Terminons l'année avec cette très vieille, et superbe, histoire de Eneny Ace, écrite et dessinée par John Byrne, et encrée par un Andy Kubert TRES inspiré par son illustre père (qui dessina tant de ces histoires)
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samedi 31 décembre 2011
vendredi 30 décembre 2011
Qui touche aux gardiens
Le débat sur "doit on ou pas toucher aux Watchmen", est sans fin. Oui c'est du work for hire donc DC fait ce qu'il veut, Mais oui un "accord tacite" était passé, un temps, avec Moore pour ne pas y toucher. Et oui, seul Gibbons accepte encore de dialoguer avec DC. Donc c'est très compliqué.
Toujours est il qu'une "prequel" est en chantier et que nous allons retrouver (l'an prochain?) des perso bien connus de ce chef d'oeuvre
BleedingCool dévoile 2 images :
Un fort joli Comedian par JL Jones
Et surtout, Nite Owl par Andy Kubert (dont il sera question demain, pour l'ultime entrée de l'année) encré par son père. Voir le nom de Joe Kubert lié aux Watchmen, ca fait bizarre
jeudi 29 décembre 2011
Palmares 2011
Fin d'année = petit palmares perso des sorties (hexagonales) de BD de cette année 2011. Volontairement réduite, cette sélection est bien sur
prête à essuyer vos critiques
3 indiscutables (pour moi) et 3 cas à part
Indiscutables
A part aussi car j'adore Fabcaro. Ce n'est pas forcément le plus drôle de ses livres, mais il est un peu différent par quelques changements/essais graphiques
Et enfin, également à part car je n'aime pas trop les adaptations (de roman ici) et je ne suis pas fan de Fabien Nury. Et j'ai adoré ce livre
mercredi 28 décembre 2011
Les muses d'Alex T.
présente...
Après avoir évoqué Alex Toth (1928-2006) je tente de citer, avec illustrations, brièvement, ses références majeures. J’en oublie (des "moindres, comme Lee Elias) et focalise sur les principales revendiquées.
Toth ne citait pas souvent (mais un peu quand même) Eisner (1917-2005) alors je n’illustre là que ceux qui reviennent le plus souvent , par « ordre de disparition »
Roy Crane (1901-1977)
Certes parfois un peu daté, mais on perçoit ce qui a pu plaire à Toth dans l’utilisation des plans (cf le cactus en première image, et les silhouettes du strip 2) et de la compo simple et lisible
Du photoréalisme avant l'heure
et un gros plan sur un chouette technique de texture
Noel Sickles (1910-1982).
Illustre "inconnu" au regard de la notoriété de celui qu’il influença (et qui l’influença), Caniff.
Fantastique illustrateur, et auteur de strips Caniffiens au possible
Milton Caniff (1907-1988).
De loin celui que la postérité reconnait le plus (Hugo Pratt ne jurait que par lui !) Auteur majeur sur lequel j’espère revenir un jour plus en détails. Influence évidente de Toth dans la gestion des masses et la simplification (même si, à mon sens, Toth ira plus loin encore, et même mieux)
Frank Robbins (1917 1994).
Celui que je connais le moins parmi ceux qui, pourtant, on aussi fait un passage dans le comics . Son style
« déformé » m’effrayait au hasard d’un Batman ou Captain America. Alors que lorsque l’on voit ses strips, la filiation est évidente avec cette école du « noir c’est noir »
C’était donc un mini aperçu. Aller plus loin est compliqué tant ces grands anciens s’influençaient les uns les autres et, plus dur encore, travaillaient parfois les uns pour les autres anonymement (des « ghosts ») à certaines époques, sur certaines bandes.
Tous ces géants ont des points communs : ils travaillaient essentiellement pour le noir et blanc, avec une impression d’une « qualité » telle qu’il leur fallait travailler leurs contrastes n et b au maximum, + une rapidité d’exécution si soutenue (strips quotidiens) qu’ils avaient à utiliser des assistants, dont certains célèbres (Caniff a ainsi « utilisé » le neveu de Norman Rockwell). Et surtout, ils devaient épurer leur dessin et jouer sur les masses de noires : or faire cela, contrairement aux apparences, n’est pas donné à tout le monde (essayez de remplir de noir un dessin et voyez s’il reste lisible) donc seuls les meilleurs sont restés.
En espérant que ca vous ai donné envie d'en savoir plus sur ces grands anciens, "pères fondateurs"
mardi 27 décembre 2011
Christ-mas by Toth
Noêl étant encore tout proche, cette histoire (grace à thegroovyagent) est bien dans l'esprit.
1971. Scenario de Bob Haney. Dessins d'Alex Toth. 4 pages pour 2000 ans
Demain, les influences d'AT
lundi 26 décembre 2011
Less is more
Vous avez trop mangé pour Noel? Alors le titre de cette entrée est pour vous : le plus est l'ennemi du mieux.
Bon ok mon intro est ratée, désolé
Je n'en fini pas de découvrir l'un des plus grands narrateurs BD de l'histoire : Alex Toth
Le Maitre incontesté de l'épure, disparu en 2006, non sans avoir influencé des génerations d'auteurs (Rude et Mazzucchelli parmi d'autres)
J'ai terminé de lire le pavé ci dessus, consacré à la période la moins (re)connue de Toth, pour l'editeur Standard comics. Près de 400 pages couleurs, essentiellement sur de la romance comics (chaque histoire est commentée, + itw de Toth + repro d'originaux...) Du bonheur sur un thème plus que daté : l'amour (pour un couple américain des années 50, c'est quelque chose)
L'essentiel est dans le fait que le dessinateur parvienne presque toujours à transcender les clichés de scénario par un dessin exceptionnel (même s'il progressera et fera encore mieux plus tard)
Un exemple de pages intérieure, ici encrée par celui qui fut l'un des ses meilleurs encreurs (et accessoirement editor) ! Mike Peppe
Un focus sur deux cases en haute def. S'il ne faisait pas encore trop usage de ce qui deviendra sa marque de fabrique, les silhouettes noires, il placait déjà beaucoup de masses de noir. On note par exemple, case 1, sa façon d'encadrer les perso par l'ombre en haut à droite et à celleà gauche, puis le "damier" qui sépare le couple du fond du décor
Autre thème (on sort du bouquin cité) avec une page pleine d'ambiance. Supprimer les détails et jouer sur les masses noires est bien loin d'être aussi simple qu'il n'y parait (demandez à Mignola) Le talent est justement dans le fait que cela paraisse simple et limpide. Toth estimait que la puissance du dessin passait aussi par des angles. Les courbes freinent l'action, les angles les boostent. On retrouve ainsi pas mal d'angles, de diagonales dans le dessin, de cassures
Il savait aussi composer des splashs, comme celle ci, vue là grace à un scan de très haute res d'HeritageAuction
La mer/ le bateau/ la fumée/ l'avion/ l'insert, Ca c'est de la gestion de plans
J'adore cette planche. Il a épuré épuré et épuré, jusqu'à obtenir des formes qui restent lisibles, qui s'approchent de l'abstraction sans y tomber
Et histoire de nous montrer qu'Eisner n'était pas le seul à utiliser des angles de vue etonnants, et le lettrage comme une arme narrative redoutable
Magnifique document (trouvé sur caf, mais pas noté le propriétaire) : deux planches non terminées. Une occasion rare de rentrer dans le processus de creation d'un génie
Une image/promo qui cloture bien l'entrée : pleine de détails mais ultra lisible.
+ cin d'oeil de l'auteur qui "annonce" sa disparition (cf le journal sur le mur)
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