Ultime, et encore plus lourde, entrée, pour survoler le run de Peter David jusqu'à son départ, et surtout pour voir "ses dessinateurs", après le départ du Toddler
Choc graphique avec Purves, dont je ne savais rien et je n'accroche pas
Quelques belles couv Byrne/Colan/Simonson
Apparition de Dale Keown, magistralement encré par Marie Severin
puis THE numéro, que j'avais acheté en us à l'époque, du grand Sam Kieth
puis arrivée officielle de la comète Dale Keown. Un dessinateur de très bon niveau, très influencé par Byrne au début, puis qui a pris son style. Longtemps bien encré par McLeod assez respectueux mais qui le "retenait" un peu (ce que dit Keown plus tard)
Mark Farmer déboule à l'encrage et le niveau monte encore d'un cran. Très bon duo
Des splashs terribles, des plans originaux, de la narration top, de la finesse, de la puissance...
Influence Zeck visible aussi
Très classe
interim à l'encrage par un Rubinstein moins intéressant que Farmer
David s'amuse, ironiquement, avec la mode de l'époque, des gros flingues, période pré Image
J'étais fasciné par cette splash
il fallait bien qu'un jour Keown s'en aille (pour aller créer chez Image un provisoire perso copié sur Hulk, mais sans scénar, Pitt)
un numero d'interim bof
gros numéro anniv, avec un Chris Bachalo débarqué de chez Vertigo, qui n'est pas encore à l'aise avec le super héros même si son style apparait un peu, et son évolution future se perçoit (mais qu'est ce que j'étais déçu qu'il quitte DC/Vertigo!)
J'accélère le mouvement : arrivée du nouveau dessinateur régulier, Gary Frank. Bon boulot, bon dessinateur mais je n'ai jamais été grand fan
D'un cri à l'autre, après un long run on passe à Liam Sharp, que j'apprécie encore moins malgré un niveau correct
Dessinateur régulier suivant, encore un style marqué, net et perso mais que je n'aime pas bien non plus, Angel Medina
Et hop, avant dernier régulier "sous l'ère David", Deodato Jr, bien bien avant son photoréalisme, lorsqu'il dessinait et, surtout, faisait dessiner, mal, son studio
Dernier dessinateur avant le départ de Peter David, l'excellent Adam Kubert qui explosait les pages, la compo, le perso...extra
papa vient donner un coup de main au fiston
Ultime (grand) dernier épisode pour Peter David, qui aura définitivement marqué le titre
Après David? Je ne sais pas, je n'ai quasi rien suivi jusqu'à Romita Jr
Je vois juste qu'il y a eu tout de de suite après un jeune Javier Pulido, loin du bon qu'il sera vite ensuite
Fin de ce long survol vert
"Après David? Je ne sais pas, je n'ai quasi rien suivi jusqu'à Romita Jr"
RépondreSupprimerGarney sur les runs de Byrne & Jenkins, Romita Jr & cie sur le run de Jones, Pagulayan sur le Planet Hulk de Pak, McGuinsess sur le Hulk rouge de Loeb, Pellettier pour le retour de Pak, Harcman sur le Hulk rouge de Jeff Parker, Silvesti, Portacio & Palo sur le run d'Aaron, Yu sur le run de Waid, Bagley sur le run de Duggan & Cho sur la version Amadeus Cho (Incredible Hercules forever !). Et puis le "cancellé" (suite à son soutien à Bolsonaro) Joe Bennett sur Immortal Hulk (LE meilleur titre Marvel de ces dernière années).
Quelques remarques en vrac sur ce long survol :
RépondreSupprimer- Purves était vraiment un OVNI du monde des comics. Il venait tout droit du monde de l'animation et y est retourné une fois son run sur Hulk fini...
- il n'est peut-être pas plus mal que Keown ait hérité de Marie Severin (qui était l'encreuse des numéros de Purves) puis de Bob McLeod pour ses débuts. Le #367, resté longtemps inédit en France, montre passablement, par endroit, que Keown était encore en rodage... (si vous voulez vous faire peur, essayez de trouver sur le net ses planches antérieures de try-out pour Marvel - le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il y avait un gros boulot pour arriver à maturation...). Il a dessiné aussi, avant Hulk, un épisode de Nth Man the Ultimate Ninja, un série Z de Marvel, qui montre encore des lacunes (pour lesquelles, cependant, il faut écarquiller les yeux derrière l'encrage épais de Fred Fredericks).
- Sharp et Medina ne sont pas arrivés à la meilleure des périodes pour la couleur. On était bien rentré dans le criard à souhait... Quitte à avoir un encreur de "second rang" sur ces dessins, Medina aurait aussi mérité un encreur plus adapté que Riggs (Bill Anderson, son encreur de chez First, Bob Almond ou Scott Koblish). Je reste fan de son taf mais pas de ces épisodes là.
- la couverture de Simonson (mais aussi une pin-up dans le #393) me dit qu'il eut peut-être été un grand repreneur du titre alors qu'il était particulièrement au top dans cette période des années 80. Hélas, on sait ce qu'il survint (cf les évènements en parallèle de sa fin de run sur les F.F.) et comme il partit quelques temps en exil chez DC... On doit se contenter, de lui sur le perso, d'une oeuvre trop ancienne (Rampaging Hulk, un mag N&B, où son dessin est souvent méconnaissable, noyé sous Alfredo Alcala) et d'une oeuvre trop tardive (quelques numéros d'Indestructible Hulk il y a 10 ans. Ce n'est pas mauvais, mais pas transcendant non plus...)
