mercredi 16 mars 2016

Joe Kubert...la classe

 Le strip ci dessus a une histoire. Une histoire qui montre la stature et la classe du génial Joe Kubert
Un ancien élève à lui, en charge pendant des années du strip Flash Gordon, Jim Keefe, raconte cela ici
En résumé il lui a demandé, en 2002, s'il pouvait dessiner l'un de ses strips. La somme d'argent était modique mais il accepta, à condition de pouvoir faire à sa guise
Keefe constata que Kubert ne tint aucun compte de son script/scénar mais que c'était pour le mieux et il en fut ravi (le script initial est dans le lien) 
Plus tard il lui demanda s'il pouvait avoir une copie de la planche originale. Kubert refusa, préférant lui offrir cet original. Il précisa juste :"il vaudrait mieux que je ne le retrouve pas ça sur EBay demain"
La classe
Kubert regretta que les strips soient reproduits dans le journal, en aussi petit
Keefe montre donc les strips tels qu'ils apparaissaient à leur grande époque, et la page de 2002 qui repris le strip de Kubert

 Ca me donne l'occasion de montrer l'un des exemples de pages d'un Kubert expliquant en deux mots comment dessiner. Il en a fait plein mais celui ci rappelle un fondamental de la planche originale sur papier : le lettrage encré, avec les bulles, avant d'encrer les dessins
 Je termine par un dessin du Maitre en lien avec la grande dépression US mais qui, malheureusement, me semble pouvoir s'appliquer à bien des dessinateurs d'aujourd'hui

5 commentaires:

  1. tu as en effet répondu dans ta dernière phrase
    J'ai peur que le marché de la revue n'attire pas grand monde
    Et pourtant, comme c'est passionnant
    je crois qu'à une époque j'ai du acheter toutes les revues sur ou avec de la BD qui paraissaient, des plus diffusées façon USA mag, aux plus proches du fanzinat. Quel vivier! le lecteur découvrait des perles (ou des bouzes) à moindre frais, sans s'engager sur des albums, et la prépub pouvait payer l'auteur, ou au moins le faire connaitre
    Ce support, ne parait pas viable et j'ai l'impression que les rares qui en font encore (Fluide, Spirou...) ne donnent eux même guère de chance aux nouveaux venus

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  2. je ne suis pas assez connaisseur mais le mix des deux me semblent important parce qu'un auteur qui ne serait publié "que" en revue, sans albums derrière...ca me semble chaud
    Et que de la prépub repousse surement un peu le lecteur
    Je me demande si le 2nd bébé de frederic Bosser, l'Immanquable, fonctionne? (car c'est ce principe de prépub)

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  3. Aujourd'hui, la prépublication a sa place… dans un blog.
    Personne ne souhaite acheter une bd dans une revue pour ensuite la retrouver en album.
    Le principe de découverte à moindre coût a ses limites, la principale étant que les revues d'une manière générale ont une part de marché qui se réduit comme peau de chagrin !
    La revue "À suivre" avait un postulat de départ très séduisant (publication sans fin annoncée), mais en effet personne n'a suivi (!) ce principe, tous le monde voulait publier en album et gagner sa vie.
    Une bd, c'est un album dans notre culture. On a tendance à vouloir sacraliser le genre en France. Le contraire existe aux US avec les comics, vite publiés, vite oubliés.
    Il y a sûrement de bonnes alternatives. Un modèle qui pourrait fonctionner chez nous. Un exemple actuel en terme de contenu fait des merveilles à travers "La revue dessinée".

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  4. je pense en effet qu'un nouveau modèle s'impose
    La Revue Dessinée est excellente mais ne mérite pas forcément le nom de revue car c'est plus un livre
    Je donnerai clairement sa chance à la revue Pandora, même si le prix parait un peu élevé à un certain...Lionel Garcia :)
    http://bdzoom.com/97502/actualites/pandora-la-nouvelle-revue-des-editions-casterman/

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  5. Projet passionnant en effet. Merci pour l'info.
    J'ai hâte de voir ça !

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