dimanche 9 octobre 2022

Father Joe

 

Très longue entrée car nombreux visuels et doublement par endroits pour du making of

Je n 'avais pas été totalement convaincu par ce seul travail en solo sur DD de Quesada, malgré une vraie implication émotionnelle (travail dédié à son père disparu). Un peu trop de pathos à mon sens, et des séquences lourdes et inutiles

Mais la lecture datant de près de 18 ans j'ai voulu relire la compil et je suis beaucoup plus positif

Il y a tjs un peu trop de pathos par endroits mais le lien fils/père (pas seulement de Matt) est bien présenté

C'est un polar à la seven par endroit, avec plein d'influences Miller mais le lien fort que présente Quesada avec ce perso emporte le tout avec beaucoup d'émotion et de sensibilité

Même Miki, maniéré comme à son habitude, est très adapté au trait, comme on pourra le voir sur les quelques pages crayon/encre ci dessous

Richard Isanove est également complémentaire, et son travail de peinture numérique me plait

C'est parti pour les visuels



Un DD massif, quand il est en costume uniquement, pour que le lecteur ressente ce que le "pourchassé" ressent



Début de trauma



Peu de choses que je n'aime pas mais celle ci en est une, je déteste quand le dessinateur se prend pour un chef op qui floute une partie de "l'écran"  La bd n'est pas du cinéma et il y a bien d'autres méthodes visuelles pour focaliser le regard du lecteur


LA scène clef, celle de l'accident initial et qui sera centrale pour ce récit


Sur le run de la série continue, Kevin Smith noyait de textes les belles pages de Quesada par endroits

Ici il se fait plaisir avec de superbes séquences chorégraphiées et aérées










Chouette ambiance de colo



En civil Matt est différent, moins costaud, et c'est assez malin une fois le concept accepté




Miller n'est jamais loin, ne serait ce qu'avec les présentateurs/écrans tv


mais c'est Elektra Lives Again qui est le plus indirectement cité

Avec le réveil



les vitraux vous disent quelque chose?


Encore une impressionnante scène de nuit/ville




Classe le choix des couleurs tranchées



Un hommage (non copié) à une séquence Elektra Lives Again matinée de Sin City





Je reste très sceptique quant à l'inclusion assez inutile, et qui alourdit le tout, d'une bande de jeunes "vigilantes" modernes pas bien dans le ton du récit



ca donne l'occasion d'un combat lourdingue avec un DD assez grotesque en mode motard ninja


C'est mon seul gros bémol

Belle double planche de résumé



Un tournant avec cette page


Rough/crayon/colo d'une page iconique




Maintenant attention si vous ne connaissez pas le récit et comptez le lire, arrêtez là car j'ai beaucoup beaucoup aimé le twist final et je vous mets là toute la fin donc c'est au delà du spoiler alert


Vous êtes prévenus


Il y a plein de trauma dans ce récit, mais le principal, on l'apprend assez tard, est celui d'une cliente de Matt , atteinte d'un cancer qu'elle dit lié à une entreprise d'électricité (clin d'oeil à Nocenti et à la Kelco?)

Son mari semble la battre

Or il s'avère que le mari est une victime, que la cliente fut détruite par un père abusif, père qui est...


Je vous laisse voir

Si le retournement final du père de Matt, et sa rédemption, sont un poil rapides je trouve, cette idée du père de la "cliente" est vraiment bonne à mon goût













Une histoire sombre, dérangeante, avec des maladresses, des lourdeurs, des "ratés" mais une vraie voix, que je vais de ce pas remonter un peu dans ma liste des grands récits importants de Daredevil, même si elle ne boxe pas dans la même catégorie que celles de Miller/Mazzucchelli/Janson/Nocenti/Romita jr


Bravo Joe Quesada


5 commentaires:

  1. J'avais délibérément fait l'impasse à l'époque.
    Il faudrait peut-être que je laisse à ce récit effectivement, moi-aussi, une seconde chance.

    RépondreSupprimer
  2. Fletcher Arrowsmith10 octobre 2022 à 02:28

    bonjour,

    lu tardivement après l'avoir récupéré en single, je n'avais pas aimé, me rappelant pourquoi j'avais fait l'impasse en VF.

    - le trait de Quesada, trop massif, trop caricatural. Je n'adhère pas

    - la colorisation de Richard Isanove ne me convient pas sur ce récit

    - pas aimé le scénario. Cela part bien, avec des thèmes forts, qui me parlent puis je trouve que le script pas dans tous les sens, avec un côté un peu grotesque. Je ne trouve pas que Quesada soit un bon scénariste.

    Reste de belles planches, de chouettes compositions avec des enchainements dynamiques en tant qu'art séquentiel.

    Tu me donnes également l'envie de lui donner une nouvelle chance.

    RépondreSupprimer
  3. avec toutes ces réserves je ne suis pas certains pour la 2nde lecture :)

    Pb de place+ impossible d'acheter beaucoup+ plein de choses lues il y a trop longtemps...ceci fait que je vais tenter de plus relire des "vieilleries" et pour l'instant ces relectures me comblent
    En us il y a ce Father et sous peu une autre grosse relecture évoquée

    RépondreSupprimer
  4. Le relecture est une très belle manière de faire revivre les vieux comics ! :-)

    RépondreSupprimer
  5. comics ou franco belge je réalise surtout à quel point j'ai beaucoup lu, comme toute personne atteignant un certain âge, et combien j'ai pu oublier de choses, ou en garder un souvenir lié à l'âge, qui changera à la relecture,

    donc relisons gaiement

    RépondreSupprimer