Rechercher dans ce blog

lundi 28 décembre 2015

Capullo's Batman

 Puisqu'il a annoncé qu'il cessait un temps de bosser sur Batman, pour travailler avec Millar (comme toutes les stars du comics qui veulent gagner encore un peu plus d'argent) et bien moi je parle de son boulot sur Batman, que je n'ai quasi pas lu qui plus est. En fait si, j'ai lu les 12 ou 15 premiers singles mais ca n'avancait pas côté histoire alors j'ai arrêté (j'aurais peut être dû insister, mais en compil)
Greg Capullo a fait un excellent travail
Avec un encrage admirable par Glapion, puis un peu plus besogneux de Miki (mais qui s'est adapté/amélioré me semble t il)
Même la couleur est (était?) d'excellente facture
 Le niveau de détail est impressionnant, dès le début du run, avec une finesse d'encrage de Glapion à l'avenant
 
 
 
 Ses crayonnés sont fins, précis et puissants en même temps
 Quel dommage que Glapion ne semble plus exercer en tant qu'encreur
 Control freak, Capullo pousse ses crayonnés très loin
 Je préfère quand il se donne un peu "de mou" et ne termine pas tout au crayon
 J'aime son style car il n'est ni réaliste, ni cartonny. Il est entre les 2, il est ...crédible
Les quelques images suivantes viennent de son compte twitter
 Des pointes de cartoon par moment, plus visibles au stade du crayonné. Un peu à la façon de son ancien mentor, McFarlane, mais un Toddler qui aurait appris à dessiner en respectant davantage les règles classiques (anatomie, perspective)
 Ses crobards de mise en place avant d'affiner au crayonné sont très bons
 Encore plus light, de la vraie mise en place
 J'adore cette étape où tout est encore possible et où le lecteur (qui ne devrait pas voir ça en principe) peut se faire sa propre idée de la finition à venir
 J'avais pris ce beau livre de Urban en vf qui reprenait en noir et blanc le 1er arc
 mais je me demande si je ne l'aurais pas zappé si j'avais su qu'une version us sortirait plus tard en crayonnés (pas pris du coup)
 Finissons par l'incontournable Dark Knight bien sur, avec les variant covers de Capullo (encrées par lui également) sur DKIII. Déjà vues, mais avec des bouts de noir et blanc et surtout, les roughs d'origine de ces illues
 
 
 
 
 Il a récemment fait, dans un numéro de Batman, ce clin d 'oeil appuyé à la couv de Miller faite pour une compil anniversaire de DKR
 
 Pour cet autre clin d'oeil son scénariste, Snyder, dit que Capullo avait fait le perso dans l’exacte position de la couv de DKR 1 de Miller. Il lui a demandé de moins appuyer l'hommage, ce qui donne ceci
 
 Dernier hommage, pour une fois à une scène un peu moins vue et revue
 

17 commentaires:

Laurent Lefeuvre a dit…

Chouette chouette (hibou hibou - hum.).

Je plussoie sur cet arc que j'ai (partiellement) suivi en VF.

Un bémol sur les albums Urban : Ils introduisent des récits non réalisés par le combo Snyder/Capullo, jusqu'à composer un gros tiers de l'album - repoussoir à l'achat pour moi. Je peux accepter d'acheter un album sans en attendre plus qu'un agréable moment de lecture (déjà pas si mal), mais quand on bourre ledit bouquin de récits et dessins nettement moindres, sans réel rapport avec le coeur du livre, je recule.

Je ne reviens pas sur ce que tu as écrit, je suis d'accord.

Là où je souhaite appuyer, c'est sur le rôle de la couleur !

On la doit FCO Plascenscia ("Paye ton nom" comme dirait ma fille - On dirait une référence technique de placenta artificiel).

Bref.

La palette de ce type est d'une finesse absolument sans égale à mon avis : Il joue sur d'infinies nuances de saturation/désaturation (la couleur n'est pas seulement plus vive là où elle doit attirer l'attention, mais plus saturée).
Elle est parfois accompagnée d'un léger grain de matière particulièrement bienvenu pour contrebalancer la perfection numérique du logiciel, et ramener un peu de la crasse "Gothamienne", à la Se7en.

Sa gamme chromatique change par séquence, avec des chairs pâles, malades, vampiresques, faisant ressortir les minuscules éclats de sangs. Il alterne couleurs chaudes pour l'action (du jaune au rouge, avec de subtils marrons) et froides pour l'enquête (turquoises, bleus, verts, et gris très fins).

C'est simple, tout au long de mes étapes de mise en couleur (Fox2), j'ai quasi systématiquement un album Batman ouvert à côté de moi, et posé à l'envers (pour ne garder QUE les couleurs à portée du regard).

Dernier point : En amateur de noir et blanc, j'ai acheté, comme toi, la version noir et blanc de La Cour des Hiboux. Et bien je la trouve au final bien fade, sans l'apport essentiel de la couleur. C'est dire.

