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vendredi 29 décembre 2017

L'expo des âges farouches

 Ce n'est pas parce qu'il n'y a quasi aucune chance que je puisse aller la voir, que je devais passer sous silence cette expo, en cours, à Paris, jusqu'au 27 01
160 planches de Rahan!!!
Des perso qui, à mes yeux, cumulent l'intérêt de la nostalgie et une résistance absolue au passage du temps, il n'y en a pas des masses (Le Spirit?) 
C'est le cas avec le Fils de Craô, aux histoires intemporelles de Roger Lécureux et sous le pinceau magique de André Chéret
les infos, ici

 
Je suis tombé, sur le net, sur des sortes d'hommages par des auteurs "hype" et j'ai enfin trouvé quelqu'un qui évoque une chose, un déatil, qui m'a marqué, enfant/ado, et que personne ne relevait quand j'en parlais. En gras.
Et pas n'importe qui
Christophe Blain :
Son dessin au pinceau a une apparence classique, mais il ne l’est pas. Pas du tout. Il a des trouvailles géniales pour faire croire à l’existence de ses personnages. Et ses choix de couleurs sont fous – certaines tribus sont bleues, d’où il sort, ça? Je me souviens des gravillons collés à la corne du pied de Rahan ! La matière de Chéret est d’une sensualité inouïe, presque lubrique. Les feuilles, l’eau, la roche, le bois… tous ses matériaux sont traités de manière frontale, sans triche. Ça vous marque à vie.»
Pour conclure, c'est l'occasion de (re?)montrer ce bel hommage à un grand, par un autre grand

4 commentaires:

Laurent Lefeuvre a dit…

Il y a une vraie filiation entre le trait de Ciro Tota et celui de Chéret, tout comme il y en a un entre Vatine après Tota.

C'est surtout à l'encrage que ça se révèle le plus, à mon avis : une profusion de traits, tous bien pensés, jamais un de trop qui alourdirait, au contraire.

Rien que dans le dessin-hommage que tu montres, j'imagine instantanément que Ciro aurait pu faire de cette série s'il l'avait reprise dans les années 80.

Philippe Cordier a dit…

je suis moins certain, au niveau finition/encrage
l'approche commune "à l'américaine" du dessin oui, mais l'encrage de Ciro est nettement plus fin, cassant. Moins sur les premiers Photoniks cela dit, plus rond à l'encre, qui se rapprocherait alors un peu

Laurent Lefeuvre a dit…

Tu as raison,
mais regarde la forme des visages, ces arcades sourcilières saillantes, les lèvres, la manière de signifier les cheveux chez l'un ET l'autre... Surtout dans l'encrage du Chéret plus récent, d'ailleurs, qui semble avoir délaissé le pinceau pour la plume.

Philippe Cordier a dit…

possible oui pour la plume
si on prend le Cheret récent et le Ciro ancien, on est carrément d'accord