Je perds très peu de temps, sur ce blog, à évoquer des choses ou dessinateurs que je n'aime pas car c'est une énergie gaspillée, alors que tant de belles choses sont ignorées.
De plus, dessinateur est un très dur métier, et la critique est aisée mais l'art...
Je fais une exception car celui dont il est question ici, est un phénomène en lui même, et tout phénomène est bon à observer.
Déja, laissez moi évacuer un truc, comme ça c'est fait, on n'en parle plus. Depuis l’horreur du Cap America atrocement dessiné, je n'avais pas vu cette version film, bricolée par un fan qui s'est amusé à transposer le dessin en "réaliste"
Soyons plus sérieux
Pour moi Rob Liefeld, c'est l'image qui ouvre cette entrée. Dessin "in your face", couleurs qui piquent, muscles hypertrophiés, poitrines idem, costumes et design horribles, pas d'anatomie ni de décor...une horreur à tous les niveaux
C'est probablement ce côté "in your face" qui a parlé à pas mal d'ado avant même qu'il ne co crée Image Comics
Le gars arrive, décomplexé, et dessine ce qu'il veut, comme il veut, sans la moindre contrainte
Il apporte sa jeunesse, son énergie (car ses dessins en ont) et sa ..coolitude.
N'oublions pas qu'une partie non négligeable du succès des Image boys vient aussi de la couverture énorme faite par Wizard magazine, qui montait alors en épingle, béats d'admiration, la moindre bouse production des Golden Boys
Après des débuts chez DC Liefled va vite exploser chez Marvel, dynamitant les new Mutants (Louise Simonson lui doit probablement ses premiers cheveux blancs)
Liefled explose tout (dont le bon goût au passage) il ne se préoccupe pas de ce que les autres ont fait avant lui, il apporte des idées, des créations (pas des moindre, commercialement, ne citons que Cable et Deadpool)
Sa première grosse couv ne m'avait pas déplu, mais l'encrage rond de son pote McFarlane en est probablement responsable
Sur des splashs pages il est dans l'action, mais le souci est qu'il ne sait gérer du séquentiel que comme une suite de splash pages/cases
Il n'est pas possible de dénombrer les fautes de goûts, de proportions, d'anatomies...elles sont si nombreuses qu'elles en forme au final le "Style Liefeld"
Ne mettons pas la faute sur ses encreurs (et plus tard ses assistants) car ici, c'est un bon encreur (H Barta) qui ne parvient pas à sauver le dessin
Liefled est de son époque. Il correspond probablement à un besoin, à la fin des 80', début des 90, des jeunes lecteurs.Un besoin de nouveauté. Un je m'en foutisme du passé, des références. Un coté "on est des jeunes ont veut de l'action du cool, de la patate"
Mais pourquoi Liefled est il devenu le symbole du dessinateur que l'on aime détester; le Vince Coletta du dessin? Probablement en partie du fait de son côté grande gueule frimeur,de sa jeunesse, de sa réussite qui fit aussi des jaloux..mais surtout, il me semble, parce qu'il est très mauvais dessinateur et que le succès parait donc injuste. Jim Lee est un bon dessinateur; On aime ou pas son évolution mais il sait dessiner; Portacio pareil (en moins bien, techniquement, que Lee); Larsen a un style Kirby sur une base solide, même Mcfarlane peut (mais pas souvent) faire preuve d'un sens technique réel. pas Liefeld; Tout ce que j'ai vu de lui est esthétiquement discutable, pour le moins.
Il a fait carrière, et fortune, sur un sens des perso, et de l'action, sans aucun fond, sans aucune connaissance des fondamentaux de l'art séquentiel
Ces pages, que je n'ai pas sélectionné, mais qui furent piochées au hasard, se passent de commentaire je pense
Voilà ce qui a, semble t il, accroché l'oeil de jeunes fans : des poses et de la bad ass attitude.
allez je craque, et je montre une case qui m'a traumatisé
un "bébé"
J'ai recherché du crayonné, car souvent il y a une magie, un coté in progress, plus agréable; Et bien non
J'ai acheté un X-Force génial, mais c'était pour Mignola. Liefled faisait l'horrible couv et des découpages, pas forcément mauvais d'ailleurs
j'ai , vraiment, cherché sur le net et les forums, des choses que je pourrais apprécier un minimum
Ce Colossus n'est pas abominable, lorgnant vers un Art Adams pas en forme
Ce Liefeld imitant Jim Lee imitant Miller (imitant Munoz?) est amusant
Attention, il y a 2 comics dessinés par Liefeld que j'avais trouvé sympa
Avant Image
Ce What if à la couv correcte (l'encrage de Williams explique cela?)
