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mardi 2 février 2021

Great Ol' Joe Kubert

 


Il y a quelques années j'ai montré 2 pages du dernier projet, non fini, de Joe Kubert

Ici

Je me suis trompé. Si le projet fut bien inachevé du fait du décès du géant, il n'y avait pas que les 2 pages montrées, mais tout le court récit.

Karen Berger l'explique


Il passait directement à l'encre!!!

Son assistant a visiblement refait le lettrage, posé sur les planches pour plus de lisibilité. Dommage, j'aurais préféré voir la page 100% Kubert









Pour rappeler ce que donnait un encrage de Kubert sur ce genre de crayonnés, et offrir une autre pépite visuelle, voici un travail sorti assez peu de temps avant. Une page par semaine, parmi de belles choses, dans un format journal, Wednesday comics. Compilé plus tard moi j'avoue que je ne l'achetais quasi que pour Kubert

Voici l'histoire en 12 pages scénarisée par l'un des fistons. Un récit classique de Rock mais un dessin que j'aime toujours autant (même si j'aurais nettement préféré du noir et blanc)

Il avait 83 ans (2009) quand il a fait ces pages














18 commentaires:

Paul Raffy a dit…

Ce qui est particulier avec Joe Kubert, c'est que son style de dessin est resté stable au cours de plusieurs décennies.
Il a pourtant commencé avec un style proche de Milton Caniff ou plutôt de Frank Robbins dans les années 40 avant de trouver son style - quasi définitif - dans les années 60, immédiatement reconnaissable.
Un géant.
Quelques planches de 1946, il avait donc donc 20 ans :
https://comics.ha.com/itm/original-comic-art/complete-story/joe-kubert-black-cat-1-complete-6-page-story-cross-and-double-cross-original-art-harvey-1946-a-young-joe-kubert-i/a/811-8315.s

Philippe Cordier a dit…

C'est tout à fait ça
Il débute en pro à 14 ans le gars il faut le rappeler
Pusi il fait du Caniff/Robbins et puis hop, du très haut niveau reconnaissable, jusqu'à sa mort

Il est des artistes comme Sickles qui sont clairement reconnus uniquement par les pro ou assimilés, mais Kubert est un peu à part : à la fois grand public pendant très longtemps, mais en même temps "élististe", dès qu'il s'est mis à sortir du comics de guerre il n' a plus été acheté et reconnu que par une niche de vrais connaisseurs
Des pro ne tarissent pas d'éloge à son sujet (pour Byrne il est tout en haut, avec Kirby par exemple)
Peut être a-t-il "mal choisi" ses livres, ses sujets? Contrairement à Eisner il est parti dans beaucoup de directions (trop?)
Un très très grand en tout cas

Anonyme a dit…

>dès qu'il s'est mis à sortir du comics de guerre il n' a plus été acheté et reconnu que par une niche de vrais connaisseurs

A vrai dire, le comics de guerre en série régulière est mort avec la fin de Sgt. Rock à la fin des années 80... Même si son ombre de géant à plané jusqu'au bout sur ce titre, Kubert ne pouvait guère que sortir de ce genre mourant pour aller vers d'autres choses, comme par exemple ses graphic novels dans les années 90. Je ne sais pas quelle était alors l'ampleur de son audience, mais, même si peut-être plus faible, je trouve qu'il est devenu alors plus "international" et ce n'est pas une mauvaise chose dans l'absolu pour un tel talent.

En ce qui concerne les deux histoires, je retrouve quelque peu dans celle inachevée l'ambiance de la jungle que j'avais tant aimé dans son Tarzan étant gosse. La jungle de Kubert restera à jamais pour moi cet excellent rendu de luxuriance et de moiteur. Je ne sais pas si c'est forcément une mauvaise chose que le lettrage ait été posé ici. On y perd le côté brut effectivement, mais cela nous permet d'apprécier ce dernier souffle en tant qu'histoire car son lettrage n'était pas toujours totalement bien déchiffrable sur les roughs.
Quant à Wednesday Comics, ton entrée est une piqure de rappel. La présence de Kubert dedans, que j'avais oublié, devrait me convaincre définitivement qu'il faudrait que j'achète une édition collectée un de ces jours.

