J'ai cette version, qui n'a pas la plus belle couv
Je l'ai un tout petit peu évoqué il y a des années, ici
Kitchen Sink fut le meilleur éditeur de Eisner
Il produisait, entre autres, ces merveilleux Quarterly, qui découpaient en tranches les premiers récits matures du grand Will (et y ajoutait plein de belles choses)
Voici les couv, inédites, des revues qui ont serialisé Life Force
Le découpages en "morceaux" fait que ce livre, une fois compilé, a des pages d'intro de chapitres
Des merveilles, dont voici quelques exemples
Même lorsqu'il est bavard, il sait ne pas ennuyer le lecteur, visuellement, en l'accrochant d'une manière ou d'une autre, comme ici avec la case 1...
ou là, avec sa célèbre manière de gérer la pluie
Encore mieux lorsqu'il s'agit de donner beaucoup d'infos écrites, sur des lettres, intelligemment intégrées à la page
M'immerger dans une histoire focalisée sur une communauté juive, un juif en interrogation métaphysique plus spécfifiquement, aux USA...me donner l'impression que je fais partie de ce monde et que le narrateur me parle à moi... c'est un sacré tout de force
Un génie/narrateur au travail (dans une mise en scène), bien des années plus tôt
Je fais un ajout de dernière minute à cette entrée programmée, surtout étant donné son titre, pour une pensée pour cet acteur qui nous a quitté trop jeune, et qui était de ceux que j'admirais énormément, Jean Pierre Bacri!
>Kitchen Sink fut le meilleur éditeur de Eisner
RépondreSupprimerDenis Kitchen fut son éditeur, son agent... mais n'était-ce pas aussi tout simplement... son plus grand fan ?
(je pose la question candidement, suite à des constats au fil des années, car je ne me suis jamais penché sur le sujet)
Pour être un bon éditeur, il faut commencer par comprendre et aimer l'auteur (ou au minimum, son travail !).
RépondreSupprimerEnsuite, il s'agit de le prolonger : trouver la bonne façon de le présenter au public (le livre en tant qu'objet, les compléments autour, les idées qui font la différence, etc.).
Le livre de Bob Andelman (A Spirited Life) consacre un chapitre à cette relation quasi filiale entre les deux (Esiner était un génie innovateur qui a fleuri pendant la grande dépression... Dennis Kitchen un fils de la contre culture des années 1960).
Passionnante entrée !
Merci
RépondreSupprimerOui la relation Kitchen/Eisner est très intéressante
le jeune "punk" qu'était Kitchen s'amusait, avec un peu d'ironie, de voir un "vieux has been" (perçu comme tel) arriver vers lui dans les années 70, en costard, pour lui poser plein de questions sur les modes actuelles, les éditeurs, les tendances...
Puis il est devenu proche, très fan, ami puis quasi fils (c'est Denis Kitchen qui, récemment, a annoncé le décès de Madame Eisner)
Il en s'est pas offusqué lorsque Eisner a dit vouloir un éditeur "sérieux" pour son premier livre "adulte (A Contract with God) Ils étaient tous les 2 Business men
Le rôle d'un bon éditeur, au sens américain, c'est à dire plus directeur éditorial en Fr, mériterait des tas d'entrée, mais Eisner avait beau être un géant il demandait un éditeur. Kitchen lui a fait de jolis choses, avec amour, mais sans réel grand rôle éditorial, alors que sur ses derniers livres Eisner avait, en plus de son épouse, des editor dont il attendait un retour critique
Seule exception : ses bouquins didactiques sur la BD (trilogie en intégrale chez Delcourt), pour qui il était à dessein son propre éditeur (Poor House Press - tout un programme !), et qui lui permettait de garder un pied, et un œil, dans l'ensemble de la chaîne du livre.
RépondreSupprimerUn VRAI malin, qu'on vous dit !
le meilleur, dans tous les domaines
RépondreSupprimerMerci pour cette entrée, c'est toujours un vrai plaisir de voir et de (re)découvrir Eisner.
RépondreSupprimerA ce propos, j'ai découvert très récemment ce blog qui présente les pages de Spirit Jam avec, notamment, une page de Denis Kitchen, mais surtout deux pages de Frank Miller, dont je n'avais jamais entendu parler, et deux pages de Corben.
Grandiose !
https://ripjaggerdojo.blogspot.com/2011/06/spirit-jam.html
J'ai recherché rapidement sur ton blog si tu avais déjà présenté ce numéro mais je n'ai trouvé que cette entrée :
http://philcordier.blogspot.com/2011/01/spirit-and.html
il y a même du Byrne/Austin
RépondreSupprimerje l'ai régulièrement feuilleté il y a des années, très très fun (tiens je ne sais plus où je l'ai rangé d'ailleurs)
À 5 jours près... l'entrée de ton blog en lien... a 10 ans !
RépondreSupprimer(25 janvier 2021).
Si on avait imaginé dans quelle situation on serait aujourd'hui (Covid, Trump qui quitte la maison blanche après une petite tentative de putsch minable...).
La constante entre les deux : la passion Eisner intacte sur ton blog !
Ouais, j'ai regardé le départ de Trump de la maison blanche sur les chaînes info et mon Schadenfreude n'a jamais été aussi élevé et jouissif !
RépondreSupprimeret Miller, Romita Jr, Janson, Zeck, Leonardi, Weeks, Kubert
RépondreSupprimert'ain je change pas en fait moi
argh j'ai raté le départ de l'autre crétin dangereux, je verrai ça en replay
Philippe je viens d'apprendre le décès de Jean Graton ... Dessinateur de Julie Wood, Michel Vaillant ! Triste année qui commence.
RépondreSupprimerEt pourtant le Miller Eisner est très décevant, ce dernier n'avait pas bossé son dossier/Miller
RépondreSupprimerGraton je ne connaissais pas du tout, aucune affinités sur les sujets