Dedans c'était plutôt moche, et tout ce que deviendrait Liefled était là, en gestation, mais j'ai justement capté une énergie qui explique le succès qu'il aura très vite
Et ce X-Men
Déjà, le scénar est fun, et le synopsis très dense de Claremont obligea Liefled a un minimum de narration graphique, pas juste des pleines pages
Cadré, drivé, avec du travail, un scénariste et un editor il est possible que Liefled aurait pu être presque intéressant
Mais laissé seul, avec son côté sale gosse, rebelle de pacotille, une seule chose apparait très vite sous la fumée des pleines pages, la frime d'une mise en page sans fond, les muscles de papier et les poitrines gonflées : Rob Liefeld est un mauvais dessinateur!
C'est un style, va t on me répondre. Non! Des dessinateurs ont un style, étrange par moment, qui peut déplaire. Citons, sans hiérarchie de talent, Canette, Nowlan, Stroman, et tant d'autres dont le style peut heurter, mais à l'analyse il y a du fond, une connaissance théorique et un choix de faire autre chose. Et que dire de celui qui fut un temps, honteusement, récupéré par les Image boys : Jack Kirby au style si grossier pour certains mais qui n'était que le vernis d'un auteur ayant assimilé tant de choses. Chez Liefled ce que l'on voit semble être ce qu'il est! Tout est, malheureusement, sur la page, au premier degré.
Expliqué, ou pas, son succès ne fut pas sans conséquence : il a lancé la mode des pages explosives, qui ne peuvent que se vendre sur le marché de la planche originale car composées de splashs pages ou de cases énormes, il a fait école chez pas mal de tacherons ("pourquoi pas moi puisque lui y est arrivé"), des vétérans, comme Herb Trimpe, se sont vu imposer un temps de travailler "comme Liefeld, ou Lee, parce que "c’est ça qui vend mon coco",
Même l'un de mes chouchous a pondu le pire travail de sa carrière sur le perso de Rob, avec une approche graphique similaire
Désolé, j'ai été bavard, mais je ne voulais pas juste dire "c'est moche, j'aime pas"
Je trouve que ces dernières années, Liefeld a quelque peu délaissé ses premières influences (sous-A.Adams, McFarlane, Lee)pour se rapprocher d'un rendu Silvestri (période Top Cow), avec des rendu de finition dans les veines, tendons, les regards, les rides. Moins désagréable à mes yeux.
RépondreSupprimerD'accord avec Mister Garcia pour Cable : JRjr a fait ce qu'il a pu pour apporter une narration, ce n'est pas son pire travail à mes yeux non plus.
un article dans la défunte revue Heroes en parlait très bien, à l'époque (un Hors-série sur les X-men).
Pour prolonger ton évocation de l'anatomie de Cap A, il y a ce petit malin qui s'est amusé à déshabiller le Captain hypertrophié (on peut poser un demi sur son torse), et même à lui faire passer une radio !
https://www.neogaf.com/threads/rob-liefelds-extreme-universe-coming-to-theaters.1330541/
Vivement ton article sur Ron Lim !
Vous défendez Cable de JRjr!? Et je dois, moi, l'attaquer!? :)
RépondreSupprimersérieusement à part une back up de Vision, baclée, c'est vraiment son boulot le moins agréable à regarder; sa narration est correcte, car il a ça dans le sang, mais les perso sont déformés, les pleines pages trop présentes, les grosses cases, les design nuls (pas sa faute)... Non vraiment c'est au moins L'UN de ses pires travaux, de loin
Et la toute dernière page est probablement la plus bâclée de sa carrière. je ne la trouve pas sur le net mais allez la revoir, c'est à peine croyable
Lionel je comprends ton raisonnement sur le dessinateur pour ado, mais moi j'ai ressenti ça, un peu, pour Lee, et surtout pour McFarlane : une approche blindées de fautes, d'erreurs, de frime...mais une énergie, une jubilation à laquelle j'adhérais complètement, alors qu'au même âge Liefeld m'a fait un effet totalement négatif
Petite différence avec ton ressenti sur le Cable : Dans le numéro du Heroes en question : ils montraient des pages en noir et blanc ! =:^)
RépondreSupprimerCar la couleur à l'époque, surajoutait au côté dégueulbif de l'ensemble des productions infâmes de l'époque.
