Mon "idole moderne" n'a jamais caché la profonde influence qu'a eu sur lui mon idole absolue.
Les splashs pages, des découpages, des ambiances...la création d'Elektra calquée sur celle de Sand Saref (cf ici)
J'ai retrouvé également l'un des premiers clins d’œil de séquence au sein d'une page.
Je crois qu'il s'agit de la première rencontre Kingpin/DD, orchestrée par Miller. En dessous, quelques décennies avant,une rencontre The Spirit/Octopus
CQFD.
RépondreSupprimerDernièrement, sur le sujet Miller, je relisais justement l'article que lui avait consacré Bertrand Dato dans un "Comic Box". Il y détaillait plus généralement l'évolution de son style (depuis "Daredevil" jusqu'à "Holy Terror" en passant par "The Dark Knight returns" et "Ronin" ou "Sin City" - rien qu'en citant ces titres, on se représente facilement les étapes-clés du parcours de l'auteur). Et ce qui était passionnant, c'était de voir que Miller n'est pas que le produit d'un seul courant : il a emprunté à quelques-uns (tous de très grands - Eisner, Moebius, des artistes de manga), mais en les réinterprétant.
Encore plus fort peut-être (parce qu'on mesure alors l'influence qu'il a eue lui même sur d'autres), c'est que parfois, avec ses collaborateurs, il a agi comme une sorte de directeur artistique en les poussant dans tel sens (Mazzucchelli, dont tu parlais récemment, vers une forme d'épure en relation avec Toth) ou tel autre (choisir un dessinateur pour sa capacité à assumer des narrations parfois extrêmes comme Geoff Darrow et son sens affolant des détails, Dave Gibbons pour son classicisme, Bill Sienkiewicz pour sa radicalité qui transcendait le script).
Seuls les très grands peuvent faire ça, être lus graphiquement pour leur propre diversité autant qu'à travers ce qu'il a fait dessiner à ses partenaires. Il existe d'immenses artistes sans vraie descendance : Miller, de son vivant, a déteint sur une quantité de ses contemporains.
Exactement
RépondreSupprimerIl s'est inspiré, beaucoup, des autres, a digéré, ressorti ça, fait un mix qui en a fait son style, évoluant selon les époques, puis il a inspiré lui même. Parlons en effet plus de l'inspiration sur ses partenaires (Mazzucchelli, Romita Jr...), que de celles, superficielles qu'il a pu avoir sur d'autres qui ont juste choisi la facilité de "faire sombre"