TRES copieux ce jour car présentant tous les épisodes du génie qui est venu transformer de fond en comble le titre, passant la bande du très classique au complètement barré
La folie de Bill Sienkiewcz fut contagieuse et permis à Claremont de passer un cap, de se transcender
Dès le début le lecteur comprend qu'il se passe un truc
Le petit carré de présentation rapide en fin de courrier des lecteurs est un doux euphémisme (et notons au passage que juste avant l'arrivée du Krazy Kid l'editor Louis Jones a passé le flambeau à la grande Ann Nocenti cqfd) Même l'excellent lettreur Tom Orzechowski s'adapte et devient progressivement "sauvage"
C'est probablement le plus gros choc qu'un titre ait pu subir, en mainstream, bien au delà de l'arrivée d'un Miller sur DD même
Je suis très loin de les avoir tous en vf dans Titans ( le titre Lug que je suivais le moins, avec Nova) mais l'auto censure fut plus féroce que jamais et des tas de choses ne passèrent pas, ou très partiellement
Il y avait du délire, des essais, des ratages (peu) des choses démentes, des découpages expérimentaux, de la lisibilité, de la confusion..de tout
Si on peut le sentir un poil moins motivé sur la fin de son run, Sienkiewicz aura été un seisme graphique, narratif, sur les couv, les splashs...
Dur de suivre un truc pareil mais il va y avoir de jolies choses ensuite, selon les périodes
To Bill Continued
Revoir certaines pages et en découvrir d'autres me fait ici penser à quel point le run de Bill Sienkiewicz fut charcuté dans Titans. Il y eut de tout : des épisodes sautés ou amputés à l'extrême jusqu'au pages qui sautaient ici et là, un classique sous Lug.
RépondreSupprimerComics USA a au moins rattrapé le tir quelques années plus tard (tome 43, 45, 47) mais c'était déjà trop tard pour moi. Heureusement pas pour des tas d'autres lecteurs français.
Je crois que ce qui m'impressionne toujours le plus, ce sont les couvertures, avec ces tons feutrés tellement Bill S. Une sacrée palette de couleur qui inspire aujourd'hui encore.
RépondreSupprimerJe fais miens tous tes propos sans exception
RépondreSupprimerJ'ai manqué beaucoup de ces épisodes à l'époque. Je passais à la VO et le décalage des parutions m'en a fait sauter quasi les trois quarts…
RépondreSupprimerDepuis je les ai récupérés chez Panini Icons et franchement le rendu papier est bon. D'ailleurs, il faut noter que le papier journal/comics n'était pas du tout adapté à ce magnifique run de Bill Sienkiewicz. Il y avait souvent un sentiment de confusion amené par les patés d'impressions mal gérés… Souvent quand je discutais avec les fans de l'époque, je me demandais si leur engouement était sincère ou s'il n'y avait pas un peu de snobisme là dessous… franchement, rouvrez un numéro de l'époque et regardez certaines pages.
j'ai feuilleté le icon et hésité, mais je sens que je craquerai si je le trouve d'occas
RépondreSupprimerJ'ai les Titans, le Icon (le seul en ma possession), et quelques épisodes en single issues.
RépondreSupprimerEt si je tombe sur les USA Comics, pour retrouver la sensation quasi abstraite, détachée des personnages eux-mêmes, je pourrai bien craquer à nouveau. il n'y a que Born Again qui me produise cette impression si absolue.
Ajoutons Elektra Assassin, dont chaque édition m'attire quasi irrésistiblement.
Il y a un vrai parallèle entre Mazzucchelli et Sienkiewicz (à part la difficulté à écrire/prononcer leur nom). Une arrogante simplicité dans leur manière de "signer" (faire des signes) avec de l'encre, pour assurer tour à tour l'expression d'un regard, l'assurance d'un nez, la clarté d'un mouvement, le dynamisme d'une case.
Ces deux-là sont de grands magiciens.
Ce n'est pas "que" de la nostalgie que de revenir perpétuellement à quelques mêmes grandes noms : Ils sont le meilleur d'une époque. Mieux : ils en sont la synthèse comics, des arts adjacents (illustration, cinéma, photo). Et je ne serai pas étonné que quelqu'un plus connaisseur que moi dise qu'ils synthétisent aussi en dessin, ce que la littérature US de l'époque apportait de neuf.
"Ajoutons Elektra Assassin, dont chaque édition m'attire quasi irrésistiblement."
RépondreSupprimerIl n'y a pas que toi.
Une année, un fan a voulu présenter à Bill S. dans une conv. à Berlin les planches d'Elektra Assassin, pages qu'il avait sans doute vendu depuis de nombreuses années. Il paraît qu'il a bondi de sa chaise pour les revoir, en faisant un raffut de tous les diables genre "SoB" ! :-)
Ajoute à cela qu'ils sont, avec d'autres de cette époque, avec ou sans le même niveau de talent (Byrne/Miller/Simonson...) aussi arrivés au bon moment avec la bonne mentalité, celle de fans devenus pro qui savent ce qu'ils doivent aux anciens, tout en sachant aussi qu'ils ont la liberté (éditoriale également) de créer des choses nouvelles
RépondreSupprimerAvec cette mantalité et la bon,e période éditoriale, ne manque "que" le talent et c'est parti!
