prouvé sur les couv et de nombreuses illustrations qu'il était aussi très bon à la peinture
Ce dessin n'est pas dans le livre mais je le mets car Morris était avant tout un passionné de chevaux et c’est par ce biais qu'il a attaqué le western. Il fut l'un des meilleurs dans le domaine
Je ne pensais reprocher qu'une chose à ce très gros livre (grand format, 300 pages) : son titre. Pas mal de art of français copient bêtement cette expression us (the art of...) et ça sonne mal en français. Mais pour le coup on peut passer l'éponge en y voyant un clin d'oeil à Morris qui fut celui qui popularisa (sans toutefois l'inventer) l'expression 9ème art
 L'une des surprises du livre, côté textes, et de trouver des écrits de Jean Claude Menu. Le farouche opposant au 44cc (cartonné/couleur) adepte de l'art avant le business, est un grand fan de certains classiques et en particulier de Lucky Luke. Concilier exigence formelle, avant-gardisme et classicisme, c'est possible
Je ne m'étais jamais posé la question en terme d'influence mais en "travaillant"' sur cette entrée et surtout en lisant le livre, et pas mal d'albums de Lucky Luke récemment, je m'aperçois qu'il y a une influence du trait de Morris sur deux auteurs non anglophones de mes "chouchous" (en tout cas je vois une filiation) : Thierry Martin et Denis Bodart
Me goure-je?

Autre sujet :
 
Aie. Les reprises! Il faudrait des dizaines d'entrées à ce sujet. De Blake et Mortimer à Asterix les reprises de grands classiques sont légion. Luke ne fait pas exception. Je me garderai de juger, n'ayant lu aucune des aventures actuelles (j'ai déjà peu lu des albums qui furent dessinés par Morris mais pas scénarisés par Goscinny...). Je vois juste que Achdé fait, comme Conrad sur le Gaulois, un boulot très proche du trait du Maitre

Ce qui m’emballe bien plus, c'est l'idée de confier le personnage à des auteurs qui apportent leur univers, leur vision des choses. Comme certains Spirou et, surtout, le one shot de Larcenet sur Valerian. 
L'excellent Mathieu Bonhomme s'y collera cette année. Son style est plus réaliste et le livre devrait être beau

Que dire de celui que prépare Guillaume Bouzard!? On pourrait se dire que c'est comme faire dessiner Rahan par Ron Lim mais en fait non, c'est logique. Le gars est génialement drôle et son décalage va apporter quelque chose de détonnant. Moi cette planche, et cette demie page, ça me donne envie de vite voir la suite

Je me fais plaisir pour finir avec cette planche tirée, je crois, d'un journal Belge. Dupuis censurait beaucoup Morris, ou plutôt le bridait (de circonstance pour un western). Le passage chez Dargaud a un peu amélioré les choses (les nanas arrivent enfin dans les saloons) mais à l’occasion d'un entretien pour un journal Morris s'était lâché et avait mis dans un planche ce qu'il ne pouvait pas faire. Une image malheureusement en tout petit, mais jubilatoire
Vive Morris et sa géniale simplicité (réelle pour l'homme, apparente pour son dessin)

19 commentaires:

  1. il faudrait que j'en lise plus des débuts, car tu as raison il y a un décalage étonnant entre le trait et l’approche réaliste. Mais j'ai découvert Morris "sous Goscinny" donc il faut que je fasse un effort pour ses débuts

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  2. Morris occupe une place très spéciale pour moi : "Lucky Luke", c'est la première BD dont j'ai été vraiment fan (c'est-à-dire au point d'en collectionner les albums). Mieux même : je réclamais, gamin, à mon père des dessins de Lucky Luke... jusqu'au jour où, lassé, il m'a dit de me débrouiller tout seul. Donc sans Lucky Luke et Morris (et mon père), je ne serai certainement pas devenu un fan de BD !

    J'admire Morris, c'est le Fred Astaire de la BD : tout a l'air simple, mais on sait que pour parvenir à ce résultat, il faut justement énormément de travail et un talent hors normes. Quand je vois un dessin de Morris, je suis saisi par cette simplicité, cette fluidité, il n'y a rien en trop. C'est le top. On sent une recherche d'efficacité optimale, mais tout est là dès le début, il a lâché du lest, abandonné tout ce qui rigidifiait son trait, son découpage, et quand il a atteint cet équilibre, ça n'a plus bougé.

