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mercredi 25 mars 2020

Albert Uderzo et André Chéret !

 Le dernier des géants de la BD est parti, à l'âge respectable de 92 ans
Si Franquin était mon "demi Dieu d'enfance/adolescence", Hergé important pour la découverte, Uderzo était dans le trio de tête des grands classiques

De ce fait, l'entrée sur Darwyn Cooke est décalée à lundi prochain, pour le plaisir de voir de belles images liées à ce grand parmi les grands.
Des habitués de ce blog parmi eux ,mais pas que
Des amis, mais pas que
Des hommages, mais pas que (certains dessins datent de ses 90 ans, ou même avant)
Sélection très subjective, piquée essentiellement sur les réseaux sociaux

Franck Biancarelli
 Eric Herenguel
 Bruno Duhamel
 Juanjo Guarnido
 Laurent Lefeuvre
 Vincent Mallié

Thierry Martin

Nob

 Un autre géant, parti ce mois ci également, René Follet (je ne fais pas de gradation dans l'importance des disparus, c'est assez récemment que j'ai vraiment découvert et admiré Follet, alors que les deux auteurs cités ce jour font partie de mon enfance, et plus)

ême principe, mais encore plus sélectif, (et il a donné lieu à moins d'hommages) pour celui qui a tant représenté pour moi et tant d'autres, André Chérêt

Thierry Martin
 Laurent Lefeuvre
 Nob

Mauricet

 Le seul qui ne soit pas un ami ou copain, mais dont je trouve l'hommage très touchant (comme celui adressé à Uderzo) 
Vincent Mallié
'tain quel manque pour tant de lecteurs avec ces deux là qui nous laissent!
L'amputation d'un énorme bout d'enfance, pour le moins

vendredi 25 janvier 2019

Casque à ailettes...

 Troisième, et dernier pour la semaine, anniversaire. Pas des moindres là encore
Le p'tit Gaulois a 60 ans cette année 
Comme Chéret, Uderzo est toujours parmi nous. L'un des derniers géants de cet âge d'or de la Bande Dessinée (Le dernier de cette envergure/notoriété)
Avec le temps, nous prenons certains classiques pour acquis, mais ces séries incontournables ont, pour la plupart, été créées par des auteurs jeunes, blindés de passion et de talent.
Hergé, Franquin, Uderzo, Morris, Peyo...pour ne citer que les plus connus, ne sentent pas la naphtaline pour qui prend la peine de lever le voile poussiéreux de la respectabilité patrimoniale, et observe d'un oeil neuf l'énergie, la puissance, la passion qui est dans les pages.
Il y a des tas, vraiment des tas, de jeunes (ou moins jeunes) dessinateurs dignes d'intérêt aujourd'hui, mais il est toujours bon de regarder d'où ils viennent ou, a minima, d'étudier ceux sans qui ils ne seraient pas forcément là

Des recherches d'époque pour un Asterix qui bougera encore un peu avant publication
 La toute première planche. J'ai quelques versions noir et blanc "luxe" de certains Asterix et je crois que je craquerai pour celui ci, à venir, aussi. Pas juste parce que c'est le premier mais parce que le talent d'Uderzo est encore brut, en mutation et que j’espère voir le trait au plus près

vendredi 21 juillet 2017

Uderzo! Mais lequel?

 J'ai acheté ce album en version luxe parce que je suis fan du trait d'Albert Uderzo, mais aussi parce que celui ci fut à la fois le dernier de Goscinny et mon premier à moi
 Le livre présente l'album couleur en grand format, 30 pages de rédactionnel et de documents, et ce qui motiva mon achat : l'album en fac similé de planches , noir et blanc donc. Superbe (moins 3 pages tirées des films car non accès aux planches) les contrastes sont un peu touchés semble-t-il, ce qui est regrettable car on n'aperçoit moins les traits d'encre mais quand même c'est un délice
 
 Tout est bon : dessin, encrage et lettrage
 Quand Goscinny est mort tout le scénario était terminé, mais il restait quelques planches à dessiner (on imagine la torture que fut pour Uderzo, en plus d'un conflit avec Dargaud) Il a  placé en dernière case un petit lapin qui pleure
 
