Le dessin ci dessus, encré par celui qui n'est peut être adapté qu'à lui, Mark Morales, a 10 ans
Ca correspond à peu près au moment où l'évolution de Quesada m'a perdu
J'en ai déjà parlé, mais ce qui a attiré mon attention, ce sont des dessins récents montré par Joe Q
Ici par exemple il évoque un rough, or je trouve que c'est déjà quasi trop poussé
Et là c'est pire : il évoque un gros projet Marvel, en disant que ce style lui demande un temps fou et qu'il s'interroge sur son intérêt
Moi pas. ca n'a AUCUN intérêt Cette intégration de photos ne me plait pas et pousser autant les détails inutiles non plus Alors si en plus ça lui prend un temps fou et qu'il s'interroge...à quoi bon
En revanche, quand il met du noir, essaie de simplifier et joue sur les masses, ça fonctionne bien mieux
+ version colo de Richard Isanove
11 commentaires:
>encré par celui qui n'est peut être adapté qu'à lui, Mark Morales
Effectivement, tu n'as pas tort.
Je soulève souvent le sourcil en voyant des dessinateurs passer, les années aidant, d'un style simple, qui fonctionne, à une certaine complexité qui dilue la force de leur travail... On ne peut certes, sans doute, garder le même style tout une vie mais quand même...
J'apprécie souvent mieux la démarche inverse, avec ses limites (ex : Mignola).
tu m'étonnes
surtout qu'habituellement tous les artistes évoluent vers le less is more
Ce qui me surprend surtout, c'est de découvrir que Quesada se demande lui même pourquoi travailler de la sorte. Il ne sait pas pourquoi il a choisit cette approche ? Curieux. Je préférais quand même le Quesada des débuts :)
au moins il cherche à évoluer
Mais pas dans le bon sens selon moi également
Son Zorro est vraiment bien !
Perso j'ai toujours eu du mal avec cet auteur, mais il faut lui reconnaitre un travail sérieux au tournant des années 2000.
Je viens enfin de lire son DD - Father et franchement, je trouve ça intéressant, autant au niveau graphique (même avec Miki) qu'au niveau scénaristique.
Peut-être qu'il renie ses influences d'origine (Mignola notamment), trouvant son graphisme des années 91-94 (ses meilleures selon moi, avant qu'il dérape progressivement avec "Ash") trop impersonnel...
Le problème, c'est que j'aimais la personnalité qu'il s'était trouvé justement, digérant Mignola et d'autres de manière très intéressante.
Du coup :
"Quesada se demande lui même pourquoi travailler de la sorte" -> ne serait-ce pas l'aveu d'un manque de personnalité aujourd'hui ? [MODE VOICI/BIBA/ICI PARIS="On"]En disant cela, je me rappelle quelqu'un qui m'avait dit qu'après l'avoir rencontré en interview, en 1991, il avait eu plus l'impression d'avoir un marketeux dissimulé en face de lui, plutôt qu'un véritable artiste...[MODE VOICI/BIBA/ICI PARIS="Off"]
à la relecture (dont je crois que j'avais parlé) le Father m'a bien plus aussi
j'aimais aussi beaucoup le mix de son style et de Mignola trouvé un temps, avec un sommet encré par Nowlan
Dommage
Ça fait un moment que Quesada opté pour une approche réaliste. La question qu'il se pose doit être de l'ordre : tout ce temps pour que ça ressemble à une certaine réalité (photographique disons), est-ce que ça empêche l'auteur d'imposer sa vision. Il se remet en question. Mais est-ce parce que derrière, certains dessinateurs ont été reconnu auparavant par une approche semblable : Hitch, Epting,... Alors que ce n'est peut-être plus la "référence" aujourd'hui (en gros, c'est impressionnant, il y a du taff, mais c'est sans âme, donc à la portée de beaucoup de gros bosseurs)
L'anonyme, oui, il me semble que Quesada s'est pensé comme marque. Durant sa carrière, il a du passer beaucoup de temps à se remettre en question pour se vendre en cherchant à coller à l'air du temps.
Entièrement d'accord avec toi Fred
Et quel dommage que sa recherche apparente ne colle pas à de l'instinct naturel, si vraiment il cherche à coller à l'air du temps...
>"Alors que ce n'est peut-être plus la "référence" aujourd'hui (en gros, c'est impressionnant, il y a du taff, mais c'est sans âme, donc à la portée de beaucoup de gros bosseurs)"
Intéressantes toutes vos remarques, c'est triste à dire mais, du coup, ce type de gars est en plus dans l'air du temps par rapport aux attentes des editors US...
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