J'ai réellement arrêté tout achat Marvel/Image (et donc super-héros car DC n'existait même pas à mes yeux) de 1993 à pas loin de 2010 à cause de cette maladie très bien décrite par toi en définissant la "démarche" Liefeld.
L'exemple Mignola sur X-Force 8 (le seul numéro que j'ai gardé), est à la fois un contrexemple (1000 fois meilleur que la norme de l'époque car il n'a rien cédé à son exigeance de narrateur, et même la couleur est bonne), et aussi le constat qu'un mec qui continue de faire le taf ne sauve pas tout pour autant, car l'univers Marvel est alors foutu : trop de mal a été fait, et il est déjà trop tard pour se faire croire que tout est réversible.
Dans ma tête, le fameux "Modern Age" qui sert à qualifier la suite du "Bronze Age", et dans lequel nous sommes toujours, se nomme "Shit Age". Ni plus ni moins.
D'excellents auteurs sont arrivés depuis, évidemment, mais il y a un petit goût marron, indécrottable (c'est le cas de le dire), qui fait que ça ne peut plus marcher dans son ensemble. Juste quelques éclaircies salutaires, que ton blog m'aide à ne pas rater, d'ailleurs.
Merci Rob Liefeld et ses copains !
=:^)
Nous sommes malheureusement assez d'accord sur l'évolution de 92 à nos jours
RépondreSupprimerLionel tu cites le 2ème taff "pas beau" de Jr avec AvX, mais pour d'autres raisons : il fut demandé (j'imagine, car je ne le vois guère décider seul) à Hanna de forcer sur l'encrage pour ajouter des traits "à la Miki" ce qui a totalement dénaturré le boulot de jr qui, sinon, serait bien plus appliqué que Cable; Et je dis ça en ayant vu la mini série Cable en noir et blanc (je ne sais plus comment j'ai eu ça en films d'ailleurs) Et si la couleur aggrave la chose, le trait reste rapide. Pas sur toutes les pages mais sur un paquet (et cette dernière page, bon sang, quelle purge)
Liefeld débarque avec fracas sur le New mutants. Le titre se vendait assez mal malgré les beaux dessin de Brest Blevins. Adieu les scénarios tristounets. Les scènes de combat se multiplient. Les cadrages sont assez hystériques. Liefeld se montrant un équivalent comics de Michael Bay. Le dessinateur a un culot monstre. Il ne sait pas tout dessiner (euphémisme) mais il aligne les pages avec générosité.
RépondreSupprimerMon intuition est que Liefeld travaille vite. Je l imagine très bien travailler ses mises en pages sous forme de doodles, de dessins assez sommaires. Le plus gros de son travail est de rajouter les textures: reflets métalliques, hachures façon Arthur Adams. Le résultat est tapageur et comble le lecteur.
Les décors sont aux abonnés absents. Le dessinateur comble naïvement le vide avec des formes géométriques: carrés, cercles..
Qui se souvient de l histoire en deux parties: new mutants 4 et Spiderman 16? Ces épisodes publiés en version intégrale par Sémic sont en format à l'italienne. Il s agit d'une curiosité. Le dessin de Liefeld paraît très vide.
je pense que ses "crayonnés" devaient ressembler à ce que je montre ici, les découpages fournis à Mignola
RépondreSupprimerJ'avais oublié qu'il a avait pris le relais direct de Blevins!! Ca c'est du choc absolu!!!
C'est fou !
RépondreSupprimerJ'ai envie de relire du Liefeld !
C'est grave docteur ?
(grosse fatigue, moi).
Excellent
RépondreSupprimerTHE entrée ratée de l'année :)
ou pas
Laurent Lefeuvre fait référence aux finitions façon Top Cow des travaux récents de Liefeld. Ce dernier s est illustré en provoquant les premières disputes parmi les membres fondateurs d'Image. Il a tenté à de nombreuses reprises de débaucher les artistes de Top Cow qui est le label de Silvestri au sein d'Image. Silvestri a quitté quelques mois Image pour s'autoéditer.