Seul autre exemple d'une couleur aussi efficace et porteuse de narration, d'ambiance, les récents Hellboy in Hell : Là aussi, le trait de Mignola se trouve grandement enrichi par l'apport subtil et respectueux (tout est là !) de Dave Stewart.

Philippe Cordier a dit…

Entièrement d’accord avec toi sur la couleur, même si je n'aurais pas su l'expliquer aussi bien
Je préfère le taff de Dave Stewart sur HellBoy mais l'approche est radicalement différente en terme de texture (ou plutôt absence de)
Je ne dirais pas que la version n et b est fade mais c'est vrai que le trait de Capullo, enrichi par Glapion fourmille tellement de détails que la couleur apporte une lisibilité. D'où un regret encore plus grand de ne pas avoir attendu la version crayonnée qui, elle, gagne forcément en intérêt en observation technique pure

Mêm avis, encore, que toi sur les vf Urban : j'ai voulu en acheter la semaine dernière et la quantité de pages "parasites" m'a fait reposer les livres
Quant au coloriste, je le lis également Placenta!

Laurent Lefeuvre a dit…

Absence de textures ? Dave Stewart ?

Pendant des années sur Hellboy, je suis d'accord, mais regarde de plus près !
C'est de l'ordre du subliminal, mais il y a bien des nuances, de légers effets de textures (papier parchemins scannés, placés sous la couleur en transparence)...

Encore plus vrai avec les Hellboy in Hell !

Et quand il bosse avec d'autres (les frères Fiumara sur Abe Sapien, sur Lobster Johnson avec Zonjic ou Witchfinder sur feu John Severin, ou sur une de mesw dioles Richard Corben sur des récits de Hellboy: il y a de la matière, à un point qu'il donne vie au bois, du poids à la pierre de l'âge aux arbres, de la sécheresse à l'herbe, et de la fraîcheur à un brouillard.

Magique.

Philippe Cordier a dit…

ah mais je n'ai pas les derniers HB en couleur, cqfd
Et j'ai vu qu'en effet sur les autres dessinateurs il a une approche carrément différente. versatile ET doué le gars

julien a dit…

Je vous invite a zieuter son travail sur spawn, en gros a partir du 51 us (avant il est dans une phase passionnante de progression sous lecrayon de son mentor). Il est encré par mcfarlane puis plus tard par miki qui enleve de la texture et ajoute une lourdeur, un poids.
Ces episodes sont fabuleux, l ambiance est surgothamienne, poisseuse et oppressante en diable.
Cest pour moi le run le plus spectaculaire qui soit en matiere de comics et de ce fait je suis attristé de voir ses batman encensés. Le mec a deja pondu son chef d oeuvre. Penchez vous dessus ca vaut le coup !

Philippe Cordier a dit…

Ecoute il faudrait alors vraiment que je regarde à nouveau car j'ai un très vague et lointain souvenir d'épisodes qui ne m'avaient pas emballé du tout J'ai un très vague souvenir de Angela je crois,avec un encrage qui me déplaisait et de Spawn que je n'aimais pas non plus, mais j'ai du en lire très peu
The Creech encore, graphiquement, m'a laissé un meilleur souvenir
Côté kitch il faut lire son what if avec DD et la saga Born again. Trèèèès vieux et je ne sais plus qui encrait (genre akin et garvey) avec 0% du Capullo qu'il deviendra

Anonyme a dit…

J'ai arrêté Batman au départ de Glapion. Enfin, j'ai laissé sa chance à Miki sur 3, 4 épisodes !
On pourrait croire que Miki est aussi bon que Glapion au premier regard, mais malheureusement, on est tellement en deçà.
La combo Capullo / Glapion était parfaite à mon avis.
Glapion évoque des problèmes perso avec la ligne éditoriale il me semble !! Très dommage !
S'il revient sur la série avec Millard, ce sera un plus pour la star Capullo… à moins qu'il ne s'encre lui-même.

Philippe Cordier a dit…

Pareil, j'ai du faire peu être qques épisodes de plus avec Miki mais son encrage en dessous et un scénar qui traine en longueur...rideau
je suis curieux de voir s'il s'encre avec Millar : on va voir si je me goure mais ca depend de l’appât du gain car Millar= creator owned donc le dessinateur paie l'encreur de sa poche donc je sens qu'il va s'encrer :-)

Vinc a dit…

Ah, je ne savais pas que les dessinateurs payaient leurs encreurs sur les creator owned !!
Je pense que ça doit en inciter plus d'un à prendre en charge l'ensemble de l'aspect graphique.
Je ne connais pas suffisamment Capullo pour savoir s'il s'est déjà encré sur des planche, mais le rendu sur les couv sont très satisfaisant/prometteur.
Jer.

