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dimanche 31 mai 2020

Storytellers Retours de luxe

Entre deux entrées

La vérité...ça fait plaisir



vendredi 29 mai 2020

Le Major M.


Dans la catégorie nos amis ont du talent, et de l'actu, parmi les habitués de ce blog je note qu'un certain Franck Biancarelli a deux nouveautés prévues pour cette année, que Laurent Lefeuvre a explosé (euphémisme) tous les pronostiques, déjà optimistes, avec sa campagne pour ses Fox-Boy à venir (reste une dizaine de jours pour les retardataires, par ici)...
mais aujourd'hui j'évoque celui dont les livres sont DEJA dispo

Ci dessus je crois bien que les éditions Black & White s'apprêtent à annoncer que vous pourrez vous jeter sur ce bô recueil d'enveloppes qui déchire, et dont j'ai déjà parlé ici
Les contributeurs vont forcément recevoir leur livre prochainement, mais j'imagine qu'il y en aura pour ceux qui n'ont pas participé

Ci dessous une personne dont il pourrait paraitre légitime de questionner le bon goût vestimentaire vous tend (presque) amoureusement un petit livre drôle, grinçant comme il faut, bien dessiné et dont même le prix vous fera mourir de rire.
Il est en place dans toutes les bonnes librairies bd (qu'il faut d'ailleurs absolument soutenir en cette période de retour à la "normal" )


On continue en quasi dispo :
Quel jour? Le presque jour de retrouver cette famille presque normale
Ces tranches de vie, mieux que drôles (vous comprendrez en les lisant sur le long cours), mêlant fiction et réalité, ont trouvé une maison pour les accueillir...
chez Fluide, dont le prochain numéro sort la semaine prochaine après des péripéties qu'ils ne sont pas seuls à connaitre.
L'image ci dessus n'en est pas tirée, je vous laisse la découvrir dans le mag

Enfin, et pour rester sur cet homme au goût très sur (en BD du moins), si vous avez aimé Dernier Souffle, et je ne vous regarderai plus comme avant si ce n'est pas le cas, vous allez adorer ce qui se trame actuellement du côté de son Instagram,
Même principe d'un récit muet, à suivre jour après jour
Déjà plus de 30 images dispo gratuitement pour faire fondre vos rétines de bonheur.
Et je n'exagère pas (ou très peu)
Quand on voit (de plus près) ne serait ce que l'encrage, on ne se demande plus pourquoi l'une des références de cet art (un certain Klaus J.) se dit jaloux (si si)
Je ne vous mets là qu'un mini échantillon de captures d'écran, en commençant par une double image à tomber à la renverse (ce que l’héroïne fait un peu, d'ailleurs)




 Ce genre de close up laisse rêveur à l'idée, comme pour Dernier Souffle, de voir peut être un jour cette histoire sur papier, reproduite au plus près des originaux
Suivez le Major

mercredi 27 mai 2020

Quand Lee Weeks lorgnait...

 Après avoir clairement fait ses preuves sur Daredevil, Lee Weeks s'est un peu cherché, sur différents projets courts
Son Tarzan/ Predator était bien cool, hommage à Frazetta, Schultz, et au Jungle Adventure dessiné par Mignola et scénarisé par le même Simonson
Mais c'est ce projet là qui m'avait interloqué
2 parties, deux couv moyennes de BW Smith
 Lee Weeks n'a jamais caché son admiration absolue pour les 3 M  : Mignola, Mazucchelli Miller, auquel il a ajouté Romita Jr
Sur ces deux comics c'est une évidence totale

Sur ce genre de page, et elles sont nombreuses dans l'histoire, il y a les masses noires de Mignola et, surtout, beaucoup de Mazzucchelli
 Je vous scanne deux morceau de pages amusants
Une explosion traitée de la même façon que Mignola le fait à cette époque sur son "mémorable" fill in de X Force

 Le sommet avec ces deux premières cases carrément copiées de l'une des innombrables scènes géniales de Born Again (Miller/Mazzucchelli)
J'ai la flemme de chercher mais le gars à terre en case 4 et un mix entre Matt dans Born Again qui peine à se relever, et une image de Romita Jr (DD je crois, sans certitude)

Après ces deux épisodes, Weeks gardera toujours les mêmes influences, les mêmes admirations, mais digérées. Ici elles ne le sont que partiellement puisque sur un certain nombre de pages on devine facilement quel comics de Mignola ou, surtout, de Mazzuchelli, était sur son bureau.
Il lui fallait bien "tuer le père"

lundi 25 mai 2020

Guides de couleur

Tout tout tout, vous saurez tout sur les color guides
Ou presque
Mais plus bas

Un color guide c'est ça
Ca n'existe plus
Il s'agissait de repro sur papier machine A 4, mises en couleur aux feutres ou autre outils du genre, par le coloriste
Ces indications étaient utilisées par un "séparateur"  qui retranscrivait ces couleurs, en principe sur ordi, pour l'impression du comics
J'ai acheté celles ci, très peu cher, il y a longtemps
Pour la plaisir de voir le n et b de ce run de JRjr que j'aime beaucoup (il est rare que le color guide reprenne aussi une repro n et b), et  le boulot pour le moins très rapide de Paul Becton



Je voulais en savoir davantage sur cette technique rendue obsolète par les nouvelles technologies ayant obligé les coloristes à passer au "tout ordi" ou à cesser de travailler

