Un fill in hors du temps, signé Ditko/Green (sauf la page 1 que je crois de la main de Marie Severin)...
et voici maintenant un trio qui m'a à la fois décontenancé et intéressé, ado
Décontenancé car pas "beau" au dessin, pas propre, mais pas assez "sale" non plus, façon Miller/Janson que je dévorais dans les mêmes Strange, Un entre deux bancal, étrange
Intéressé car je voyais bien qu'il y avait un style, une personnalité dans cette approche du dessin, et surtout je buvais au goulot les histoires du très bon Denny O'Neil
On oublie assez vite la prise en main du perso
Petit clin d'oeil à un célèbre épisode Stan Lee/Steve Ditko sur Spidey
Puis arrive THE saga, celle qui va tellement plus loin que sous l'ère Michelinie/JRjr/Layton, un Tony alcoolique qui sombre, perd la tête et va devoir passer la main, et l'armure, à James Rhodes. O Neil met tout ce pour quoi il fut connu (et reconnu avec Neal Adams) de la diversité, des persos torturés, de l'anti racisme, de l'humanisme...
J'a pu suivre cela uniquement dans Strange en vf et j'ai accroché malgré le charcutage en règle
cette scène de Tony perdant les pédales dans son armure me fascinait
Tony perd tout, ses amis, son armure, et son entreprise
une petite séquence de piège, bien mise en scène, qui nous fait penser à celle d'un magnifique épisode de Daredevil dans une maison piégée, par Mazzucchelli et le même scénariste
Tony touche le fond
spectaculaire splash
une couv très simple, qui annonce la couleur
Born Again
dommage que McDonnell termine son run encré par Akin & Garvey, si peu adaptés, en opposition au bon travail de Steve Mitchell jusque là
A suivre...
Un run que j'avais dévoré, ado, et qui provoquait chez moi fascination et répulsion simultanées... Je le voyais presque comme en creux de la période précédente !
RépondreSupprimerC'est bien de mettre l'accent sur le boulot de l'encreur Steve Mitchell car je pense qu'il est un acteur sous-estimé de ce run (et peut-être un encreur sous-estimé tout court, qu'on connait mal en France car l'essentiel de sa production fut pour DC). Pour s'en convaincre, il suffit de regarder les prestations de McDonnell une fois celui-ci parti ensuite chez DC. Il anima la Justice League puis fut l'illustrateur de la version moderne la plus intéressante du Suicide Squad et, sur ces deux séries, à mon avis, il n'eut souvent que des encreurs de deuxième zone ou peu adaptés à son trait.
Sinon, pas mal du tout le rendu de Green sur Ditko ! Dommage qu'il ne se soient jamais recroisés... A vrai dire, cela ne m'étonne guère car Green était très occupé car polyvalent à cette époque (encreur mais aussi desssinateur -> voir ses Doctor Strange) et il ne tarderait pas, en plus, à ses faire happer par les mutants...
41 images !
RépondreSupprimerLe taff !
Bonne semaine !
merci, toi aussi
RépondreSupprimerje n'ai pas eu le temps de faire plus court :)
En réalité je voulais un survol un peu plus consistant que d'habitude car ce run est très méconnu, injustement je trouve
Ça alors excellente technique d'enfant de lecture !!! Et j'avais complétement oublié ce passage dans Nova qui m'avait totalement fait lacher ce run du coup je crois bien
RépondreSupprimerC'est un sentiment profond de rejet que ce run m'évoquait. Un pote aimait bien alors j'ai essayé, mais bon…
RépondreSupprimerAujourd'hui, je le vois différemment mais je ne suis pas franchement enthousiaste non plus. Du coup, chez moi, ça donne toujours le même résultat ; je ne lis pas…
Ce que je trouve passionnant dans ton post, Phil, c'est la forme de cette période :
L'intro de Marie Severin (tellement étonnante pour un comic mainstream de l'époque. Crumbienne et d'une telle violence !),
La combo Ditko/Green,
L'encrage de Steve Mitchell, celui d'Akin et Garvey.
Merci :)
la mise en perspective est toujours intéressante, là par exemple je pense que découvrir ce run actuellement me laisserait indifférent tant les sujets de sociétés de ce genre sont, ou furent, monnaie courante
RépondreSupprimerPareil pour le dessin, ni beau ni trash mais dont on a pu voir des tas de choses similaires
A l'époque en revanche, et surtout pour un lecteur exclusif de vf Lug, c'était très novateur, sur les histoires sans aucun doute, et même un peu au dessin, tant nous étions habitués à des styles soit plus "propres" (Byrne) soit radicalement plus tranchés (Miller/ Janson)
de toute façon à part les FF de Byrne, qui m'auraient enchanté même au format timbre je n'étais pas fan de Nova
RépondreSupprimerJe sais qu'ils/Lug communiquaient souvent sur les gamins qui soit détestaient soit adoraient le format poche, mais moi je n'accrochais pas
"D'ailleurs, quelqu'un se souvient de la raison invoquée par Lug pour justifier ce départ de Strange ?"
RépondreSupprimerLionel, je pense que tu as déjà tout deviné.
Nova était la "division 2" pour Lug... (pas très bien visé, à mon avis, car vers le numéro 100, avec l'arrivée des FF full Byrne, cela n'a plus été la même mayonnaise...)
Le petit format je ne crois pas. Plutôt un essai d'économies ?
RépondreSupprimer"Tu parles d'une division 2 !"
RépondreSupprimerOui, c'est ce que je disais, plus la même mayo après le numéro 100...
"Plutôt un essai d'économies ?"
Grr... Il existe une explication pour le choix du petit format de Nova, que j'ai lu un jour mais que j'ai... totalement oublié !
je crois avoir lu un truc dans le temps aussi
RépondreSupprimerJe me souviens que gamin j'essayais de me convaincre du côté cool d'un petit mag, mais en fait très vite j'ai juste vu que les dessins étaient moins bien en petit,
et puis de mémoire il y a eu toute une période avec un choix de carton de couv très peu judicieux qui était à la fois trop épais et qui s'abimait
Potentiellement, une pliure verticale en milieu de couverture, c'est bien çà ?
RépondreSupprimerAh oui j'en ai des comme ça
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