 Dans les doc il y a ce bel hommage à son ami, paru pour les 25 ans de sa disparition
 Je ne suis pas fana des ragopts, racontars, , règlements de compte internes, mais quand même ces infos me perturbent; Il est de notoriété publique que le frère cadet d'Albert Uderzo, Marcel, l'a aidé sur l'encrage et le lettrage de certains Asterix; Il n'en fut jamais fait mention dans les livres (contrairement aux encreurs que Uderzo eut, plus tard) Soit
mais quand même, ce qu'écrit , il y a quelques années (2014) Marcel, est étonnant
Copié/collé d'un forum BD :

[...]Dites-nous donc Mr Uderzo quelle était l'ampleur de votre participation aux albums de votre frère, on en dit tout et n'importe quoi ?[...]

MU : [...]Pour répondre à votre question, après avoir travaillé 20 ans dans l'atelier familial comme luthier avec mon père (confection de guitares), il arriva le jour où il voulu prendre sa retraite, c'est là que j'ai formulé le désir de travailler avec mon frère. Tout en travaillant à mi-temps avec mon père, j'ai dû m'entrainer durant un an chez moi, sans être rémunéré, pour acquérir les techniques exigées et une bonne pratique afin de le seconder.

Une fois prêt, j'ai travaillé sur "Tanguy et L'Averdure" en traçant trois albums, tout en oeuvrant sur quelques planches d'Astérix, mais le petit Gaulois prenant de plus en plus d'importance auprès du public, Albert m'a alors demandé de m'y consacrer exclusivement en traçant à l'encre sur ses dessins. J'ai réalisé également les couleurs ainsi que tous les droits dérivés en créant entièrement des visuels adaptés pour ça (petits livres, papiers peints, verre à moutarde etc).
Pour résumer, j'ai donc commencé en 1965 sur "Astérix et Cléopatre" jusqu'à l'album "Les lauriers de César", petite interruption de deux ans (de 1972 à 1974) j'ai repris avec "La grande Traversée" et mon dernier album était "Astérix chez les Belges", dont la dernière page se termine par un banquet final (façon tableau de Bruegel) que j'ai entièrement réalisé seul chez moi en une journée. Ce qui me fait, je pense, un total de 16 albums d'Astérix. D'ailleurs, grâce à ma participation, ont voit nettement que Dargaud sortait deux albums par an au lieu d'un seul comme au début.
Ensuite, après avoir supporté maints "misères" de mon aîné, j'ai voulu faire cavalier seul. C'est cette indépendance soudaine que mon frère n'a pas supportée et ne m'a jamais pardonnée. Depuis, nous ne nous voyons plus, mais nous nous saluons aux enterrements familiaux.

Petite confirmation au sujet de la planche 35 de l'album Astérix le gaulois, elle s'était bien "perdue" (peut-être pas pour tout le monde) et c'est Goscinny qui m'a demandé de la redessiner puis de la tracer car l'imprimeur se servait d'une page imprimée et, à la longue, elle sortait légèrement floue. On s'en aperçoit au lettrage qui est plus gros, par la suite il a été rectifié pour plus d'unité.[...]

[...]J'ignorais totalement que vous étiez l'artisan du tableau façon Bruegel d'Astérix chez les Belges, jamais je n'ai lu ni entendu votre frère rendre hommage à votre collaboration et votre talent aussi précisemment, on n'avait juste l'impression que vous faisiez le lettrage.[...]

MU : [...]Votre étonnement sur le sujet est bien naturel puisque, en accord avec son scénariste, mon frère ne parlait jamais de moi, ni à l'époque où, par mon travail je participais à la sortie de deux albums par an, encore moins maintenant. C'est vrai que je réalisais aussi le lettrage qui complétait l'encrage des dessins suivit ensuite des inévitables couleurs, cela faisait partie de mon travail. Depuis, plusieurs avocats m'ont suggéré que c'est probablement la peur que je leur demande des droits d'auteurs qu'on me planquait dans les placards, alors qu'à l'époque je ne pensais vraiment pas à ça, je voulais juste apprendre mon nouveau métier et faire au mieux. Je me serais seulement contenté d'être reconnu par ces deux auteurs que j'admirais pour leur talent.[...]