RépondreSupprimerEn tout cas, c'est moche. J'aime pas. ;-)
RépondreSupprimerC'est un résumé non étayé, mais qui va à l'essentiel, et que je partage :)
RépondreSupprimerje suis d'accord avec le côté michael bay de Liefeld, je l'appliquerais même à Jim Lee, McFarlane, Portacio et compagnie. Toute cette clique de dessinateurs qui faisaient pour moi du pinup... des dessins de pose, pas réellement de narration. ( il n y a que silvestri période xmen qui était au dessus du lot.... dommage que la suite de ce que j'ai pu en voir , il partait sur les travers de ses camarades)
RépondreSupprimerPar contre je me souviens bien du choc gamin que de voir les dessins de ses dessinateurs et de l'énergie qu'ils y mettaient.. les cases débordaient, ça explosait, ça bougeait, c'était généreux ... Akira était passé par là, avec une narration qui bougeait dans tous les sens et dans les comics il y avait encore un côté vieille école que ses jeunes gars ont fait explosé.( j imagine que ça a du être pareil lorsque romita, buscema sont arrivés dans le business) Après c'est vite devenu pour la plupart d'entre eux faire de la pinup, des belles poses, narration zéro et surtout histoire complètement débiles.
Je ne me souviens d'aucune histoires de ses dessinateurs... autant je peux me rappeler celles de romita junior, celle de byrne, ou de BWS, de ron frenz sur spiderman, de buscema sur le surfer, de mazzucheli de miller mais d'eux, rien. A part Silvestri et de son run sur les xmen ou je me souviens de l'histoire et surtout de ses dessins de fou.
McFarlane a peut être marqué spiderman, mais je ne me rappelle que de ses grandes cases pinup de spidy avec la ville en arrière plan mais niveaux histoires nada.
je ne me souviens même pas de sa narration, de ma sensation de lecture, d'avoir dévoré les pages car j'étais absorbé par le rythme ( à l'inverse d un mazzuchelli ou romita ou buscema ou byrne )
( après de mon avis, McFarlane n'est pas loin derrière Liefeld niveau dessin... la différence étant l'encrage moins cassant et un peu plus de décor)
Liefeld n'était à mon sens pas pire (un peu quand même) que les autres...peut être plus décomplexé ...mais le résultat est le même, de la pinup inintéressante.
c'est irregardable mais qui regarde à nouveau les spidermans de Mcfarlane, Spawn, les wildcats , cyber force et les autres étrons produit à cette époque.
Thomas
J'ajoute ma petite pierre à l'édifice de ces remarques toutes judicieuses...
RépondreSupprimerLe sujet Liefeld a alimenté ma réflexion jadis, à cette époque, celle qui porte l'essentiel de ton article, Phil. Liefeld était pour moi un ovni, un phénomène dont j'avais dû mal à comprendre le fondement et que j'avais tenté d'étudier. Après toutes ces années, je n'ai pas changé d'avis. Il ne reste encore au crédit de Liefeld, à mes yeux, purement et simplement que son énergie séminale. C'est tout et c'est bien peu.
Liefeld, dessinateur de l'adolescence ? Cela me paraît juste.
Soyons même outrancier deux minutes : ne souffrirait-il pas du syndrôme de Peter Pan ? Car lorsque je tombe sur des photos de lui de temps en temps, je pouffe de voir que Liefeld ressemble toujours aujourd'hui à ce gros bébé jovial et bronzé de l'époque, mannequin publicitaire pour une paire de Jeans, et qu'il est toujours coincé aujourd'hui dans des carences artistiques que les années n'ont nullement entamées. Pire : elles les ont consolidées.
Peut-être que le drame de Liefeld, à ses débuts, fut effectivement de tomber sur des encreurs qui n'étaient pas manchots... Tu cites Hillary Barta sur ses New Mutants, mais on pourrait aussi citer Karl Kessel qui lui sauva la mise sur sa mini-série Hawk & Dove.