Philippe Cordier a dit…

Y a pas de règle d'or mais le principe est que, par définition, l’éditeur ne te paie pas puisque c'est du creator owned donc les créateurs avancent les frais. Sauf arrangements spéciaux
Si on prend l'exemple de Millar et de la série que je connais, Kick Ass avec Romita Jr, sur la 1ère mini ils ont bossé sans être payés, le temps que l'argent des 1ères ventes (trèèèès nombreuses) rentre. Si tu as l’encreur en associé il attend comme tout le monde que l'argent rentre, mais si, comme pour KA, les seuls associés sont scénariste/dessinateur, l'encreur, comme le coloriste, est en en work for hire traditionnel et il est payé par les associé quelles que soient les ventes (mais sans intéressent du coup)
Idem pour Walkging Dead : Kirkman et Adlard touchent le pactole, Gaudiano est "simple salarié"

Vinc a dit…

Merci pour ces précisions.
C'est Tony Moore qui doit l'avoir mauvaise… Enfin, ça on le savait déjà, mais franchement, je ne pensais pas que Adlard s'était retrouvé propulsé associé. Les ventes étant là, il faut croire qu'il s'est rendu indispensable à la série. Oui, je suis pas convaincu par Adlard ;)

Philippe Cordier a dit…

Tu m'étonnes; je crois d'ailleurs que Moore est allé en justice pour cette histoire de créateur/droits...
Pour moi Adlard "fait le job" Pas plus, pas moins; Efficace mais répétitif. Cela dit est ce que la série aurait eu autant de succès avec un autre auteur, meilleur techniquement ou émotionnellement, Impossible à dire donc il est bien une part importante du succès

Laurent SIEURAC a dit…

Les pbs de droits sur TWD sont sur la série TV, pas sur le comics. Moore touche donc ses droits sur le comics papier, sur les rééditions etc mais c'est fait spoiler sur ceux du show. Je ne sais d'ailleurs pas ou cela en est maintenant.

Adlard touche en proportion des ventes tout comme Moore du coup qui est créateur des persos(du genre 1 ou 2% du pdv par exp) ;)

Laurent SIEURAC a dit…

Quelques détails là concernant les divers % en question :
http://www.comicsblog.fr/11474-un_nouveau_procs_Comics_touche_cette_fois_The_Walking_Dead

Concenrant les 60% c'est j'imagine sur les ventes comics qu'il a dessiné, pour ceux d'Adlard, il doit y avoir logiquement un avenant pour faire en sorte que Charly touche quand même quelque chose ;)

Philippe Cordier a dit…

Ca alors, merci pour l'info : Moore touche un pourcentage donc; Intéressant
Ce qui est clair est que le gros du gros revientà Kirkman puis Adlard si on cumule tout

RDB a dit…

J'ai vraiment découvert Capullo avec le "Batman" de Snyder. Malheureusement, à chaque fois que j'ai voulu suivre une histoire, j'ai été découragé par le scénario : toutes ces histoires de hiboux, de Joker qui se défigure... Je crois que je suis devenu trop vieux pour ces conneries pour reprendre une célèbre réplique (est-ce pour ça que je ne lis plus de super-héros classiques depuis la fin du "DD" de Waid/Samnee ?).

Mais Capullo est un artiste épatant sur "Batman", perso mythique qu'il a semblé aborder sans complexe, sans être intimidé, en produisant de très belles planches, avec des découpages souvent audacieux. Ah, vraiment, s'il avait eu un scénariste à sa (dé)mesure, qu'est-ce que ça aurait été !
Pour son encrage, c'est vrai que Glapion était inspiré, mais, alors que d'habitude, je n'aime pas du tout Miki, j'avais trouvé qu'il tenait bien le coup.
Puis Capullo est aussi bluffant parce que le bonhomme a du ressort : il y a quelques mois, j'avais appris qu'il avait été victime d'un léger malaise cardiaque, et pourtant il a repris sa place (sans avoir été remplacé, je crois), repartant de plus belle !

Je suis très curieux de voir ce que Millar lui réserve, et je suis plutôt confiant car le turbulent scénariste est en forme depuis quelque temps. Il attire les meilleurs artistes certainement parce que c'est une bonne affaire de bosser avec lui mais aussi quand même parce qu'il leur donne des histoires qui les motivent ("Starlight" pour Parlov, "Chrononauts" pour Murphy, "Huck" pour Albuquerque...). Il faut être juste : si Millar est exubérant, parfois exaspérant, avec sa manie de survendre ses projets, tous ses collaborateurs doivent quand même trouver ses histoires assez bonnes pour y consacrer plusieurs mois et parfois quitter des séries exposées (comme justement "Batman" pour Capullo).

Philippe Cordier a dit…

Miki n'est pas mauvais. Il est même souvent bon quand le dessinateur, comme Capullo, a un trait net et précis, mais Glapion apportait quelque chose qu'il n'apporte pas
Quant à Millar je prends une partie de sa prod, j'ai rejette une autre mais c'est le propre des auteurs clivants. Et tout ce qu'il touche se transforme en or donc oui ça attire les dessinateurs j'imagine