Encore une série de couv récentes made in Neal Adams, et encrées par la fine fleur de ses fans
Le grand Tom Palmer revient, toujours aussi bon
Retour également de Terry Dodson, au trait rond et agréable
Danny Miki en fait toujours beaucoup sur les détails, mais on sent l'admiration
Celle ci est exceptionnellement encrée par Neal Adams himself (peut être pour le plaisir de bien conserver toutes ces têtes d'auteurs et editors connus)
Simon Bisley est classe, dans le trait mais avec son style quand même
L'encrage appliqué de Sandra Hope se sort plutôt bien de l'exercice
Dave Gibbons parvient, (au prix d'efforts?) à rendre son trait moins rond, moins esthétique que d'habitude (sauf les persos secondaires qu'il fait siens) Pas mal du tout
Attention les yeux...Frank Miller!! Argh. Le dessin n'est déjà clairement pas le meilleur de Adams, et Miller se contente presque de repasser dessus, en hésitant. Bof
Celle qu'il encre il laisse les têtes à l'état de crayonné ceci dit !
RépondreSupprimer...et je trouve la Miller pas dégueu ceci dit !
Miller, Bisley, Gibbons, whaou y'a du guest !
RépondreSupprimerMais là où le casting s'annonce collector, le résultat n'est pas franchement transcendant.
Même si on reconnait la patte de ces grands noms, ils sont restés très (trop) fidèles aux crayonnés.
Le Miller est sympa, c'est du Miller avec des proportions correctes ;-D
En fait, ce qui me gêne sur ces couvs, c'est qu'on ne retrouve pas le style Neal Adams des 70s, si unique et immédiatement reconnaissable, avec des morphologies élancées et fluides, des musculatures moins exagérées, un encrage et une mise en couleur sans fioritures... d'où mon impression de ne pas reconnaitre Neal Adams.
Mais ce n'est pas la faute à l'encrage ou à la mise en couleur "moderne". Ses crayonnés sont très poussés et n'ont en fait plus grand-chose à voir avec son style de l'époque. C'est un peu normal mais c'est décevant pour les nostalgiques.
J'aurais adoré retrouver son style si caractéristique dans une version plus épurée.
Moi je retroueve quand même son style dans les crayonnés, mais faut dire que je suis "dégoutté" du Adams moderne depuis des années du simple fait de sa volonté de jouer avec des couleurs immondes de modernité dégoulinantes d'effets (déjà sa remise en couleur de ses vieux Batman qui n'en avaient pas besoin...)
RépondreSupprimerSinon Laurent, enfin un truc de Miller que tu aimes et pas moi :)
D'accord avec les autres (y compris sur la Miller, dont la simplicité n'est pas désagréable parmi les autres).
RépondreSupprimerC'est un autre truc qui me "gêne". Ce n'est sans doute pas tant dû à Neal Adams lui-même qu'à un signe des temps : Dans la dramaturgie des scènes présentées, le doute a disparu. Dans le cas présent (couv de Adams réinterprétées) que dans les comics en général.
Mais c'est d'autant plus flagrant ici, que les compos sont strictement identiques à celles des classiques "hommagés", régulièrement, Adams efface le expressions dites de faiblesse (doute, surprise, tristesse, peur...) pour les remplacer par une bête détermination.
Les rides d'inquiétude au front, si propres au héros "Adamsiens", ont disparu, ou sont si mal rendues, qu'on croit y lire l'inverse (Harley Quinn poursuivie par Batman sur la Detective Comics, Superman, bien plus stoïque que Hal Jordan (alors dévasté) en désignant à Batman le gamin qui se pique). Idem pour la couv Starfire (post précédent) : Aussi inexpressive qu'une star botoxée, par rapport au Superman d'origine.
On y va, on se bagarre, on pensera/réfléchira/tremblera plus tard, si on a le temps, ou envie (pas sûr).
Ce ne sont pas que les visages, mais les postures, plus iconiques, plus "statues grecques" à la Jim Lee (pas un hasard).
C'est le cas de Grayson, de Deathstroke, De We are Robin, etc.
La disparition des bulles (ou leur raccourcissement) sur pas mal de couv, éléments qui éclairaient sur le désarroi des persos (et donnaient envie de lire) participe aussi beaucoup (Green Arrow, Deadman, Flash,Deathstroke)
Alors oui, Adams n'est plus le même, 40 ans ont passé, pas toujours pour le meilleur ( plus de Dick Giordano, colo tarabiscotée pour un dessin déjà bien fourni, course de papi avec les générations suivantes).
Mais les temps ne sont plus les mêmes.
Désormais, les héros foncent dans le tas, au détriment de leur humanité.
Et là où j'ai envie de refeuilleter les anciens numéros, je sais que les nouveaux ne m'apporteront rien, car le dessin de couv n'a de toute façon rien à voir avec ce qui se passe à l'intérieur.
Et ça, Neal Adams n'y est pour rien.
on est trop vieux pour ces conn...
RépondreSupprimerTu as surement raison pour la course du papi avec la new generation, il a toujours voulu être à la pointe; Il le fut mais ne l'est plus. Et il a tort d'aller dans ce sens, ce n'est pas ce qu'il peut faire de mieux (et je suis sur qu'il en a sous le pied, la technique affichée sur des crayonnés ici le prouve)