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lundi 22 juillet 2019

Le dernier chevalier

 Le Black Label de DC est supposé être pour le lectorat "mature" de DC
Quelle aberration que d'imaginer un Batman qui ne soit pas tout public de toutes façons (idem, et pire encore, pour Superman, surtout celui, plan plan de Miller/ Romita Jr)

Les comics ne sont pas censés être pour des adultes!!! Juste pour quelques grands enfants nostalgiques (nous quoi), en plus du lectorat de base qui devrait être celui des enfants/ados. Or c'est le contraire qui se passe et qui tue les comics!
Mais là n'est pas la sujet

En fait cette mini série semble une sorte de elseworld au pitch accrocheur : Wayne se réveille dans un "futur" où il est à l'asile, et a tué ses parents.
J'avoue ne pas être client de Snyder que je trouve prétentieux dans son écriture : il écrit des choses simples, de façon compliquée, mais je me laisserai peut être tenter (je crois que le 1 est sorti depuis un moment) 
Capullo est un bon narrateur, et Glapion est de loin son meilleur encreur (voire carrément l'un des meilleurs encreurs "modernes") + l’excellent FCO à la colo
Il me semble que ces pages sont une sorte d'intro à la mini série
Elles introduisent  bien le sujet
 
 
 
 
 
 Là je crois qu'on est sur le 1
La page imprimée et la main de Glapion tenant l'original
 
 Capullo n'est pas mon dessinateur favori, mais il est solide, et j'aime bien les crobards ou crayonnés qu'il montre régulièrement
 
 Snyder dit que l'idée lui est venue d'une image : Batman tenant à la main la tête, "vivante" du Joker!
Je me demande ce que donnera ce délire mais cette image est dans le bouquin...
 et sur la couv variant made in John Romita Jr
Je l'aime bien 
Simple, qui va à l'essentiel, et avec un trait reconnaissable. 
A l'évidence sans encrage mais je trouve que Peter Steigerwald (car je pense que c'est lui) se sort très bien de la colo sur crayonné. Quitte à avoir un encrage non adapté, autant s'en passer et coloriser les crayonnés

vendredi 19 juillet 2019

Daumier

 L'intérêt d'un blog, par rapport à une revue papier, est de ne pas avoir à se soucier des "ventes"/fréquentations, ou si peu. Bien sur que si je n'avais plus personne qui passe ici j'arrêterais, mais j'aime bien l'idée de pouvoir faire régulièrement des entrées sans me soucier de qui ça touchera, ou pas
Bref, pas de bd ni de comics aujourd'hui, mais de l'illu, par un p'tit jeune du XIX :  
Honoré Daumier
J'ai toujours bien aimé son travail, sous quelque support que ce soit, avec une préférence pour le dessin
Tout le monde le connait en tant que l'un des pères de la caricature, surtout avec sa version de Louis Philippe
 ici en Gargantua
 Victor Hugo (sans sa barbe pour moi ce n'est plus lui)
Daumier était un grand de ce procédé, fascinant, qu'est la lithographie. Une contrainte moindre pour l’époque (pouvoir reproduire était déjà top, lors de l’invention de la litho) mais importante aujourd'hui : celle de devoir dessiner à l'envers. Le rendu est superbe (dommage qu'à ce jour si peu de lithographes restent en activité, à ma connaissance)
 Il reste quand même souvent bien actuel Monsieur Daumier
 
 Je me souviens avoir régulièrement feuilleté (lors de mes études de droit?) cette œuvre là qu'est "Les gens de Justice" (1845/48!)
Le trait est élégant, enlevé, vivant, le propos juste et encore très moderne...Excellent

 
 
 
 Je termine avec quelques peintures du premier boulot que j'ai vu de lui, sur mon "livre Arlésienne"
Je suis fasciné par Don Quichotte, sans avoir pu terminer le livre! En partie parce que la version que j'ai à la maison (depuis 15 ans!!) est gigantesque et difficile à lire, "physiquement", et en partie parce que je ne veux pas vraiment connaitre la fin je crois.
Un jour, je le finirai quand même

 
 
Conclusion, en faisant un bond de plus de 150 ans en avant, avec ce dessinateur dont j'apprécie beaucoup le trait (d'encre et d'esprit), Thibaut Soulcié
Vacances!! !
Avec ou sans accès dinateur selon les périodes, mais toujours le téléphone pour répondre au moins brièvement aux commentaires :)
Et si je ne m'abuse le rythme de 3 entrées par semaine devrait tenir au moins jusqu'à mi août!

