Très belle planche haute def du Dark Knight Returns par Miller/ Janson. L'une des innombrables scènes de l'assassinat des parents de Bruce Wayne. Miller jour très bien avec le temps qui se fige
A ne pas confondre avec la malheureusement célèbre "décompression" Narration inspirée des mangas (qui eux savent l'utiliser) et popularisée aux USA par Bendis. Le but est, à la base, de jouer avec le temps qui s'étire, mais le plus souvent ça permet de faire 22 pages de comics avec des événements qui, pour un auteur des années 80 (et plus encore, avant) auraient pris 2 pages maxi
Sans parler de ces scènes statiques qui auraient plus leur place dans une série TV qu'en BD
Exemple sur DD (Bendis/ Mallev)
Quand en plus les dessins sont moches on touche à l’abstrait (scénar d'un Miller, mais pas Franck, John Jackson je crois)
7 commentaires:
Oui sauf je vois pas trop le rapport avec la narration manga. Ce côté répétitif de case et arrête sur un moment de vie est même à l'opposé d'une des règles d'or du manga, c'est à dire qu'il se passe quelque chose à chaque page.
Par contreon retrouve ce genre de procédé dans quelques anim. Je pense à Oshii qui l'utilisait à merveille dans ses 2 Patlabor et Ghost in the shell (mais l'anim est un art mouvant donc bloquer une scène de cette façon a un impact tout de suite plus fort que dans le comics)
C'est vrai qu'en film Manga (je n'y connais rien), on peut avoir un effet de gravité à suspendre tout mouvement, le temps par exemple de laisser un personnage dire quelque chose de crucial.
Mais dans les comics il faut dire que l'une des motivations de faire jouer la photocopieuse (je me souviens que Liefeld a été un des premiers à le faire du temps de New Mutants), c'est de faire un effet facile, sans se faire c#@er à refaire un dessin. Chaque case est sensée DIRE quelque chose, ne serait-ce qu'appuyer ou nuancer le précédent. Même si le temps est extrêmement compacté (planche Dark Knight). Le souvenir d'un mouvement traumatisant chez le petit Bruce Wayne est gravé par tranche d'un centième de seconde. Voilà la raison. Le côté froid du gauffrier est là pour témoigner du caractère implacable de ce qui arrive (mort des parents). Rien ni personne ne pourra changer ce passé.
Dans les 2 derniers cas que tu montres, on sent que les dessinateurs ne sont pas inspirés, qu'ils n'ont rien à "faire dire" à leur personnage, et qu'avec des postures aussi peu naturelles (Iron-Man essaie de se gratter le dos toute une page à travers une armure en métal), on arrive à l'effet inverse : Le ridicule.
Mon parallèle, Steph, est plus avec le sujet central de la décompression qu'avec mes illu ici. Les mangas gèrent la décompression, découpant/étirant au maximum des scènes Mais c'est très malin et volontaire, dans le but de faire tourner beaucoup de pages, et vite. La décompression à l'américaine est plus là pour remplir 22 pages avec peu d'idées; Le maitre en la matière, Bendis, l'a parfois bien utilisé, pour jouer sur le temps qui passe lentement, mais c'est vite devenu une ficelle facile : une case photocopiée 10 fois "'gadez comme le temps passe leeeeentement"
Les adeptes de ce temps figé s'étaient un peu calmés quand les lecteurs ont râle, parce qu'un comics se lisait en 3 mn, mais c'est vite revenu, quand la mode est devenu la compil/tpb et donc le temps de lecture a augmenté malgré ce procédé outrancier.
Et je reconnais que mon dernier exemple n'est là que pour mettre en valeur ce que dit Lolo : le ridicule
Sur la 2e page, ce n'est pas un plan fixe, le dessinateur fait varier la position du locuteur, même si le cadrage reste le même. La 3e page montre un effet qui pourrait être drôle s'il était mieux dessiné. L'itération peut-être un procédé intéressant s'il est judicieusement et parcimonieusement employé.
Quant à Bendis, j'ai l'impression que sa vocation était d'être scénariste pour la télévision ou pour le cinéma. Il tente de transposer avec plus ou moins de bonheur dans le média. Problème : les comics font 22 pages. Ils ne sont pas adaptés à ce type de narration. Le lecteur n'en a pas pour son argent (souvenez-vous des mangas adaptés en comics dans les années 80, lus aussi en 3 mn.)
C'est bien vrai Et Bendis fait ça de très longue date (déjà dans les comics, comme Jinx, qu'il dessinait seul)
Pour la planche avec Maleev ça bouge certes un peu trèèès légèrement, mais la répétition de ce genre de scènes en fait ce que je qualifierais de plans...chiants :-)
De tte façon, je vous rejoins entièrement sur l'effet photocopieuse.
Malgré tout, je pense que comme un peu tout effet s'il est bien utilisé ça peut marcher.
La décompression a aussi ses qualités, je trouve. C'est une gestion différente de l'histoire et du développement des personnages.
Après chez Bendis, c'est devenu une facilité et souvent il faut bien l'avouer ça ne raconte pas grand chose (et là pour le coup, c'est une peu le problème)
ah mais on est d'accord C’est comme pour tout procédé (comme la plein
e page, ou les doubles pages) il faut que ça serve l'histoire, sans abus Un comics avec une pleine page toutes les deux pages perd tout effet/intérêt, comme un scénar avec 3 mn de scène statique étalée sur 22 pages
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