Un alignement des étoiles qui ne revint jamais par la suite, il me semble. Encore moins lorsque Marvel entra en bourses. Une période d'intense créativité qui doit aussi beaucoup à Jim Shooter.
RépondreSupprimerClaremont et Bill S. sont revenus dernièrement pour un récit. Quelqu'un a t'il lu ce dernier ? Lionel
Sienkiewicz: un travail inoubliable qui a inspiré entre autres Dave Mckean. Son trait Qui est expressif et agressif se rapproche de celui de Bisley. J aime beaucoup les planches de Diablo qui me rappelent celles de Alan Davis dans Excalibur.
RépondreSupprimerJ'adore la pub "Don't call them X-Babies anymore" (ce texte deviendra une sorte de leitmotiv par la suite), tant pour le dessin que pour le texte et la typographie utilisée. Si je ne devais posséder qu'une seule planche originale, d'un seul artiste, ce serait celle-là. Quasiment plus que le run de Sienkiewicz sur les New Mutants, c'est cette pub qui m'a convaincue de son génie créatif - Bill je t'aim-euh !
RépondreSupprimer>"Claremont et Bill S. sont revenus dernièrement pour un récit. Quelqu'un a t'il lu ce dernier ?"
RépondreSupprimer"War children" de 2019 ?
Voilà un one-shot que j'avais loupé à sa sortie et que j'essaie désespérément de trouver à bon prix depuis. Il va falloir se résigner à le faire venir de l'étranger... Pfff... Une vraie cata...
Cher Anonyme, votre formulation : "Encore moins lorsque Marvel entra en bourses." me ravit, par le pluriel à "bourses", qui me fait lire :
RépondreSupprimer"Encore moins lorsque Marvel est parti en couilles."
(Désolé, c'était irrésistible)
Phil : "Byrne/Miller/Simonson"
Miller ? Ok. j'entends. car il est scénariste commun des deux autres (leur "Olivier Giroud", oserai-je ici comme un sacrilège!) et rangeons-le avec les deux autres.
Mais avant Byrne ou Simonson, moi je mets Barry Windsor Smith.
je ne mets pas BWS dans la même groupe de "fans devenus pros" car il était là un poil avant et a vite eu son propre groupe (the studio bien sur) mais sinon oui il est bien dans la passionnés qui bougèrent des lignes
RépondreSupprimeret le boursier n'est pas anonyme il a signé en fin de texte : Lionel :)
Quant à War Children, ce que je vois en ligne est sympa, sans plus, mais peut être est du à l'écran et aux couleurs un peu vives de Sotomayor, faudra que je le lise tranquillement
Ils sont plus dans une suite sous adrenaline de Adams/Kirby/Romita:Buscema... c'est vrai, Bill S a démarré en clone Adams rappelons le mais il a tout explosé très vite
RépondreSupprimerBon, comme on est nombreux à aimer Billou ici, je vous poste les deux covers de War Children :
RépondreSupprimer- la régular bien connue
- la variant que je ne connaissais pas (sympa)
(peut-être que la variante a été inspirée par le visage d'Anya Taylor-Joy, ce qui serait compréhensible)
RépondreSupprimerah oui ca fait très inspiré
RépondreSupprimerQui a eu le courage de voir l adaptation de New mutants? (prévu pour être diffusé en salle en 2018. Il sortira deux ans plus tard en 2020). Le film serait davantage un film d horreur qu un film x men. Il s inspirerait du run de Claremont/ Sienkiewicz qui date de 1984-86.
RépondreSupprimerJe suis allé le voir à sa sortie en salle, avec tout le bad buzz qui tournait autour en tête...
RépondreSupprimerEn fait, j'ai découvert un petit film intéressant, qui ne visait pas plus haut que sa catégorie. Oui, clairement, ce n'est pas un film qui veut boxer au même niveau que les films X-Men (mais bon, vu ce qu'on a vu sur le dernier opus, ce n'est pas plus mal...) Il y a des choses discutables dedans, de bonnes choses aussi (surtout) et, dans l'ensemble, au vu de la genèse compliquée de ce film, je trouve que ce n'est pas le four qu'on décrit souvent (et en tout cas, pour moi, le four, au vu du sujet traité, c'est "Dark Phoenix", le dernier X-Men).
Horreur, horreur, oui, bon, c'est un film en PG-13, mais il prend soin de prendre ces distances avec les films de super-héros classique et çà aide. Je peux comprendre que certains n'aiment pas l'orientation (il paraît que McLeod aurait préféré une adaptation de la GN) mais cela rend le film moins tiède au final.
Mon seul regret est que Bill Sienkiewicz n'ait pas été sollicité plus que cela dedans. Le peu qu'on lui a demandé est déjà visible cependant, et c'est en phase avec son run.
Merci pour la review.
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