mercredi 17 juillet 2019

Walking Dead No More

 Ce best seller hors norme se terminera au numéro 193 us/single. La vf Delcourt de la rentrée sera donc la toute dernière. C'est bien, ça évite de trainer plus en longueur et ça bouclera la chose.
Je lis ce titre depuis le début, en vf, avec un vrai plaisir et sans pouvoir le lâcher, malgré des réserves, des longueurs, un manque d'humour ou de 2nd degré...
Je fus happé, et ravi d'avoir tout suivi
Si c'est Tony Moore qui a lancé le titre avec le richissime, talentueux, malin  et bordé de nouilles Robert Kirkman, c'est bien Charlie Adlard qui restera comme associé à ce succès
Moore était plus clean, net, carré, mais le style naturel de Adlard me convient plus, pour ce genre de récit

Moore
 Adlard
 Adlard n'est pas un dessinateur de génie, loin de là, mais comme le faisait Steve Dillon avec Garth Ennis il a formé un duo d'enfer avec Kirkman, apportant des planches qui gagnaient en lisibilité et en efficacité ce qu’elles perdaient en originalité
Depuis des années, pour gagner en productivité il se faisait encrer par Stefano Gaudiano
A mon avis Gaudiano l'encrait comme Adlard le ferait lui même. Pas d'apport, pas de perte
 Peu de lecteurs connaissent les encreurs, mais alors quand on va plus loin que dire de celui qui ajoute les trames!! A la façon des prod mangas, Kirkman et Adlard ont fait bosser Cliff Rathburn sur des trames, des grisés en aplats ou dégradés, qui, sans apporter des tonnes de choses, facilitèrent une lecture rapide en posant des volumes par endroits
 
 
J'aurais aimé plus de nuances de trames mécanique, ou au moins des copies de ces trames sur  ordi, car là il en mettait parfois tant, de similaires, que le rendu donnait plus l'impression d'une page en couleur scannée en noir et blanc que d'un travail avec réel apport à la trame
 
 Sur le numéro 1, dessiné par Moore donc, la différence planche originale/ publiée avec trame est flagrante

 Pour dire au revoir à ce titre qui aura relancé le genre (au passage allez voir The Dead Don't Die, de Jarmusch, c'est top même si/parce que inqualifiable) voici des vieilles  variant covers  de Art Adams et une de Silvestri
 
 

 
 Reste un volume à lire, avec le même...plaisir coupable

lundi 15 juillet 2019

Encreurs modernes

 Old school vs modern school
Ci dessus, un fan s'est amusé, sur une période de moins 5 ans, à montrer le rendu de différents encreurs sur un dessin, proche, de Byrne
Tous sont assez représentatifs du travail de chacun sur le titre, sauf Gordon qui, sur la durée, changeait moins de choses et faisait, il me semble, moins de manières.
On reconnait toujours Byrne mais le résultat est TRES différent selon l'encreur.
Mes favoris, pas forcément juste sur cette seule image : Byrne/Austin/Ordway/Gordon

Et maintenant, même si ce n'est pas ultra récent, voici des exemples pris sur le site du dessinateur Aaron Lopresti

Il montre, dit-il, en quoi l'encrage change un dessin
Comme quoi, tout est relatif car au regard des vrais changements dus aux anciennes équipes dessinateurs/encreurs, ici il n'y a que TRES peu de différences. Je parlerais presque de simples nuances tant le crayonné est poussé et les encreurs dans la technique pure.


Matt Ryan est bon (pas de hasard, il est aussi dessinateur) mais on voit bien qu'il ne peut que suivre le crayonné

 

 Lopresti dessine des détails qui relevaient avant uniquement de l'encreur, comme ce que l'on appelle le "feathering" et qui ne fonctionne vraiment qu'avec une plume ou un pinceau
Zoom sur l'image du dessus
 
 Danny Miki a son habituel encrage ultra fin, net et un peu cassant, toujours sur un crayonné ultra précis qui, par endroits, indique même les épaisseurs de traits (cf la jambe gauche de Spidey)
 
 Norm Rapmund est le moins bon, selon moi, car il suit également le trait précis, et ne se permet des libertés que sur des zones qu'il abime : le bras droit de Hulk se retrouve ainsi plein d'espèce de pleins et de déliés inutiles qui ne correspondent à rien et font "montagnes russes " sur le cerné du bras.
On dira que son traitement de la cuisse gauche, avec petite projection de gouache blanche, rattrape un peu
 
 Tim Townsend est très bon, et parvient à mettre un peu de sa patte, mais dans un cadre encore et toujours bien contraint
 
Le diable est peut être dans les détails, mais quand un encreur n'a plus que ça justement, les détails, pour vraiment s'exprimer, c'est un peu dommage