vendredi 1 décembre 2017

Combat (amical) de revues

 Lors des mes recherches pour l'entrée de ce mercredi je suis tombé sur ce superbe dessin du maestro Franquin
Il symbolise ce qui fut, toujours, une guéguerre parfois amicale, parfois moins, entre deux revues Franco Belges mythiques
Du coup j'ai vu que Hughes Dayez (sa rubrique "rétro" dans le Spirou actuel est incontournable) a signé, il y a quelques années, ce livre, sur le sujet
Je ne vois pas de signature mais il parait certain que l'excellent Al Severin est l'auteur de la couv
 Spirou a, forcement, remporté la bataille des revues, puisqu'il est seul à continuer aujourd'hui
Je n’étais, gamin, ni Spirou ni Tintin, même si j'ai souvenir d'acheter quelques rares Spirou

Moi j'étais...
 
 ce qui me permet de montrer cette jolie chose
Cette planche provient de l'une des meilleurs parties du travail du génial André Chéret. Une merveille!
 Je découvre que le grand scénariste Roger Lécureux s'était inspiré de son propre boulot, 17 ans plus tôt, sur ce personnage que je ne connais pas, Nasdine Hadja
Je ne sais pas qui dessinait mais ce n'est pas lui manquer de respect que de dire qu'avec une idée identique sa mise en page est infiniment moins dynamique (à sa décharge il y a, sur cette exemple, moins de cases)

6 commentaires:

  1. Pareil ! Pif !
    Non que j'en ai acheté des tonnes, mais c'était la seule revue avec des auteurs "compatibles comics" : Rahan bien sûr, mais aussi Capt'ain Apache, Taroï, Yvain, Mowgli souvent dessiné par des Espagnols (mon préféré : José de Huescar) ou des Italiens (Buzzelli). Les mêmes que je lisais alors (sans avoir fait le lien) dans les petits formats (Bernet, Pratt, Enric Sio...)

    Sans le savoir, j'étais déjà plus Anglo-saxons et Latin dans mes goûts... que Belge/Marcinelle/ligne claire.

    ça évoluera (un peu) par la suite, mais on a 8 ans qu'une seule fois.

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  2. et parfois on y revient, à ces 8 ans
    je n'ai toujours pas relu les Capt'ain Apache retrouvés récemment, de peur d’une grosse déception
    Rahan est une énorme exception : ala relecture des aventures en noir et blanc, non seulement ce ne fut pas une déception, mais j'ai gardé intact le souvenir de l'émotion de lecture en ajoutant la (re)découverte de la somptuosité du trait

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  3. Je fus moi aussi initié très tôt à "Pif Gadget". C'était une lecture admise par mon père qui, même s'il n'était vraiment pas un censeur, était très à gauche politiquement et donc ça devait l'amuser de me "corrompre" avec ce journal publié par les communistes.
    Mais en vérité, gamin, je lisais toutes les bandes dessinées que je pouvais trouver : les albums souples de "Lucky Luke" vendus dans les stations service, les pockets de "Zembla" ou "Blec le roc", des "illustrés" conservés par mon père chez ses parents (dont des recueils faits mains de "Vaillant" !)... Mais j'ai lu jusqu'au collège "Pif gadget" sans interruption, j'étais vraiment mordu.
    Et puis j'ai échangé toute ma collection contre la collection de comics Lug et Arédit-Artima d'un copain. Un bon deal... Sauf quand mon père l'a découvert. Il n'a jamais supporté les super-héros, qu'il trouvait stupides, trop "impérialistes", mal dessinés, et j'en passe. Ce fut le plus grand différend entre les deux fans de BD que nous étions.

    "Gaston" nous réconciliait : il fascinait le côté anar tendre de mon paternel et moi, il me faisait rire aux éclats. Je ne le conceptualisai pas encore mais le génie de Franquin commença par me fasciner grâce au gaffeur.

    Par contre, "Tintin", non, je n'ai jamais accroché, ni au journal, ni au perso, ni à son auteur. Moebius m'a permis d'appréhender plus justement son apport esthétique, sans les discours idolâtres sur la "ligne claire", mais au fond, je n'ai jamais été fan. Il y avait un côté trop gentil, bien-pensant, bourgeois... Qui finalement devait heurter mes souvenirs de "Pif gadget". Tout cela explique pourquoi, désormais, je ne veux plus rien savoir des opinions politiques des auteurs-artistes de peur d'être embarrassé.

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  4. ca se tient tout ça :)
    Moi j'ai découvert, enfant sachant à peine lire, la bd avec tintin, que j'ai dévoré, puis fini, terminé, aucune envie d'y retourner ado puis adulte, et je suis passé clairement vers Gaston moi aussi, et sa rondeur, son trait fourmillant de vie et de mouvement, ses idées loufoques et décalées...j'ai adoré
    En parallèle : Lug et Pif avec le top du top : Rahan

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  5. J'ai relu/lu l'intégrale en N&V des Rahan avec mes deux fistons et ça a été un vrai bonheur.

    Moi, pour le grand prix d'Angoulême 2018 mon bulletin sera pour André Cheret. Il a tellement apporté à toute notre génération et rendu populaire la BD qu'il mérite amplement cet honneur...C'est vraiment le moment ou jamais malheureusement...

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  6. alors là complètement d'accord!Bravo pour ton vote à venir
    Jean-Yves Mitton est dans une situation proche, en terme d'apport à la BD populaire,, à mon sens, mais André Chéret mérite très amplement ton vote de cette année

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