    Je sais que Franquin était un grand fan, ils étaient tous les deux passés chez Jijé après leur passage à la CBA. (A une époque quand même sous le même toit il y avait Jijé, Franquin, Morris et Will - les "Beatles de la BD", comme dit Isabelle Franquin !) Franquin, donc, était impressionné par la force de travail et l'aisance de Morris : il dessinait sur du grand format, un dessin peu poussé d'ailleurs puis il attaquait l'encrage rapidement, et finissait vraiment la planche comme ça. Et il enchaînait à une vitesse folle ! Quand un Franquin est épaté à ce point-là, ça donne la mesure du bonhomme !

    Dans le calendrier 2016 de "Spirou", il y a de très beaux dessins de fameux fans de "Lucky Luke". Les seuls qui manquent à l'appel, c'est Denis Bodart (qui est un grand fan de Morris) et Thierry Martin effectivement... Le "Lucky Luke" de Bonhomme, je l'attends avec gourmandise : je suis confiant car Bonhomme ne m'a jamais déçu, il adore le perso, son projet est original, les premières images superbes. Il a parfaitement su réinterpréter le perso à sa manière - ce qui me manque avec Achdé, trop dans la copie, sans le génie.
    L'album commencera à être pré-publié dans "Spirou" à partir du n°4062, l'album est prévu pour Avril je crois.

    Bouzard m'a d'abord dérouté, mais ce qu'il fait est tellement drôle que j'ai fini par être conquis.

    J'aimerai bien que "Lucky Luke" vive comme ça à travers de nouveaux auteurs, avec des personnalités, des projets très caractérisés : c'est un héros formidable, une sorte de king of cool, avec une galerie de seconds rôles formidables, un potentiel encore énorme. Et ça, c'est d'abord parce que Morris est un auteur/artiste toujours incroyablement moderne.

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  3. alors vécu différent mis à part, on est plutôt d'accord sur tout -)
    Le bouquin est plein d'anecdotes saisissantes, en lien avec ce que tu dis sur Franquin (ils s'appréciaient mutuellement mais Morris a toujours évoqué une supériorité du génie pur de Franquin) Par exemple aux usa Morris économisait sur les frais d'envois de ses planches en dessinant parfois ses planches en recto verso sur le même support!!
    A propos de bouquin, j'ai pris le hors série de beaux arts mag sur les grands Uderzo/Franquin/Morris/Gotlib...très intéressant mais que ceux qui l'achètent pour la section Morris passent leur chemin : c'est une copier coller d'une (toute) petite partie du livre évoqué (sous prétexte que le journaliste est le même, je trouve ça limite)

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  4. Moi aussi, j'ai commencé la BD avec Lucky Luke (et Astérix).
    Même après la mort de Goscinny, il y a eu des albums que j'aimais bien (Le bandit manchot, Poney Express...)
    La reprise par d'autres auteurs dans des one-shots avec une autre approche graphique m'intéresse davantage que le clonage façon Achdé.

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  5. Bonne année à toi,pour bien commencer l'année voici un lien qui pourrait te plaire:-))
    http://ungoliantschilde.tumblr.com/tagged/John-Romita-Jr.
    Il me semble avoir beaucoup vu de choses ici,mais bon....:-)

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  6. Heu plutôt "Il me semble avoir déjà beaucoup vu de choses ici,mais bon....:-)"

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  7. Oui JP moi aussi je trouve des albums post Goscinny sympa, mais pas tous; Qu'importe puisque j’avoue en ce moment que seuls les dessins et la narration de Morris m'intéressent donc je fais moins gaffe aux histoires

    Bonne année à toi aussi Plumoc. J'ai découvert le lien que tu donnes l'an dernier; Il y a pas mal de choses très belles mais malheureusement je ne découvre rien sur Romita jr (j'espère qu'il me reste des choses à découvrir de lui,mais je doute) Ce qui est amusant est que le gars montre énormément de très belles choses, mais régulièrement il expose son encrage perso sur des crayonnés de pros, et c'est une horreur