[...]Vous êtes un peu le Jidehem d' Albert. Votre cas est encore plus sévère car on semble vous effacez de cette histoire. [...]

MU : [...]Je ne sais pas exactement comment s'articulait la collaboration entre Jidehem et Franquin, mais je pense que la comparaison entre les deux situations n'est pas si mauvaise.

Au sujet des ventes des planches d'Astérix, non, je n'ai aucun pourcentage sur elles!… Bien qu'ayant encré plusieurs centaines de planches, jamais mon frère ne m'en a offert, pas une seule planche. D'autres ont eu plus de chance que moi.

Bien à vous,
Marcel Uderzo[...
]


Qu'il ait raison, ou pas, cet état des lieux, et des relations, me semble bien triste
Voici la scène évoquée par Marcel Uderzo dans Asterix chez les belges

 Au final, en dehors d'un conflit regrettable, que ce soit de la main de Marcel ou d'Albert les planches sont magnifiques et cet album reste, pour moi, une superbe, et très drôle, madeleine


vendredi 14 novembre 2014

Noir et Blanc de Novembre

 En effet, on en publie des beaux livres.
Ce mois ci 2 pavés axés noir et blanc, coup sur coup
Grâce à Alexandre Astier et son Asterix qui arrive ce mois ci sur les écrans, l'éditeur nous sort une réédition de la BD ayant inspirée le film d'animation du génial créateur de Kaamelott. Outre le fait qu'il s'agit d'un bon cru d'Astérix, nous avons surtout, pour moins de 40€, le livre en couleur un peu plus grand, une trentaine de pages de bonus plus ou moins dispensable et surtout TOUT l'album en repro noir et blanc
 Ce ne se voit pas bien sur ces petits exemples mais il ne s'agit pas d’une simple version noir et blanc, ils sont visiblement partis de scans de planches en niveau de gris (mon dada). Dommage qu'ils aient, dirait on, joué un peu des contrastes pour se rapprocher un tantinet de "noirs pleins", mais on voit quand mêmes les coups de pinceau. Ouf! Uderzo, qui a toujours été excellent dessinateur, s'encrait lui même à l'époque et il était aussi bon encreur que dessinateur
 
 Autre incontournable : Le tome 10 (et dernier je pense) de la réédition de Rahan en grand et ...en noir et blanc
Virtuose, lui aussi, du dessin et du pinceau, Chéret était un peu trop sage, moins "bon" selon moi, sur cette période, mais les planches restent très agréables à détailler
 
 Sur les volumes des débuts le niveau était au dessus, avec des planches de ce genre, dont voici, pour le plaisir de la comparaison, la version couleur de l'époque. Des couleurs certes faites rapidement, mais qui rendaient toutefois bien mieux sur le papier "limite à grain" de Vaillant, par opposition au moche papier glacé des 1ères rééditions Soleil

 Le Monsieur savait bougrement jouer des ambiances
 Et quitte pour le coup à flirter allégrement avec une forme d'auto promo, rappelons que ce mois est également sorti le tome 2 de Photonik. C'est un pavé, c'est en noir et blanc, donc raccord avec le sujet du jour



