vendredi 29 septembre 2017

Miller in the 80'

 Désolé, encore du Frank Miller, mais vieux et que je n'avais jamais vu (pour l'image ci dessus donc) Une sorte de pub pour les 20 ans des Fantastic Four (amusant de faire cette entrée à l'heure où l'équipe n'a plus de titre chez Marvel)
Miller/Terry Austin, 1981
C'est assez moche mais c'est vintage
Miller dessinant les FF, je ne connaissais que cet épisode, traduit dans un Strange Spécial Origines, avec couv encrée par Janson
 Du vieux Miller/Austin de la même période, mais un peu mieux (même si bien raidasse)
 Dire que très peu de temps après le gars va monter 10 paliers côté talent
avec son compère Klaus Janson bien sur...
 mais aussi avec Austin, le temps d'un (superbe et dernier) épisode de DD (la couv est 100% FM)
 

mercredi 27 septembre 2017

Encore du DKR!?

 Encore eux! Les tous jeunes Frank Miller et Lynn Varley ont déjà été évoqués, souvent, ici! Mais, déjà, je ne me lasse pas de parler de Miller et, pour une fois, je vais parler couleur.
Les 4 numéros du Dark Knight Returns, en 86 furent une révolution. Révolution du fond, avec une histoire qui a encore bien des répercussions de nos jours. Et dans la forme car il a enfoncé le clou d'une révolution de production entrainée par les mêmes Miller et Varley avec Ronin
Le Prestige Format utilisé pour DKR fut si nouveau, et une telle réussite qu'il fut longtemps nommé chez DC "Dark Knight Format"
Pas de pub, un papier intérieur de haute qualité réservé jusqu'alors aux couv de comics...un prix élevé et une énorme attention apportée à la prod
 Les couleurs de Lynn Varley étaient excellentes
 
 Voyant arriver les planches originales, le staff DC était inquiet, se demandant ce qu’allaient devenir les nombreuses zones de blanc. Ils furent plus que rassurés en voyant les couleurs
 
 Voici un exemple du travail de Varley sur la classique (et majoritairement désuète depuis l'informatique) méthode du bleu : la planche est reproduite (en gris le plus souvent, mais aux débuts c'était le bleu) sur un papier épais. La couleur est faite à la main, et le film transparent avec le trait noir est ensuite ajouté avant impression. A droite la colo de Varley originale. A gauche le film est ajouté
 Bob Rosakis était un (grand) responsable de production chez DC à l'époque. Il raconte en détail le sacerdoce que fut cette grande première. Il allait superviser l'impression à Montréal, souvent de nuit, et régulièrement en présence de Miller (épuisé, qui dormait dans un coin) et de Varley qui faisait des retouches jusqu'au dernier moment (et parfois même après car elle validait parfois des épreuves qui avaient en réalité déjà été imprimées)
Rozakis raconte même que lorsque la coloriste a constaté la pratique (toujours en cours) de juxtaposition de plusieurs pages du comics sur une seule planche d'impression (pas forcément des pages qui se suivent) elle a vu qu'une retouche sur une page de comics avait donc des incidences sur l'ensemble des planches présentes sur la page d'impression. Miller a alors décidé de tenir compte de cet ordre des pages, et a modifié son découpage pour que les pages ayant des ambiances chromatiques similaires soient sur la même page d'impression. Ceci pour le numéro 4 uniquement
Je ne suis pas forcément très clair mais je vous renvoie, pour ce point et d'autres, à l’excellent article de Rozakis paru dans cette incontournable revue

lundi 25 septembre 2017

Puissance 4

Mais non, pas le jeu de de société...cette série là
Ca ne date pas d'hier
Dessin de June Brigman et scénario de Louise Simonson (toutes les deux croquées par Mister Simonson)
 
 Je reconnais être un peu passé à côté de la vf de cette très belle série familiale. A l'époque de sa vf j'étais la cible théorique (enfant) mais justement, je ne voulais pas de séries pour moi, je voulais des titres pour les grands
Avec le recul cette histoire tournant autour de la famille Power (calquée sur la famille Simonson pour les parents et l'appart) était terriblement bien faite, mature, juste...très bien quoi
June Brigman était l'opposé d'une artiste tape à l'oeil. Un trait juste lui aussi, sensible, sans frime, parfaitement adapté au monde de l'enfance
 Un exemple de crayonné, précis, très fidèlement suivi par Bob Wiacek
 
 
 En vf c'était dans Spidey et je dois avouer que j'ai préféré quand Jon Bogdanove a pris le titre car son dessin me semblait plus dynamique, plus américain (il est l'auteur de cette couv ici en vf/us)
 
 
 J'aurais aimé voir Blevins prendre le dessin en charge tant son trait colle à merveille à ce monde
 Une peinture (pour un Special Strange) made in Frisano
 On termine avec le retour de la maman graphique des p"tits
 et que ceux qui veulent creuser le sujet se débrouillent pour trouver cet exemplaire, très complet, de Scarce

vendredi 22 septembre 2017

Pif gadget...Retour vers le futur?

