dimanche 7 novembre 2021

L'encre de Todd

 

Cette page est typique de ce que savait faire MCFarlane au top, sur Spidey, en terme d'encrage malin

Il masquait des faiblesses techniques, et de dessins, sous des tas de petits traits, d'encrage fourmillant, tout en créant un style et une osmose avec son dessin, le tout  faisant qu'il fut son meilleur encreur

La différence saute aux yeux quand, sur une période très proche et le même titre, pour comparer ce qui est comparable, des encreurs venaient aider sur des retards : Joe Rubinstein est un grand pro qui, même s'il a encré presque tous les dessinateurs des années 80, a un style un peu cassant, reconnaissable

Ici, il met moins de fioriture que McFarlane, rendant les dessins plus clairs mais mettant aussi en avant les faiblesses et leur enlevant la "personnalité Todd"


Sur cette page hautement "titillante" pour plus d'un ado de l'époque (dont moi) il faut reconnaitre une approximation de la position de MJ en page 2, qui ne semble quasi pas posée sur le sol, sans compter une case 1 au décor...limité

En arrivant sur le titre c'est Bob McLeod qui encra le jeune Todd, officiellement des crayonnés, mais qui fut autorisé à traiter comme non finis

Sur cette page en tout cas le dessin au crayon est bien terminé


Sur ce bout de page en revanche il est clair que l'encreur a pris des libertés



14 commentaires:

  1. >"Sur ce bout de page en revanche il est clair que l'encreur a pris des libertés"
    ...oui. Mais pour ma part, j'aimais quand même bien l'association avec McLeod au tout début de l'ère McFarlane. Il serait resté un peu plus longtemps que cela me m'aurait pas dérangé.
    Il y avait (paradoxalement ?) une belle fusion entre les deux, alors que McLeod peut parfois être clivant sur certains dessinateurs (autant j'aime bien en règle générale ce qu'il a eu l'occasion de faire dans sa carrière, autant il y a aussi des associations avec certains dessinateurs qui ne marchent pas du tout à mon goût, comme avec John Buscema sur Conan).

    RépondreSupprimer
  2. >"Est-ce que depuis son départ, quelqu'un d'autre a su conférer à l'araignée une popularité aussi grande ?"

    Du genre quelqu'un qui arriverait à faire créer une nouvelle revue de Spider-Man rien que pour sur son nom et qui serait d'avance un succès ? J'ai l'impression que non, même en mettant de côté le facteur tirage (difficile de rivaliser avec les tirages du début des 90's... car, dans ce cas, Todd risque de ne jamais être battu, non ?)

    RépondreSupprimer
  3. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer
  4. McLeod parvient presque à donner un petit côté Zeck à McFarlane (voir dernière image).
    De la rondeur au volume d'une cuisse (MJ passe de Twiggy à une vamp gironde - à 12 ans ça ne me dérange pas !) Et de la maturité à Peter (d'un ado-adulte vers Cary Grant, plus gênant).

    Intéressant de comparer, pour le coup.

    J'écoutais il y a peu un entretien avec ce que l'on appelle "un nez" (personne chargée de composer un parfum).

    Il expliquait qu'un des ingrédients classiques (et aujourd'hui interdit) est la bile de Cachalot. En clair, du vomi de baleine.

    (vous allez voir, je vais en revenir à McFarlane !)

    Devant l'étonnement du journaliste qui ne voit pas en quoi, un produit authentiquement puant peut servir à composer un parfum, le fameux "nez" (ils détestent qu'on les appelle ainsi - mais c'est une autre histoire) lui explique que nous sommes ainsi fait :

    L'être humain est programmé pour chercher chez autrui, des odeurs qui l'excitent, et qui sont des secrétions humaines. Ces odeurs sont un mélange d'agréable... et de désagréable. Un truc subtil qui nous attrape le cerveau, et simule la sensation olfactive... du coït !

    Et j'en viens à McFarlane, comme aux comics (ou à la musique, aux films, etc.).

    Il y a un réel plaisir, perturbant parfois, à voir se confronter une envie d'ordre, de propreté, de lisibilité (le côté rationnel)... avec son strict inverse (l'énergie brut, parfois "beauf en soi", humaine, charnelle.

    Ici, c'est Todd MacFarlane, qu'au fond de moi, le petit gars de 12-14 ans continue de vénérer, et dont l'adulte a parfois un peu honte.

