Le site de Paul Smith est super intéressant, plein de belles choses.
Parmi ce qui m'a interpellé, sa présentation de planches à côté de leur version imprimée.
Je prends du X-Men car c'est ce que j'ai aimé chez lui
Claremont au scenar bien sur, Wiacek à l'encrage, Glynis Wein à la colo, et le géant Orzechowki au lettrage
Son Diablo était bien classe
J'avais aimé la saga des Brood
Sublime Tornade/Storm, dans le contemplatif ou le combat
Encore plus intéressant, des photocopies de crayonnés permettant de voir que Wiacek avait à finir avant d'encrer, tout en ne tirant pas la couverture à lui et en gardant la simplicité du trait
A comparer avec le détail du crayonné fourni à Terry Austin sur une autre série!
Intéressante, cette dernière page montrée : sur le crayonné, le château (case 2) et le Chevalier Noir (Case 3) n'en formaient qu'une, car le noir (indiqué par des croix sur le crayonné) devait les réunir.
RépondreSupprimerÇa aurait été plus graphique, plus immersif, mais l'absence de gouttière aurait sans doute fait passer le regard du lecteur de la case 1... vers la 3, le chevalier (car un seul et même dessin).
Au final, le chevalier a été réduit en taille, isolé dans un arrière-plan blanc.
Alors c'est moins "cool", mais ça marche mieux.
Storytelling first !
Sinon, plus globalement, je savoure de voir comme la place des corps ne remplit pas tout l'espace des cases, et laisse, malgré les textes conséquents de Claremont, une réelle harmonie entre images et mots. cf. Double-page n°4 avec Tornade.
Dans le doc n°6, la disposition du titre "To have and have not", le crayonné de Smith indiquait basiquement son emplacement. Mais la verticalité des cases a inspiré à Tom Orzchowski (puisque c'est de lui qu'il s'agit), une présentation en arc de cercle qui casse la rigidité du reste de la compo, et en renforce le dynamisme par contraste. Beau boulot !
Du grand art, et un gros boulot du lettreur, charnière invisible de cette réussite.
En Français (Spécial Strange 45), ce titre traduit par "Question d'Honneur" (sans doute moins équivoque que "En avoir ou pas"!) retrouvera sa rigidité.
Bon et bien voilà.
RépondreSupprimerJe le savais mais je préfère Paul Smith à Rick Léonardi. La succession des deux enlève tout doute résiduel en ce qui me concerne. Une narration bien moins lâche un travail sur les attitudes bien plus précis et comme pour l' autre un style très vite identifiable. J' aime beaucoup Léonardi ceci dit.
De l'intérêt, par l'exemple, d'avoir des dessinateurs qui viennent commenter!
RépondreSupprimerSuper analyse Laurent. Sur la compo je pense que l'influence de Shooter est là : stoytelling first
On parle aussi de l'un des meilleurs lettreurs, qui a eu à travailler avec l'un des scénaristes les plus bavards. Il peut tout faire après ça
Franck il sont assez durs à comparer je trouve; Smith a (avait?) une rigueur plus apparente, un académisme aussi plus net
Sur des périodes il fut brillant (X-Men) mais sur la durée Léonardi l’emporte haut la main dans mon coeur de fan
Pas si compliqué à comparer que ça sur leurs intentions.
RépondreSupprimer-D'abord les deux correspondent à un changement dans le style des dessinateurs de Comics, un apport du semi ou de la stylisation ce qui sont deux choses qui avancent selon les mêmes principes.
-Quelles sont les intentions narratives par rapport à leurs paires ?
Amener un sur-découpage de certaines actions, une sorte de pied mis dans la narration cinéma/télé.
Bon bref, le but n' est pas de faire des classements, alors prenons les deux.
leur paires je ne me risquerais pas sur le sujet, ca ne nous regarde pas. leurs pairs en revanche...
RépondreSupprimerPlus sérieusement oui la stylisation les rapproche mais quand même, moi je m’arrête plus à la surface et je trouve que Leonardi chasse, sur le principe, plus sur les terres d'un Colan, avec le mouvement, la fluidité...Là où Smith est plus rigoureux dans ses constructions
ce qui me rend incohérent puisque je ne suis pas fana de Colan sur cet aspect alors que j'aime Leonardi
Alors tu as raison, prenons les deux
Ah ah !
RépondreSupprimerParlons de leurs "pères", dans ce cas.
Plus sérieusement.
Quand il arrive sur la série, Paul Smith apporte une rigueur et une classe jusqu'alors inédite.
Il amène une base solide, une maturité dans la mise en scène (je prends le mot maturité dans tous les sens possibles). Il donne une hiérarchie entre le calme des scènes enfin crédibles du quotidien... et le côté théatral des scènes d'action.
Comme un solo de guitare ne trouve sa plénitude qu'à l'intérieur d'une amorce construite (l'intro, le couplet, le refrain) d'une chanson.
Je pense à Léonard Cohen, d'un seul coup.
Je crois que Paul Smith inspire JRjr quand il prendra sa suite sur la série. Et qu'il inspire aussi Léonardi à sa suite, notamment cette séquence de Tornade entre Madelyne Pryor, dans la cuisine (SP. Strange 53 ou 54 de mémoire), juste avant que Tornade ne fiche une trempe à Cyclope en salle des Dangers, et lui prenne la couronne de leader des X-Men. Baffe dans ma face.