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  8. A travers ton sujet du jour, on touche à un paradoxe intéressant : On a d'un côté, la France/Belgique "Pays des auteurs", qui n'offre à ses lecteurs orphelins que des reprises à l'identique (le plus possible, du moins) de ses héros de BD (pensez aux reprises de Nestor Burma après Tardi, des schtroumpfs après Peyo, d'Astérix après le studio Uderzo, des spin-offs de Thorgal post-Rosinski, de Blake et Mortimer après Jacobs, de Corto Maltese après Pratt, et jusque là, de Lucky Luke après Morris : Des copies, très honnêtes, voire très bonnes, mais rarement aussi inspirées, et pour cause : les repreneurs suivent le cahier des charges qui veut que le lecteur lambda ne verra pas la différence.

    Un peu bridant, de créer en jetant un oeil constamment sur le modèle, non ?

    Seul faux contrexemple notable qui me vienne à l'esprit : Spirou, sans doute parce que c'est Franquin qui a initié la révolution après Jijé... et surtout après Rob-Vel (le créateur) - mais cela revient au même, puisque c'est ce même Franquin qui devient alors le nouveau maître-étalon, de Fournier, Nick, Tome, Tarrin, ou Yoann.


    Cela commence enfin à changer. Peut-être devrions-nous remercier Moebius et sa tentative de péter les murs avec le Silver Surfer.

    Ainsi, on a pu voir le Valérian de Larcenet, des Spirou en one-shots proprement réappropriés, le Alix Senator de Bajram, et maintenant, le Lucky Luke de Bonhomme.

    Tandis que l'autre côté de l'Atlantique, aux Etats-Unis "Paradis des faiseurs", le fait que les persos ne sont pas "coincés" par les auteurs (allez expliquer à Bob Kane en 1986, que Frank Miller a pris en main le bébé que Kane avait tout juste contribué à mettre au monde, pour en révéler la personnalité, et le réel intérêt !) offre l'opportunité, de temps en temps, à de beaux développements (Daredevil, X-Men, Hulk, Cap A, Swamp Thing, etc.).
    Sur ce modèle, Spider-Man, dont la "charge imaginaire" est pour moi la somme de Ditko, Romita, Kane, Andru, Mc Farlane, Zeck, ou JR jr (pour t'éviter de me corriger, Phil =;O) ) est un mille feuille dont on oublie volontairement les mauvaises couches pour sublimer les meilleures (merci la mémoire sélective).

    Ainsi, les super-héros accèdent au statut de mythe, figure imaginaire dont chacun se constitue le profil-robot intime.

    Les super-héros du Golden et Silver sont des coquilles vides, que des générations de jeunes fans devenus auteurs vont enrichir.

    Alors qu'en France, puisque ce sont les mêmes auteurs créateurs qui affinent et peaufinent leur(s) enfant(s) pendant toute une carrière, comme des enfants jalousement gardés à la cave.

    Dur alors pour eux de les laisser s'échapper, sciemment, pour prendre leur personnalité. Le fait que Morris n'a pas d'héritier a sans doute simplifié les choses par rapport à d'autres cas de figure, où les ayant-droits n'ont pas forcément l'imagination d'un artiste tenté de faire évoluer un héros de BD vers une autre facette, et bloquent les projets (on pense au Blueberry vieillissant que Giraud aurait tant voulu faire avec Boucq - bloqué par les héritiers de Charlier).

    De cow-Boy un peu oublié (pour moi en tout cas), Lucky Luke accomplit peut-être en ce moment ses premiers pas d'homme libre, chevauchant tranquillement vers une forme de mythification.

    Tant mieux !

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  9. J'aime beaucoup la fin de ton commentaire (parmi les plus longs :)
    Pour le reste non seulement je suis bien sur d'accord mais je pense que c'est à l'origine de ma passion un temps schizophrène, à savoir la passion limite madeleine de Proust pour les héros de mon enfance made in createurs, et une même passion pour les super héros protéiformes made in repreneurs multiples
    J'ai de ce fait très longtemps alterné les périodes "pourquoi je lis des comics le F-B est mieux" avec l'inverse, avant de décider il y a des années, que ces deux mondes se complétaient merveilleusement dans mon imaginaire

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  10. Oui.
    Et on peut observer une forme de synthèse à maturité du meilleur des deux modèles... avec Hellboy aux US, ou la série Donjon ici, des exemples qui offrent à la fois la protection bienveillante du/des papa(s) : (continuité, cohérence, qualité), et possibilité pour un auteur invité, comme un nouveau membre de la famille, de s'y exprimer en accord avec sa personnalité.