 L'image ci dessus vous aura fait comprendre que je ne parle pas de l'actuel Pif (à suivre d'ailleurs) mais de celui de mon enfance. Séquence nostalgie : je viens de retrouver dans le garage de mes parents un petit carton plein de ces merveilles que je recevais toutes les semaines. 
Ce que j'ai vu correspond en gros à 1982/84
Pour être honnête j'ai trié ceux qu'il me fallait jeter car abimés et mis les autres de côté mais je n'ai encore rien relu. Je veux le faire, ne serait ce que pour Capitaine Apache que je n'ai jamais revu, mais je retarde le moment, de peur d'être "déçu"
J'en ai juste scanné un, ou plutôt une partie, celui dont la couv ouvre cette entrée, car dedans il y a 4 pages dans une série sur les grands explorateurs. Pages dessinées par ...Christian Rossi
J'imagine que ce n'est pas forcément simple à trouver alors je me suis dis que ça ferait des heureux (Salut Franck :)

 Je ne sais pas si je scannerai d'autres choses mais voilà juste 2 couv, celle du numéro rendant hommage au grand créateur de Pif qui venait de disparaitre, M Arnal, et le Pif 2000 dont la couv est si brillante qu'elle ne passe pas en scan
  Pour finir, une grosse madeleine pour moi : ma réponse au questionnaire/referendum préparant le Pif à venir en 1983. Soit ces pages furent mon brouillon soit, plus probablement, je n'ai pas osé les envoyer.
J'avais 9 ans, des convictions qui restent les mêmes aujourd'hui (vive Rahan, et je ne sais toujours pas monter un gadget) des fautes certes, mais un ton...personnel
A l'occasion je dirai à François Corteggiani que sa série Smith et Wesson n'était pas mal placée dans mon cœur d'enfant 

mercredi 20 septembre 2017

Joe Kubert Presents

 Un peu plus de 5 ans que l'un des rares génies de la Bande Dessinée, contemporains, est parti. Et je m'aperçois que je n'ai jamais vraiment parlé de sa dernière grande oeuvre. 
Quelques mois avant sa mort, Joe Kubert s'est vu proposer une occasion unique par DC : une mini série en 6 parties, avec des épisodes à suivre et d'autres complets à l'intérieur, et surtout carte blanche sur le contenu
J'aurais aimé avoir du 100% Kubert mais il voulait mettre en avant des amis artistes dont il estimait le travail peu reconnu. C'est tout à son honneur
Préparant sa mini série très en amont, les 6 épisodes étaient quais finis et le premier pas encore sorti quand il est mort.
J'ai lu la mini à l'époque, et ci dessus vous avez la compil qui est un excellent investissement quand on voit la dose de pages magiques pour 20 usd (je l'ai prise aussi, je suis faible)

Je ne suis pas fan de l'histoire de son ami Brian Buniak, dans l'esprit Mad mais trop datée pour moi

 Sam Glansman est un vétéran, de guerre et du comics, qui est lui aussi décédé, mais très récemment (juillet de cette année) Il raconte "sa guerre" au fil de ses épisodes. Pas fana de ces récits, mais admiratif du travail considérable réalisé à bien plus de 80 ans
 Joe Kubert! Enfin! Son boulot représente la majorité de ce livre
Un régal! Il fait ce qu'il veut, comme il veut.
Une histoire de ce perso dont je me moque, Hawkman...

 des petites bandes/strips amusantes...
 une superbe série à suivre, au personnage principal traversant les époques (on a de la guerre, de la sf...)
Tiens, mais qui est donc ce lettreur crédité pour l'occasion?
 Des images qui restent
 Aidé de Paul Levitz au scénar, il fait sa version de la fin du Sergent Rock
 Une histoire courte, de motard, inspirée par un accident de l'un de ses fils (pas Andy, ni Adam)
 Le meilleur pour la fin, selon moi : une histoire, découpée en épisodes, à la Dickens, suivant un orphelin. Du crayon brut, sans encrage, magnifique
 le gamin se fait embaucher sur un baleinier...
 et pour le tout dernier épisode, sans raison évoquée, Kubert encre ses pages et donne en quelque sorte sa vision de Moby Dick

 Juste les pages de Kubert justifient déjà à elles seules, très amplement, de rechercher cette compil (ou la mini d'origine)
Il est resté au top de son art jusqu'à la fin et cette œuvre là nous laisse imaginer tout ce qu'il aurait encore pu nous raconter
Pour finir, une photo prise par l'ami et collègue de Kubert, Pete Carlsson de Kubert et Glanzman