mercredi 27 novembre 2013

L'encre d'Asterix

Joli cadeau d'anniv, le dernier Astérix en version luxe, c'est à dire l'album un peu plus grand, un dossier sur la réal et, surtout, les planches au crayon, grand format. Chouette bouquin
Le livre a été disséqué par plus érudit que moi. Je sais juste que j'ai aimé cet épisode comme j'ai aimé certains des anciens Astérix. Ferri est excellent ici comme ailleurs
Le parti pris fut de demander au caméléon Conrad de coller au trait d'Uderzo, ce que personne n'a jamais réussi. Il s'en sort très bien mais... nous y reviendrons
j'avais montré ça il y a peu
cette image passe directement du storyboard de Ferri à la case imprimée
Ferri fourni donc un découpage de son scénar (car c'est un dessinateur et, surtout, ca permet le contrôle par Uderzo et l'éditeur)
Conrad fait un rough au format A4 puis il inverse sa page à la table lumineuse, l'agrandit et précise un peu son crayonné, à l'envers pour mieux voir d'éventuelles erreurs, + il encre grossièrement au feutre pour préciser les masses, le tout au format de travail d'un Uderzo : un A3 par demi planche. Puis il inverse à nouveau la planche pour l'avoir dans le bon sens, et finalise précisément le crayonné, visiblement au porte mine car le trait est sans épaisseur. Il imprime sa grande page en bleu et attaque l'encrage (et le lettrage)
Un exemple de rough
un exemple de crayonné poussé
Surtout en tenant compte des délais très serrés de réalisation des planches (Conrad devait bosser tranquillement sur le "tome 2" et suite au désistement de Mébarki il a du reprendre et finir le 1, très vite) je trouve le passage de flambeau Uderzien presque parfait. Uderzo est un grand maitre quasi impossible à imiter. Intéressant ou pas sur son principe, Conrad a réussi... au crayon
Mais à l'encre...il estime que tout ce joue à cette étape (et il a raison bien sur) Uderzo guettait aussi beaucoup cette étape (ne la réalisant plus lui même depuis des années). Conrad a choisi, comme le papa d'Astérix, le pinceau. Bon choix. Mais il a décidé que l'encrage rond d'Uderzo venait de traits qui ne se touchent que très rarement, gardant ainsi une spontanéité. Je ne suis pas d'accord. Reprenez les épisodes de la grande époque : le trait de pinceau est rond, parfois en effet les traits ne se touchent pas complètement, mais c'est assez rare. Alors que Conrad "casse les contacts" a presque toutes les cases. Ce n'est pas raté du tout mais quitte à rechercher la proximité maximum avec l'original il aurait fallu confier l'encrage à Mebarki qui encre depuis bien des épisodes. Mais là rentrent probablement en jeu des égos et volontés perso que l'on peut comprendre (enlever une étape essentielle à Conrad, "auteur complet", et ne garder "que" celle là pour celui qui ne s'est pas senti de faire l'ensemble...)
Exemple de case au rough puis crayon puis encre (et finalisation)



J'aime beaucoup JY Ferri, et on retrouve énormément sa patte dans les recherches de perso, pas toujours suivies. Dommage
Un petit recenseur, fil rouge de l'album, proposé par le scénariste
et la version retenue, plus classique, dessinée là par le maestro lui même
il a encore un sacré coup de crayon le "père Albert"
Uderzo est crédité comme ayant dessiné Obélix sur la (pas très belle) couv. Je trouvais bizarrement l'encrage comme ayant les "tics" de Conrad dont je parlais, Je suis rassuré d'apprendre qu'il a certes fait le crayonné, mais encré par...Conrad (qui s'est chargé aussi d'un lettrage impeccable il faut le préciser)
Conrad n'a pas du passer loin de la dépression, comme en atteste avec ironie son illlue ci dessous, mais le pari est réussi
Je termine avec 3 petits hommages. Les 2 premiers furent publiés en revue, par Geluck et Boucq, le 3ème non, et il est signé par un certain Denis B.


Bonus : en parlant de reprises, que l'on aime ou pas, il semblerait qu'un autre grand héros soir repris. Il parait qu'il y en a en déjà eu (une reprise) calamiteuse. Je n'en sais rien, n'ayant rien lu d'autres que ceux du créateur
Ado, j'aimais énormément ce perso du grand Greg.
Je ne sais pas quand la reprise aura lieu : le dessinateur sera Serge Carrere (je ne connais de lui que Leo Loden) mais c'est le scénariste qui m'emballe : Fabcaro!! J'ai hâte de voir s'il canalisera (un peu) son sens de l'absurde. Pour ceux qui ne le connaissent pas, cliquez vite sur son nom dans les tags de mes entrées, c'est pour moi le dessinateur le plus drôle de sa génération (avec Libon)