Je n'achète plus guère de BD (budget, place...vive les biblio municipales) ce qui me permet, de temps en temps, de m'offrir quelques gros trucs (au lieu d'en acheter, comme avant, des tas par mois que j'oublie de suite après lecture)
Pas encore lus mais tout chauds de ma librairie, deux suites très attendues (même si pour Silas le 1 est tout récent)
Curieux de connaitre la fin de l'histoire, sur des dessins, toujours top, de Pierre Alary
La suite de cette histoire bien construite, pleines d'anecdotes, du très bon Kris, et des dessins que j'adore de Bruno Duhamel
Gros coup de coeur : la reprise de 200 hommages à Spirou, par autant d' auteurs fans du groom. Ces pages viennent de l'hebdo et sont reproduites, comme dans le mag, avec l'itw de l'auteur en face. Le prix peut faire hésiter (ce fut mon cas) : 45€ Mais quand je lis Vatine, Nob; Bodart, Thierry Martin...et puis que je vois que le liste ne s’arrête pas...pas le choix
Enfin bien sur, le livre évoqué hier. Le pur noir et blanc d'un géant trop peu reconnu. 8 tomes entre la madeleine de Proust et le génie du dessin
Et maintenant fini les achats pour un bon moment, back to the bibliothèque :-)
13 commentaires:
juste un mot sur Silas Corey :
Extraordinaire !!! le scénario, le dessin tout est sublime : un must.
Alors Phil ?
l'est trop loin dans ma pile, sous les deux énormes pavés (Illustres et Rahan) donc je sais pas quand je le lirai :-) Le 1 m'avait semblé un peu "léger" en scenar mais le 2 va peut être liée le tout
D'ailleurs la galerie des illustres, en le feuillant est au dessus de ce que je pensais encore
Curieusement, si le dessin plutot récent de Chéret sur les Rahan a un côté rince et très en dessous de ses plus belles années, sur la version très grand format en noir et blanc les planches tiennent encore bien la route .
Faut croire que la couleur et la réduction ne lui valent rien!
tu parles des très grands volumes gris des aventures récentes? Je comprends, et suis à peu près d'accord : il ont de la gueule, une bonne tenue, largement supérieur à la version commerce classique. mais en ouvrant les volumes rouges (les 8 n et b cités)on peut voir à quel point il a quand même standardisé son trait, voire édulcorée, en enlevant de la matière, du noir, du relief...Ces volumes montrent un trait presque viscéral par endroit, que l'on n'a plus du tout depuis des années
Oui, je parle bien de ces volumes là.
La standardisation de son style et les pertes que tu cites, et auxquelles je rajouterais l'ampleur narrative,sont ce qui m' ont fait le rapprocher d' un Byrne.Du point de vue du parcours artistique.
Chéret, lui, a été poussé à produire et ça ne s' est pas fait sans dégâts!Dommage.
Pour les volumes rouges, les premiers qui concernent la période où Rahan était publié en noir et Blanc sont à tomber.Quel dessin, quelle narration, quelle capacité d' imprégnation/implication du lecteur, et quel sens du spectacle!
Chérét était un des plus digne représentant de l' école réaliste " française"de la BD école dite "Vaillant"dont les membres s' appelaient Gaty, Nortier(un géant classique à redécouvrir) Kline,Poivet,Marcello, Gillon...Ecole superbe ,directe héritière de celle des Caniff, Foster, Raymond qui aura sublimé les techniques du noir et blanc.
Parfois leurs planches paraissaient en très grand format.Une claque.Avec un impressionnant travail sur les textures, le grattage, le tampon avec des morceaux de tissus de différentes matières etc..Un fan d' encrage ne peut qu' y reconnaître les siens.
Cheret le plus instinctif ne dépareillait pas.Son inventivité visuelle et narrative le classe parmi les plus grands.Assurément.
Il faut rajouter je crois que la plus grande qualité de Chéret, c' est sa capacité à rendre crédible le plus improbable.Mieux ,à le rendre palpable!
On parle de géant...Carmine Infantino vient de nous quitter!!
pas sur que cette "standardisation" vienne de sa production intensive car certaines de ses plus belles planches viennent de sa période d'ultra production (celle pendant laquelle on voulait le faire bosser avec un studio!!!) Mais je pense qu'à l'époque il ne cherchait pas le "beau" dessin comme aujourd'hui (ni même à laisser la place qu'il laisse à la couleur) Il faisait efficace, "brut" (ah ses pieds calleux en avant plan!! :-)
Je vai me pencher sur les deux noms cités, que je ne connais pas (Gaty et Nortier) Thanks
Quant à Infantino, je viens de l'apprendre/ le golden age est plus que dépeuplé/ Grand Monsieur Si son dessin ne me parlait pas souvent il a marqué son temps sans aucun doute possible
On a vu combien la surproduction peuvent user un dessinateur et surtout son dessin.C'est visible chez certains plus que d'autres.
Pressé,Chéret abandonna de plus en plus le pinceau pour le feutre,allant de plus en plus à l'essentiel,aux silhouettes ,aux petit traits de remplissages,restant toujours de bon niveau et peut être encore plus dynamique mais, "s'éteingnant" peu à peu.Avec plus d'instinct cependant ,ce qui n'est jamais un mal c'est vrai.
De lourds problème éditoriaux à l'époque ,et son scénariste n'était pas le dernier à lui tailler des croupières,niant son apport,n'ont pas dû non plus le mettre dans les meilleures dispositions pour se sublimer et, lui faire garder le gout du meilleurs dessin possible."On" l'a usé avant l'heure.Et c'est pas glorieux!
Du Infantino encré par Toth, Nebres ,nino ou Leialoha c'était pas mal quand même!Je pose une question au spécialiste de l'encrage que tu es :est-il vrai que Nebres encre avec un bambou?
Purée la colle :-) Je vais faire des recherches Qu'il en ait utilisé ne me surprendrait pas, mais que ce soit son seul outil j'en doute
Challenge
au fait, merci pour l'"anecdote" sur le passage de Chéret au feutre Tu es sûr de ta source? C'est intéressant en tout cas, je me demande quels épisodes ça concerne
Disons qu' il y a une utilisation du feutre progressive au fur et a mesure pour les décors , personnages secondaires ect à un moment donné.Mais pas pour tout.Et ça varie selon les histoires.
C' est assez visible sur les épisodes du milieu des années 80.Epoque où Rahan devait être présent chaque nouveau numéro de Pif et qui voyait Chéret abattre ses neufs planches par semaine.
La conséquence de cette utilisation du feutre, c' est que les originaux de cette époque sont quasi inutilisables parce que presque effacés, par endroit, par une exposition à la lumière.
Chéret généralement ne crayonnait presque pas (comme Uderzo dans sa plus grosse période de production -voir certains Tanguy et Laverdure)Et attaquait rapidement ses planches à l' encre.Le résultat final bouillonnant y doit beaucoup .C' est pourquoi il a vite arrêté de travailler en studio parce qu' il passait plus de temps à pousser ses crayonnés qu' à finir ses planches seul.
Merci Tu as ces infos de 1ère main? Tu es le fils de Chantal et André? Ou Jean Wacquet :-)
En tout cas c'est très intéressant, et plus que cohérent concernant le crayon succint passé direct à l'encre
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