Ce qui m'attriste (car je ne l'ai pas vu venir à l'époque), c'est qu'effectivement, comme le dit Laurent, Liefeld est un des acteurs, ou un des ingrédients, qui nous firent basculer du Bronze Age au Modern Age... Si Miller (et surtout Moore) furent à l'origine du départ du feu en 1986, Liefeld souffla sur les braises dans les années 1989-1990, et même encore plus fort que ses petits camarades d'Image Comics. Et en coulisses, que dire effectivement des innombrables disputes et casseroles qui jalonnèrent sa carrière... Ce fut aussi grâce à sa contribution que les dessinateurs de comics devinrent des stars en perpétuel retard, ringardisant mes héros, probablement vos héros aussi, les "One page per day" ou plus, ces dessinateurs, capables de faire si vite, si bien, qui se loupaient parfois dans le rythme, mais tellement justes dans le fond, avec du style, du métier, du panache... Et qui en inspiraient d'autres. Un vieux de la vielle de cette époque me le disait encore il y a quelques mois alors que je lui demandais en combien de temps il avait réalisé un beau dessin : "Quelques heures" m'avait-il dit, "Et encore heureux que j'arrive au moins à faire çà !" avait-il poursuivi, "A ma place, Kirby en aurait fait deux de plus !". Mes héros !
Et que dire de l'effet sous-jacent de cette avalanche à l'époque : l'omniprésence du personnage au détriment du scénario, de la pin-up en splash page au lieu de l'art séquentiel bien pensé.
Ca me rendrait presque malade, tout çà... mais je vais me resaisir.
Soyons optimiste : c'est après-tout de l'histoire ancienne !
Curieux que personne n ai encore fait l’analogie avec le style musical. Liefeld avec son bagage technique sommaire, son sale caractère, son énergie est clairement punk rock. Tout comme Offspring, Sum41 ou Blink182, Liefeld surfe sur sa gloire passée. Il y a un refus pathétique chez tous ces artistes de ne pas vieillir.
RépondreSupprimerpeut être en effet un syndrome Peter Pan, mais des gars comme Offspring ont une base technique, même s'ils n'évoluent pas/guère. Liefeld n'en a pas.
RépondreSupprimerLa clique d'Image est arrivée en disant "on va tout casser", avec des effets de pin up art, de splashs, de la narration zéro..On a vite vu qu'ils n'avaient plus de scénaristes (je parel de leur période Image bien sur, pas Marvel) mais assez vite on s'est souvenu que certains savaient dessiner, comme Jim Lee,ou Silvestri, et qu'ils seraient en mesure, le soufflé spéculatif retombé, de reprendre de la narration et du dessin. pas Liefled; Il a continué avec son absence de base et de technique
Image de 92 à, disons, 95, fut une grosse crise d'ado stars. Nécessaire? Pas forcément Intéressante? Oui. Elle a révélée des auteurs, même parmi les fondateurs (Larsen a trouvé sa voix/voie)fait naitre des vocations (encore une fois, même parmi les fondateurs, comme le côté business de McFarlane ou Lee) et révélé les "nuls" (RL)
Le rôle des éditeurs, au sens us, editors, est fondamental
RépondreSupprimerCeux qui vont dans le sens de l'eau, et de l'argent, ne sont que des rouages inutiles, voire nuisibles, et ça donne ce que tu dis là : des editors qui débarquent des équipes pour mettre à la place des stars qui font leurs divas (je pense à l'horreur Heroes Reborn avec le retour, temporaire, des Image Boys chez Marvel)
Ceux qui sont bons font leur boulot d'émulation, de composition d'équipe, avec du flair et du talent (Macchio, Berger...)
Et avec les débuts d'Images ont a vu qu'il n'y avait ni scénaristes ni editors et que les bad boys étaient livrés à eux mêmes et à leurs excès, qu'un editor est là pour contenir
Je cherche avec difficulté les héritiers de Liefeld. Mcfarlane à son Greg Capullo. Je ne trouve que dan Panosian qu'on aime plutôt bien sûr ton site.
RépondreSupprimerEn conclusion, l artiste est plutôt mauvais. Mais son rôle en tant qu'éditeur est pire. Le départ de Marvel pour créer Image est d'abord fait pour créer du fric mais surtout pour dénoncer la politique d'auteur de La Maison aux Idées. Liefeld en gardant les droits sur les personnages créés n a fait que reproduire ce qu il a vu chez Marvel.
Jim Valentino est probablement celui de la bande des 7 dont je connais le moins bien l'oeuvre, mais il a été apparemment déterminant (d'après ce que j'ai compris dans le documentaire consacré à Image: So Much Damage), puisqu'il a enclenché la mue progressive de la boîte, menant à l'Image actuel (un essai transformé par Eric Stephenson, un autre editor/créatif).
