Une entrée sur Dino Battaglia, ce géant italien disparu trop jeune, que j'ai à peine du évoquer au détour d'une entrée sur les italiens, et je vous colle en intro un dessin de Sergio Toppi!!!!?
C'est parce que ce dessin est un hommage de Toppi à Battaglia
J'ai peu de choses de Battaglia qui, de son propre aveu, n'était pas fan de bd, plutôt illustrateur, et surtout adaptateur de littérature. Et pourtant ses planches de bd sont extra et il a sans cesse cherché, innové, joué
J'ai ces deux livres
celui ci est mon préféré, avec de fortes impressions à la Breccia (genre, ce chef d'oeuvre)
Il n'y en a pas mal que j'achèterai si l'occasion se présente
magnifique
même en couleur c'est beau
Mes deux livres étant des vf editions Mosquito je termine avec un mini focus sur ce que je possède de cet éditeur indé de très bon goût
Je l'ai découvert il y a très longtemps, avec une série d'entretiens avec celui que je suivais alors sans exception
C'est l'éditeur le plus complet de Toppi, mais je n'ai que ce livre de lui
Deux excellents Milazzo (faudra que je me rachète le premier, mon exemplaire est parti à New York chez un Janson)
Un vieux Manstantuono pas top et un récent moyen (deux ovnis donc)
Je fais une conclusion moustique avec notre Laurent à nous et ses deux ouvrages là bas, le très beau et roublard ROA, et le 2d qui est un fort bel hommage à des auteurs cités dans cette entrée (mais pas que)
Très belles planches de Battaglia !
RépondreSupprimerPar contre, en voyant la toute dernière planche de ton entrée, je me suis posé la question un instant de savoir si Richard Corben n'était pas revenu parmi nous.
Salut Phil !
RépondreSupprimer(et merci, "Anonyme" pour le compliment évidemment gênant pour moi - mais agréable quand même !)
Dans ce fameux arbre généalogique des filiations artistiques, Battaglia et son ami Toppi figurent en bonne place, au-dessus de Bill Sienkiewicz ou (dans une moindre mesure) Walt Simonson.
Dans mon choix d'éditeur pour adapter Seignolle, seul Mosquito allait respecter la nécessité pour moi, que ce soit... en noir et blanc. C'est par une lettre "d'amour" que j'ai contacté Michel Jans en ce sens, vers 2009. J'ai aussi échangé par tél et par lettres avec Seignolle (décédé à 101 ans, en 2018, un an après avoir eu mon album dans les mains - Il s'en sera fallu de peu que ma promesse envers lui ne soit réalisée... à titre posthume !)
Pour moi, l'œuvre de Claude Seignolle se trouve au croisement de Stephen King... et de Maupassant : une écriture "simple", une langue inventive (on parle de langue seignolienne !), immersive, et qui décrypte au passage les travers humains (pour ne pas dire "paysans" chez ce dernier).
Alors convoquer la BD d'horreur type Warren (Creepy, Eerie) pour adapter l'équivalent français de cet imaginaire US, c'était une évidence. J'aurais aimé en faire beaucoup plus, avoir le temps de m'améliorer...
Si j'étais moins dispersé (Fox-Boy, et 100 autres choses...).
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerJe reviens sur Battaglia.
RépondreSupprimerEn revoyant les planches que tu postes, je repense à une anecdote concernant cet encrage très particulier des étoffes, du brouillard.
Battaglia cherchait depuis longtemps une manière satisfaisante d'encrer les gris. En noir pour signifier les matières, la poussière... et en blanc pour éclaircir (le brouillard, l'écume des vagues).
C'est un jour où sa femme s'est coupé (un doigt - de mémoire), et qu'il lui a tamponné le sang avec un coton, que Battaglia a eu la révélation que le rendu du sang tamponné au coton sur le papier donnait LE rendu qu'il recherchait jusqu'alors en vain !
Et devant sa femme contrariée qu'il se désintéresse de sa situation douloureuse, Battaglia sautait de joie !
Au fil de mes histoires de Comme une Odeur de Diable", par d'autres moyens, j'ai cherché à retrouver ici et là cette même sensation d'un encrage impalpable, .
(saleté d'artistes !)
Extra merci pour cette anecdote excellente
RépondreSupprimer
RépondreSupprimerOn a, un peu, oublié, aujourd'hui, tout ce que les artistes italiens, ont apporté à la Bande Dessiné, en terme d'originalité et de renouveau de la Bande Dessinée, à partir des années 70. Heureusement que les éditions Mosquito perpétue cette mémoire :) Lionel
On a, un peu, oublié, aujourd'hui, tout ce que les artistes italiens, ont apporté à la Bande Dessiné, en terme d'originalité et de renouveau, à partir des années 70. Heureusement que les éditions Mosquito perpétue cette mémoire :) Vivement les vacances :) Lionel
RépondreSupprimeret il y en a tant et tant de grands auteurs méconnus
RépondreSupprimerc'est aussi, côté lecteur, l'intérêt d'une passion : on creuse, on constate sa méconnaissance, alors on creuse davantage
c'est valable pour moi en tout cas
Et ma méconnaissance s'étale encore plus vendredi prochain
Oui, elles sont formidables ces éditions Mosquito (de bonne qualité et pas chères en plus).
RépondreSupprimerDe Battaglia, je n'ai que "Le Golem" justement chez Mosquito.
C'est vrai que dessiner le brouillard, c'est pas évident : Tapotage au coton imbibé d'encre, soufflage, projection de gouttelettes, tapotage à la brosse à dent, lame de rasoir ou grands coups de pinceau trempé dans la couleur blanche.
Mon palmarès du meilleur rendu de brouillard est Franquin, Hermann, et bien sûr Mazzucchelli
Voilà une autre idée pour une entrée : le brouillard, comment est il représenté par les encreurs, quelles techniques, quels meilleurs rendus...
RépondreSupprimertrès bonne idée, qui pour le coup doit aussi tenir compte des techniques d'impression, mais je valide ton top three
RépondreSupprimer