    Wait and see...

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  11. Concernant cette distinction entre les auteurs franco-belges et les faiseurs US, je crois aussi qu'il y a là une question de déférence et sans doute (mais je ne suis pas assez renseigné là-dessus pour affirmer quoi que ce soit) de pression éditoriale.

    L'exemple-type pour moi, c'est ce qui se passe avec "Blake et Mortimer" (ou récemment "Astérix") au niveau graphique : on voit des dessinateurs de talent, qui ont une personnalité indéniable, copier le créateur de la série qu'ils reprennent. J'aime bien Ted Benoît et plus encore André Juillard, mais j'avoue que ça me fait mal au coeur de les voir singer Edgar Jacobs : ils renoncent à toute volonté d'imprimer leur style sur ces personnages parce qu'on sent à la fois qu'ils veulent le faire absolument "à la manière de" mais aussi, certainement, parce que c'est une exigence de l'éditeur et des héritiers (je suis convaincu que quand ce sera le tour de "Tintin", on aura également droit à un clone de Hergé, plus ou moins connu déjà mais qui n'aura pas le choix et ne voudra même pas faire autrement).

    Aux Etats-Unis, c'est évidemment complètement différent.

    Mais, effectivement, laisser Lucky Luke désormais être réinterprété par des artistes qui n'imitent pas Morris permet à la fois de lui donner une nouvelle vie, une nouvelle fraîcheur, tout en soulignant à quel point il est devenu un personnage mythique. Les artistes qui s'y essaient savent qu'ils vont être critiqués, mais il faut encourager cette prise de risque car elle empêche les héros de se figer.

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  12. Pareil

    Quant à Hergé il est évident que le repreneur sera obligé de faire du 100% Hergé
    Ce qui sera d’ailleurs moins difficile que de faire du Morris/Uderzo/Franquin (les tintitnophiles vont me tomber dessus mais sauraient ils faire la différence entres les traits De Moor/Jacobs/ Hergé? La ligne claire de Hergé se copie allègrement, avec du talent et de la patience)

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  13. Tout me semble avoir été dit...sauf sur Bouzard. Autant je suis un ENORME fan des autobiography of me (voire d'autobiography of a mi-troll) qui ont une tonalité comique unique, autant sa production me laisse de marbre....sans parler de ses dessins pour le Canard Enchaîné, peu inspirés. Alors sur Lucky Luke ? La première planche ne me fait pas sourire, la seconde si (car je reste très preneur de l'humour Bouzardien...même si le procédé comique d'inversion des valeurs est ultra classique). A voir donc, bonne année 2016.

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  14. autant sa production ACTUELLE...

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  15. Autobio...est hilarant; Tout ne me fait pas marrer chez Bouzard (je ne connais quasi pas sa prod au Canard) mais plein de choses me plaisent ("Moi BD" par exemple)
    J'ai très hâte de lire son Cow boy moi

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  16. c'sst un livre magnifique ! du reste je préfère le lucky luke d'avant Goscinny n'en déplaise aux puristes ! avec Goscinny luke est devenu pâle sans saveur alors que le premier lucky luke fumait comme un pompier, il tuait des gens et était assez grossier ! lucky luke avec son jeans noir est mon préféré

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  17. pas sur qu'il s'agisse de puristes contre non puristes
    Perso c'est graphiquement que je me régale avec la période Goscinny (je viens encore de m'en acheter un, mes filles se moquent de leur père qui passe son temps à acheter du Morris en ce moment)

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  18. moi je n'ai pas de filles mais quelque fois dans le métro ou le train les gens me regardent comme un abruti qui lit des bd ! bof il vaut mieux en rire ! après tout j'ai le droit de lire ce que je veux ! mais le livre est magnifique ! surtout les planches originales !

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