    Pareil pour Frazetta, Guns'n' Roses (par exemple) ou Piège de Cristal.

    Avec ton entrée du jour, je vois cette "théorie" parfaitement illustrée.
    Vive le Spider-Man tout bancal et génial de Todd McFarlane !

    (Toujours écouter les émissions à la con sur France Inter).

    RépondreSupprimer
  5. excellente image :)

    le côté Zeck que donne Mcleod est bien en fait le côté Mcleod qu'il donnait à Zeck, et qui me dérangeait un peu, lissant trop l'aspect brut de Zeck
    Là c'est pareil, il lisse le jeune Todd dont je reste TRES fan de l'énergie quand il s'encre lui même, en dépit (ou grâce) à ses imperfections

    RépondreSupprimer
  6. >Est-ce qu'un artiste a su apposer par ses apports son nom à l'araignée, depuis Mc Farlane ?
    Pour que ça survienne, il faudrait déjà un électrochoc (à mon avis peu probable) au plan créatif, genre Daniel Warren Johnson ou Tradd Moore (pour balayer large) et ensuite, est-ce que les lecteurs suivraient ???

    RépondreSupprimer

  7. - Sal a fait du bon boulot sur Spectacular (en parallèle du Toddler en face) mais le principal attrait était surtout DeMatteis au scénar
    - Wieringo/Dezago (pré-Tellos) ont redonné du fun et de la fraîcheur une fois terminé la parenthèse du clone
    - Deodato n'est pas reste longtemps (Sins Past, The Other)
    - Garney était en forme (Back in Black)
    - Ramos et Martin ont été des dessinateurs emblématiques du personnages chez Slott
    - Tellement de dessinateurs différents chez Spencer que cela vire à l'auberge espagnole

    RépondreSupprimer
  8. oui il y a eu pas mal de bons, voire très bons dessinateurs, mais soient ils étaient "graphiquement discrets" (Buscema) soit n'avaient pas un style "neuf/mode" (Wieringo) soit ne sont pas restés longtemps (Martin) donc pour moi au final Mcfarlane est la dernière révolution en date sur le perso

    RépondreSupprimer
  9. Bon, en définitive, on est d'accord de dire qu'aucun dessinateur n'a marqué autant la série de son empreinte depuis...

    Je suis d'accord avec toi, Lionel, dans la logique de s'interroger sur les projets spéciaux. La vrai prise de risque de la part des éditeurs serait de faire travailler les auteurs qu'on mentionnait (par exemple) sur des arcs des séries régulières...

    RépondreSupprimer
  10. Fletcher Arrowsmith9 novembre 2021 à 06:13

    Sur les dessinateurs marquants de Spider-Man depuis MacFarlane je citerai quand même

    - John Romita JR sur son second long passage (Howard Mackie, JMS) car il a re-faconné Spidey avec son évolution de style. Le Spider-Man de Raimi lui doit beaucoup.

    - Humberto Ramos et pas qu'avec Slott car il était déjà là avec Jenkins.

    Je mettrais également en joker, Mark Bagley car sa prestation historique longue et continue sur Ultimate Spiderman après avoir été sur Amazing Spider-Man ont fait découvrir le monte en l'air à des générations avec une forte influence graphique dans les films-bouses actuels et surtout dans les jeux vidéos.

    RépondreSupprimer
  11. Ramos ok il a un peu marqué de son style manga je l'avais zappé mais Bagley est bien trop sage graphiquement pour révolutionner comme McFarlane. Romita jr a également moins révolutionné que le Toddler en dessins. Vous voyez que je peux être objectif :)

    RépondreSupprimer
  12. Je le voyais dans ce sens-là aussi, Phil, pour Mark Bagley, et aussi pour JR JR...
    Pour Bagley, si "longévité" veut dire "empreinte", alors on peut considérer que Sal Buscema a marqué, exactement de la même manière, Hulk.

    RépondreSupprimer
  13. en ce sens aucun doute
    Des McFarlane qui chamboulent tout graphiquement, et qui restent, il n'y en a pas des tas je pense, sur cette période et à ce niveau de ventes là c'est unique (même Jim Lee, qui a fait de même en vente et popularité sur les mutants, ne s'est pas tant eloigné des canons, au dessin)

    RépondreSupprimer