Paul Smith a, en surface, un côté un peu difficile, pas sexy (surtout à 10 ans, quand je l'ai découvert).
Le fait que Arthur Adams (alors aux antipodes) ait utilisé la compo de Paul Smith sur Uncanny X-Men 173 pour créer son iconique poster de Wolverine, toutes griffes en avant, prouve à mes yeux que la structure doit définir la forme, pour que celle-ci aie tout son vrai potentiel "in your face".
Comme les pin-ups de Batman dans DKR : 1000 fois imitées, mais souvent creuses.
Autrement dit, aussi populaires et séduisants soient-il, il manquera toujours l'essentiel aux dessinateurs comme Jim Lee ou l'actuel Marc Silvestri, s'il ne reviennent pas à ce B-A-BA.
Oui, bon hein oh !
RépondreSupprimer:)
sans aller jusqu'à cautionner la fin de ton texte (puisque je considère que Lee a ces fondamentaux là, mais c'est juste qu'il ne les utilise pas toujours) je sui bien d'accord sur le reste
RépondreSupprimerJr a plus senti la nécessité de se mettre dans les chaussures de Smith pour une transition en douceur, que subit une vraie influence, mais je pense en effet que cette approche à rendu Leonardi plus sage sur ses fill in mutants
Et comme toi j'ai eu cette impression de rudesse, pas sexy, à l'arrivée de Smith, impression vite balayée par la classe qu'il a apporté
Smith est un tueur tranquille - formation dans l'animation, non? Redoutable école de l'efficacité ,parfaitement structurée .
RépondreSupprimerIl est aujourd'hui de bon ton de dézinguer Claremont,le verbeux -moi j'aimais bien et j'aime toujours - mais avec l'arrivée de Smith il a pris une dimension supplémentaire,sacré duo !
Comme beaucoup, j'ai eu du mal avec Smith au début, avant de comprendre....
Pour moi wiacek utilise trop la même épaisseur de trait,ici,avec Smith,ça écrase parfois les plans et aseptise régulièrement le rendu. Mais bon,ça reste du lourd.
Le petit Wolvie d'un Smith plus récent est magnifique ,au crayon.Encré il devient sublime et prend encore une dimension supplémentaire.
Quel artiste,quel artiste !!!!!!
Voilà un dessinateur que je n'ai aimé vraiment qu'à posteriori.
RépondreSupprimerC'est drôle de se dire qu'il n'a fait que 10 numéros d'Uncanny...
J'ai l'impression qu'il était resté plus longtemps, mais finalement le fait que je me souvienne du contenu de ces 10 numéros (les séquences que tu montres, et d'autres) ainsi que du cross-over avec Alfa Flight me fait dire qu'ils m'ont sans doute beaucoup plus marqués que je le pense à l'époque, signe révélateur !
Mais que fait-il aujourd'hui ? Son site donne des indications (hormis des apparitions en convention et des comms ?)
Oh, la faute ! "Alpha" (pardon)
RépondreSupprimerje me suis fait la même réflexion, sur son apport forcément majeur au titre pour marquer tant sur une période assez courte au final
RépondreSupprimerJe ne sais pas ce qu'il fait, mais pas de séquentiel malheureusement dirait on
j'ai souvenir d'un Spirit Rocketeer pas si vieux qu'il n' a même pas fini, quel dommage!
Par contre Plumoc je pense que le temps du Claremont bashing est révolu, et que nous sommes dans une forme de "revival nostalgique" (pléonasme?) en partie du fait de lecteurs comme nous/ de notre âge. Tant mieux car la starisation qu'il a pu avoir me semble excessive, mais moins que le dénigrement systématique qui a suivi. Il est/fut dans un genre, un style, et là dedans il a énormément apporté
Je plussoie ta dernière remarque. La nostalgie y aide sans doute pour beaucoup.
RépondreSupprimerJ'avoue que l'avoir vu un peu diminué en convention cette année m'a fait un peu de peine.
Il déambule lentement avec une canne maintenant. C'est bien sûr, sans doute, le lot de l'âge qui avance et de la vieillesse qui pointe, mais lorsqu'on l'a connu fringuant devant son public (exagérons : en mode "rock-star"), ça fait quand même quelque chose...
Et je plussoie vos remarques concernant Tom Orzchowski (encore très bon pied bon oeil à tout point de vue lui par contre, et - ce que je ne savais pas - un vrai amateur de beaux dessins).
Un géant avec ses compères Klein, Workman et Starkings.
On n'ouvre pas un vieux numéro de X-Men sans reconnaître ses lettres.
Claremont ramasse quand-même pas mal.Par contre sa starification me semble parfaitement justifiée,autant que pour d'autres, pour son apport narratif indéniable, sa grande participation à la relance de l'industrie avec les X-men,son mélange, si décrié, des genres,sa vision,son romantisme...
RépondreSupprimerIl a été un temps ,luivaussi,un mètre-étalon dans son domaine.
Je lui dois quelque-unes de mes plus belles expériences de lectures,vraiment,et ça ça ne se renie pas,même avec le recul du temps qui apporte nuance et oeil plus avisé. Pour moi ce n'est pas de la nostalgie, c'est de la reconnaissance.
En parcourant le site de Smith je vois qu'il a des accointances avec l'anim.il me semblait bien.
J'y reviendrai plus longuement ,mais au milieu de choses plus "banales" je vois quelques coms absolument effarantes.Il y a le dessinateur,oui,mais aussi l'encreur.
WAOUH!