RépondreSupprimerDans les héritiers récents de Liefeld, un dessinateur des Thunderbolts période Secret Empire me revient en mémoire (Jon Malin).
Fred, Capullo s'est énormément, et vite ,émancipé de McFarlane
RépondreSupprimerPanosian était en effet proche, en nullité, de Liefeld, et sous son emprise/influence. il est devenu un excellent artiste, bien loin de son ex "maitre"
le fait que personne ne fasse durablement ,du sous Liefeld ou du sous McFarlane est le signe d'une forme de néant des modèles
Francis, Valentino était en effet celui dont tout l emonde se demandait ce qu'il faisait là en 92, mais il aurait donc plus été une sorte de tête pensante, et d'orientation, pour l'excellente maison que deviendra Image
Je jetterais un oeil sur ce John Prophet publié dans la collection Urban indies. L’éditeur français a un goût très sur donc je fais confiance. J’avais déja remarqué les jolis covers façon Moebius sans faire le rapprochement avec les horreurs produites par Liefeld. Sur le site amazon les critiques des lecteurs (en particulier Celle de Présence qui est un contributeur régulier du blog Brucelit) sont flatteuses.
RépondreSupprimerje suis totalement ignorant de son rôle en tant qu'editeur et créateur de perso depuis Image, bloqué que je suis par mon incapacité à passer outre l’abomination de son approche graphique
RépondreSupprimerMerci Phil pour cet article. Comme Lionel, j.ai surfé sur le net.
RépondreSupprimerIl y a tant à dire sur Liefeld: ses ripp off des planches de Miller, de Byrne pour créer ses planches de X force.
Ses créations originales qui sont en fait très influencées: Youngblood qui est un décalque des Avengers. Bloodwulf qui est une copie de Lobo. On trouve également dans les comics de Liefeld une sorte de Wonder woman.
Les protégés de Liefeld ont été peu à peu vampirisés. Par exemple Liefeld a puisé son inspiration chez Stéphan Platt en reprenant ses tics graphiques: veines des muscles en autres. C'est honteux et très laid.
Il se dit aussi que Liefeld en tant qu'éditeur est mauvais payeur et mauvais gestionnaire.
Platt qui, de mémoire, copiait le Toddler, au moins à une époque
RépondreSupprimerQuelle consanguinité!!
Stephen Platt fut pour moi l'un des pires enfants dégénérés de Liefeld...
RépondreSupprimerRien que ses Moon Knight furent une abomination, montrant bien avant le Captain America de Liefeld pour Heroes Reborn, un personnage purement et simplement tombé dans un gros baril de stéroïdes... Un vrai taureau en spandex dédié aux amateurs de corrida...
Je n'ai jamais compris là non plus pourquoi il avait des grands fans, des fans hardcore qui achètent aujourd'hui encore avec voracité ses rares planches sur le marché...
Fort heureusement, à la différence de Liefeld, le dessinateur de comics qu'il était s'est semble t-il bel et bien noyé dans sa poudre blanche 100% muscle... (ou plutôt disons que des Roderick Burgess cinématographiques le retiennent prisonnier dans leurs projets, mais chut... surtout n'en parlez pas... car il serait fichu de se libérer de cette autre dimension et de revenir nous prendre le chou).
c'est un peu l'impression, éphémère, qu'il m'a laissé aussi
RépondreSupprimerPendant un moment je m'amusait à dire de lui qu'il été le JCVD des comics, tout deux jeunes, fougueux et prometteurs à la toute fin 80, puis victimes consentantes du star system avec la prise de melon et la chute dans spirale infernale de l'auto caricature et des scandales.
RépondreSupprimerSacré roublard ce Rob, toujours pas client de son boulot (là ou je regarde sans déplaisir l'autre Bloodsport, celui de JCVD) mais je le redécouvre à travers différentes interview récentes ou il n'a pas sa langue dans sa poche.
Je vous laisse le lien d'un podcast ou Rob me parait étonnamment fin dans son analyse du marché mainstream et de la place d'Image dans le renouveau du paysage indé http://sktchd.com/podcast/off-panel-81-the-rise-of-image-with-rob-liefeld/
Belle tentative Eric :)
RépondreSupprimerJ'écouterai ça tranquillement
Mais jcvd a eu quelques fulgurances (assez récentes) que je ne connais pas à Rob L