Hello Phil !
RépondreSupprimerDéjà, on a hâte d'avoir ton retour du Lyon Comics Fest (je ne suis plus certain du nom, mais c'est l'idée).
Pour Hulk, en effet, la période Peter David / Dale Keown est une sorte d'aboutissement en apothéose de 30 ans d'histoires.
Ou tout du moins, jusqu'à la réconciliation de tous les aspects de Banner/Hulk vert et Hulk gris.
Que reste-t-il alors à raconter quand un nouveau personnage, intelligent, doué de répartie très drôle, et hyper musclé.
Réponse (personnelle) : pas grand chose. Il y a des idées, mais définitivement pour moi, Hulk "réconcilié" redéfinit la série et ses anciens préceptes (de la colère, de l'action, des idées, de la mélancolie aussi). Renouveler, c'est bien, mais on ne rentre pas forcément dans la nouvelle direction, ça a été mon cas.
Alors avant un inévitable retour à la force brute et à la colère stupide permanente, je me suis ennuyé très vite à la seconde partie du duo David/Keown.
dans les scripts, et graphiquement, aussi.
Quelques épisodes plus tôt, Keown se réclamait autant de byrne... que de Wrightson (une intervoew dans Marvel Age, tout à fait claire là-dessus)!
Et la partie sombre, délirante des quelques épisodes où les 2 Hulk se cognent dans la tête de Banner, qui mute par à coups, de manière désordonnée, aurait pu donner sur le long terme, un personnage en lutte interne permanent, horrifique, un degré de complexité qui aurait nettement enrichi, car on ne guérit pas de tels traumas schizophréniques d'un claquement de doigts.
au lieu de ça, la série a opté pour une glissade potache "Terminator 2 avec des blagues" (gros flingues + "Hasta la Vista Baby").
Aussi, après le Hulk 377 (la naissance du nouveau Hulk donc), en 3-4 mois, et tout comme Mark Silvestri sur Wolverine à l'exacte même époque, la patte Jim Lee semble être le mot d'ordre sur TOUS les titres Marvel (et DC).
Seule exception, un épisode majestueux avec l'Abomination, dans les égouts, prélude à l'Infinity Gauntlet, et qui replonge une ultime fois dans le côté "Monsters" de la série.
En fait, pour prolonger la lecture de ce qu'aurait pu (et dû) être la série, il faut lire Monsters... de Barry Windor Smith !
Pour la fin du run David/Keown, l'encrage à la Scott Williams (des mini-hachures PARTOUT) remplacent les aplats noirs et le si subtil "feathering" (technique du plein et déliés, cher à Eisner ou Wrightson, par exemple) qui donnait tout le mystère et le volume aux personnages.
L'aventure PITT de Keonw chez Image promettait ce retour au BAD ass sauvage, mais faute d'un scénariste, en effet, il illustre ce passage adolescent des comics :
Lee, Liefeld, comme Keown et les directions éditoriales des maisons d'édition de Comics avec semblent avoir acté le discours :
"On emmerde les parents, on fait ce qu'on veut on est grands".
En un an, la maison est si saccagée - façon Mickael Youn dans les 1a Commandements ... qu'il est dur de revenir l'habiter après.
Pour moi, les Image Boys sont aux comics ce que les Jackass sont à la télé : des mecs marrants sympas, potes, mais passé 15 ans... ça devient dur de rentrer dans le délire.
Hulk a atteint un sommet (pour moi, c'est même LE sommet) entre les numéros 370 et 377.
Et puis c'est l'explosion en plein vol (l'arrivée de Liam Sharp/Deodato Jr) .
(J'ai des images de la navette Challenger qui me reviennent...)
Simonson sur Hulk ça oui c'est vrai ça aurait été terrible, et cool
RépondreSupprimerLaurent merci pour ce survol plus scenar/idée, dont je ne suis guère capable ni friant (à faire, pas à lire)
Quant à l'évènement planétaire comics de ce week end c''était hyper bien je vais voir comment programmer qque chose quand je le pourrai (un peu sous l'eau, sans la programmation à l'avance il n'y aurait guère d'entrées sur ce blog depuis quelques semaines et aucune cette semaine : )
Keown n'aura été qu'une comète, c'est sûr...
RépondreSupprimerPresque deux fois moins de comics en 30 ans qu'Arthur Adams et la plupart oubliables, il faut quand même le faire...
Cela ne l'a pas empêché de vivre certes, mais pour être même un plus virulent que Laurent, quelle carrière gâchée par l'argent facile des années Image !
PS : précision (j'entendais, après son départ de Hulk, et repère pris avec les comics d'Adams produit à partir de ce moment là)
RépondreSupprimerPlus virulent que moi ?
RépondreSupprimerWaow.
Merci, je me sens moins seul en mode : "Jean-Pierre Bacri du comptoir", pour le coup, merci !
=:o)