Depuis qu'il a son propre blog, je n'évoque que très peu le travail de Ciro Tota ici.
Mais comme son éditeur rend à nouveau dispo le volume 2 de l'intégrale de Photonik, je profite de l'occasion pour rappeler qu'il s’agit d'une intégrale en noir et blanc, car la question est régulièrement posée
Je ne veux pas revenir, en détails, sur les quelques polémiques "pourquoi en n et b..." qui eurent lieu à la sortie de la première édition
Choix de l'auteur, de l'éditeur, éco...c'est un tout
Il faut reconnaitre, avec un minimum d'objectivité, que des rééditions, très partielles, de Photonik étaient recolorisées avec des couleurs "modernes" qui ne peuvent pas plaire à tout le monde, et que les couleurs d'origine étaient TRES limitées. Tout comme Morris faisait au mieux avec la technique de colo de ses Lucky Luke, Ciro Tota faisait au mieux pour limiter la casse.
Il y a un côté vintage/nostalgie évident, mais qui fait quand même grincer des dents.
Un exemple sur une planche très représentative, pas spécialement ratée à la colo mais qui montre toutes les limites du benday (ne serait ce que du fait de l'absence totale de dégradés, sur les nombreuses cases ouvertes que faisait l'auteur, comme ici sur la dernière)
Le format des planches sur lesquelles Tota dessine actuellement la fin de son histoire, est grand, proche du A3. Celle que vous avez là est au format de parution! Un truc de fou que quasi aucun dessinateur ne fait (la réduction est là pour atténuer les "défauts") Son extrême minutie permettait cela.
Désolé pour le flou mais je n'ai pas enlevé le cadre, c'est juste pour montrer "ma" planche avant le passage en mode trait pour impression
Le dessin d'ouverture de cette entrée est une recréation, d'une illue qui m'a ébloui à sa sortie, dans le zine Scarce que je découvrais tout juste à l'époque
J'étais admiratif de l'idée et de la réal
Je m'étais pris une claque monumentale avec les Enfants de l'apocalypse, dans Spidey quelques années avant. Je me faisais, mal, à l'idée de ne plus avoir de Photonik à lire, et là, paf, il nous balance ce dessin sans explications!
Sacré Ciro Tota, qui aime jouer avec les nerfs de ses lecteurs!
Ciro, le discret patron des super-héros en France.
RépondreSupprimerComme les amateurs de Westerne se divisent entre "Fordiens" et "Hawksiens" (j'aime les deux !), j'ai un penchant pour a joaillerie sensible et lumineuse de Ciro... sans rien enlever à "Big John Milton" (Jean-Yves Mitton évidemment !).
J'ai toujours préferé l'aspect brut de Buscema à la finesse de Foster
RépondreSupprimerAlors qu'en France c'est sensiblement l'inverse avec moi aussi, un penchant pour Photo-Man plus que pour Mikro-Guy (que j'aime beaucoup aussi)
No comment sur le débat couleurs/n&b.
RépondreSupprimerEn revanche, sur le format, c'est intéressant. Pour ma part, j'ai toujours travaillé au format d'impression. J'avais même enquillé trois récits complets de plus de cent pages dans un format encore plus petit (25 x 17 env.), et si c'est vrai que c'était minutieux, parfait pour se casser le dos, avoir mal à la main et aux yeux, c'était aussi un gain de temps et une gymnastique amusante.
J'utilisai la plume pour le tracé et le pinceau pour les à-plats noirs, très rudimentaire donc, mais c'était un choix de limiter les outils pour en tirer le maximum.
C'est une énergie particulière et un investissement vraiment physique parce qu'on se retrouve avec une page vraiment petite pour caser tout (dessin, texte). Mais en même temps, une fois finie, elle est telle celle d'une revue. Et au bout de cent pages et quelques, on a un beau petit paquet.
Enfin... C'était il y a un petit bout de temps, ça. Est-ce que j'aurai à nouveau la motivation pour un défi pareil aujourd'hui ? Je crains d'être bien rouillé, il me faudrait de l'entraînement.
Pour en revenir à Tota, il a aussi mes faveurs, même si j'aimais "Mikros" de Mitton, son souffle, son énergie. "Photonik" avait une classe, une élégance, une souplesse admirables. Ce n'était pas américain mais il exploitait les codes avec intelligence et visuellement, c'était superbe, rien en trop. Très beau. Pour moi, il n'y a rien de moins dans "Photonik" par rapport aux meilleurs comics super-héroïques ricains, c'est aussi abouti, parfois même plus.
Malheureusement à l'époque Tota avait terminé Photonik avec le récit qui me plaisait le moins. Pour la question du format nous en avons eu la preuve avec le fac similés d'une planche des Enfants offerte avec un des tome de l'intégrale. Heureusement que Tota dessine le tome 3 sur un format A3. Sais-t-on pourquoi Tota a dessiné sur du format de parution ? Une idée personnelle ou une contrainte de LUG ?
RépondreSupprimerUne question toute simple (qui en appelle une autre) car je suis nul sur le sujet : aux USA, les comics n'étaient pas colorisés en Benday également ?
RépondreSupprimerJimmyraker je lui demanderai mais je crois que c'est de lui cette idée du format identique
RépondreSupprimerProbablement car il dessinait très très fin (il bizautait ses rotring!!!) donc inutile d'avoir du grand format
Quant au benday made in usa excellente question Je ne sais pas mais s'il fut utilisé (à voir quand et comment) ce fut vite abandonné
Tiens je ne savais pas que le terme "SuperHéros" était déposé … C'est comme si on avait déposé le mot "Bande Dessinée" … Ca l'est aussi ?
RépondreSupprimerJe ne sais pas,mais super heros oui, d'où le sup'heros de lug
RépondreSupprimerJe vais pouvoir me documenter à profusion sur le sujet du Benday :
RépondreSupprimerhttps://legionofandy.com/2013/06/03/roy-lichtenstein-the-man-who-didnt-paint-benday-dots/
Le site est parfois décalé sans le vouloir : il propose par ailleurs une dissertation sur les retouches des comics Marvel de Jim Steranko, dissertation qui s'attarde à répétition, sur plusieurs paragraphes, sur le postérieur de la Comtesse Valentina Allegra de Fontaine ! :-)
Cook merci je regarderai ca quand j'aurai mon ordi
RépondreSupprimerCook=cool :)
RépondreSupprimer