J'ai vu sur le net/site de vente, les color guides que vous découvrirez sous mon long texte, et j'ai donc décidé d'aller à la source, en interrogeant celui que je considère comme l’un des meilleurs coloristes des années 90, dans le contexte de production de l’époque chez Marvel, Gregory Wright
Un grand merci à lui d’avoir pris le temps de me répondre

Les colors guide que vous voyez ci dessus, avec les indication YR…(yellow, red…) étaient nécessaires pour que le « séparateur », celui qui au final allait poser les couleurs sur ordi, sache ce qu’il devait faire. Ces guides étaient en effet cela… des guides, permettant au final de poser les bonnes couleurs sur ordi. 
Le coloriste « disait » donc sur le guide, à destination du séparateur, « sache que la couleur que je te mets là, au marqueur en géneral, est YR3 c'est-à-dire 100% jaune et 50% rouge", ce qui donne un type de orange 
C’est pour ça que sur chaque guide il y a un trait qui pointe chaque zone de couleur et qui indique quelle couleur précise le coloriste souhaite
Ca, c’était quand la palette à disposition du séparateur et du coloriste, pour impression, était de 64 couleurs
Quand cette palette est devenue presque illimitée, il fut inutile de tout chercher à « coder » et du coup les séparateurs faisaient au mieux pour reproduire, sur ordi, ce que le coloriste avait fait sur son guide (pour rappel en général sur papier A4 de type papier machine)
Greg Wright me précise que les entreprises de séparation mettaient souvent différents séparateurs sur un même comics, et différentes pages, en même temps, pour gagner du temps, la colo arrivant en dernier dans la conception du comics et toujours à la bourre du coup. Et comme tous les séparateurs n’avaient pas tous le même œil ni le même talent pour « copier » les couleurs du guide…

Mr Wright, et je ne reprends pas tous ses termes fleuris, précise que Marvel n’utilisait pas que des séparateurs top niveau et à la longue il en a eut marre et s’est remis à coder ses color guides malgré tout, pour aider le séparateur.
Il me précise que lorsque Digital Chameleon (probablement le studio de séparation le plus connu) est arrivé, les séparateurs furent crédités plus régulièrement (vous constaterez sur le comics en dessous qu’ils ne l’étaient pas encore) et le boulot était nettement supérieur

Je trouve hallucinant que seul le coloriste était alors crédité, ne serait ce que parce que son taff était souvent changé, voire abimé, par les séparateurs alors qu’au final le lecteur le considérait comme seul responsable

Je n’ai montré à Greg Wright que la splash page ci-dessous, et son commentaire évoque clairement les évidents changements : « le ciel me gêne moins que la pauvre tentative d’éclairage des perso »
Et en effet on voit par exemple que si la lumière vient clairement de gauche, sur le corps de Spidey, il y a un essai de lumière arrivant aussi de la droite, sur le visage. C’est un détail mais quand même

Enfin, et ensuite je vous laisse avec les images, promis, je demande à Greg Wright si des séparateur essayaient de juste scanner les color guides (quand il n’y avait plus les indications de codes dessus bien sur) pour aller plus vite ou être plus fidèles aux couleurs du coloriste. Réponse : oui, parfois, mais ça ne fonctionnait pas bien.
Il termine en précisant que s’il peignait un fond, un décor, qu’il aurait aimé retrouver  à l’identique dans le comics,  il y a des séparateurs qui acceptaient de le scanner et de l’intégrer, mais la plupart des séparateurs utilisés par Marvel refusait

Voilà pour un survol d’une époque révolue. J’espère ne pas avoir été trop confus, je ne suis pas un spécialiste de la colo, loin de là
Voici donc des séquences d’un comics (de JRjr, et pas du meilleur, je sais, mais c'est moi l'patron ici)

Amusez vous à constater les changements, légers souvent, mais pas que.
















Allez une toute dernière, hors continuité, parce que je l'aime bien et qu'il y a de bonnes grosses nuances de différences entre le guide et la version imprimée

Bon ben en fait ca ne s'arrêtera pas, cette entrée, car je trouve encore deux pages intéressantes avant de la mettre en ligne : Man Without Fear Cette fois les color guides sont de Christie Scheele.
Il y a plus que des nuances dans les modif (sans compter ces damnées habitudes de virer le trait d'encre, planche 2 case 3)
Et l'on découvre au passage que bien des cases sans bord furent tronquées (case 1 p 1)
 
 
 


dimanche 24 mai 2020

Demain...

du JRjr certes, encore, MAIS pour illustrer un autre sujet
Je voulais le faire depuis longtemps et un coloriste m'en a donné l'occasion
Demain donc...mon c'est pas sorcier spécial Color Guides

vendredi 22 mai 2020

Leçon de maitre

 Joe Kubert était l'un des plus grands dessinateurs de BD. Pour moi il était même le numéro 2 après Eisner (devant Toth-pas taper Franck) Mais c'est très subjectif bien sur, et un peu vain.
Il était également professeur (pas n'importe lequel, créateur de la première et principale école de bd)
L'un de ses fils, Adam, a montré ceci il y a peu de temps : l'une des très nombreuses critiques d'élèves qu'il faisait
Il posait un papier fin/transparent sur l'original de l'élève (en l'occurence un certain Henry Ferkey) et  faisait , de façon directe et pertinente, ses remarques autant en notes qu'en dessins.
Tout est juste et posé en 3 mots ou trois traits!
Il a rédigé ceci l'année avant sa disparition. Il avait alors 84 ans!

 Adam Kubert montre aussi cette image de Sergent Rock par son illustre père. Celle qu'il préfère. Je ne suis pas loin de penser pareil