Merci en tout cas pour ces deux histoires, qui rappellent à juste titre, effectivement, que Joe Kubert fut excellent jusqu'au bout.

Philippe Cordier a dit…

oui tu as raison sur les comics de guerre
Sur le côté international c'est vrai mais son lectorat est passé de masse à niche tout de même
Il me semble que Eisner a mieux géré le passage du strip/masse aux "graphic novel", que Kubert passant de DC à ses récits perso
Kubert fut tellement plus associé au mainstream, et très longtemps, que Eisner (qui n'a fait le Spirit "que" 12 ans") qu'en sortir fut plus difficile

Anonyme a dit…

Je crois que la différence entre Eisner et Kubert, est que (au plan créatif) entre la fin de l'époque Spirit et le début de ses GN, Eisner n'a été visible du public que pour ses contributions à PS Magazine (ce qui restreignait de facto son lectorat). Je pense que dans les années 70, le voir débarquer avec ses premières GN a dû donner au lectorat une vrai impression de come-back ! :-)
Pour Kubert, je te rejoins, même avec son école et ses incursions bibliques, j'ai l'impression qu'il n'y a jamais eu de "vraie" rupture dans sa présence chez DC, non ? Entre ses "assistants" et ses fournitures de couvertures, sa présence "hantait" DC même s'il n'était pas vraiment là.
Bon, tout cela n'est peut-être que suppositions et impressions...

Anonyme a dit…

(Pour Kubert, je parlais biien sûr de la période des 870's mais tu m'as compris).

Anonyme a dit…

des 80's, pardon...

Philippe Cordier a dit…

c'est sur que la prod de Kubert, et donc sa présence, fut proprement hallucinante
Je me penche sur son taff depuis qques années et je trouve sans cesse au moins des couv "nouvelles"

Franck.Biancarelli a dit…

Tu profites du fait que je m' absente quelques jours pour publier du Kubert.
Tu es malhonnête.
C'est booooo, tu as trouvé ça où ?

Franck.Biancarelli a dit…

Ceci dit, sur Kubert je crois qu'on peut aussi dire qu'il n' a quasiment fait que de la série B jusqu' à ses 60 ans.
C'est à partir de ce moment là qu'il se révèle vraiment comme un auteur qui ne se contente plus de faire de la BD au km mais choisit mieux ses sujets et monte aussi la barre quand il revient à ses premières amours.

Anonyme a dit…

(pouce levé)

Philippe Cordier a dit…

et du coup je le trouve nettement moins reconnu qu'un Toth, exemple pris au hasard bien sur, ce qui me parait parfois injuste

Franck.Biancarelli a dit…

Tu crois qu'il est moins reconnu que Toth ?
Disons que de Toth on peut beaucoup apprendre.
Moins de Kubert qui est plus un tempérament.
Alors les dessinateurs sont souvent fascinés par Toth et y reviennent tout le temps pour cette raison.
Mais Kubert est grand.

Anonyme a dit…

>les dessinateurs sont souvent fascinés par Toth

Il y a de quoi. Rien qu'en parcourant le recueil "Creepy Presents Alex Toth", on découvre à quel point sa palette de styles et techniques était riche !

Philippe Cordier a dit…

je fais un poil de provoc mais la leçon que donne Toth a un "novice" (tout est relatif, faut quand même connaitre Toth) me parait superficiellement plus simple à chopper : le less is more, les contrastes forts, le noir et blanc...alors que ça n'existe pas, ou peu, chez Kubert chez qui c'est essentiellement la narration qui prime
et l'encrage, c'est un tueur à l'encrage malgré l'absence de gros contrastes

Laurent SIEURAC a dit…

Y'a que moi qui est envie de sortir mes pinceaux pour faire mumuse avec ses crayonnées ?
C'est jeté à la va-vite mais tout est là ou presque !

Franck.Biancarelli a dit…

Non, il n' y a pas que toi. :)

Philippe Cordier a dit…

j'attends les copies avant dimanche soir

allez, allez