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dimanche 7 novembre 2021

L'encre de Todd

 

Cette page est typique de ce que savait faire MCFarlane au top, sur Spidey, en terme d'encrage malin

Il masquait des faiblesses techniques, et de dessins, sous des tas de petits traits, d'encrage fourmillant, tout en créant un style et une osmose avec son dessin, le tout  faisant qu'il fut son meilleur encreur

La différence saute aux yeux quand, sur une période très proche et le même titre, pour comparer ce qui est comparable, des encreurs venaient aider sur des retards : Joe Rubinstein est un grand pro qui, même s'il a encré presque tous les dessinateurs des années 80, a un style un peu cassant, reconnaissable

Ici, il met moins de fioriture que McFarlane, rendant les dessins plus clairs mais mettant aussi en avant les faiblesses et leur enlevant la "personnalité Todd"


Sur cette page hautement "titillante" pour plus d'un ado de l'époque (dont moi) il faut reconnaitre une approximation de la position de MJ en page 2, qui ne semble quasi pas posée sur le sol, sans compter une case 1 au décor...limité

En arrivant sur le titre c'est Bob McLeod qui encra le jeune Todd, officiellement des crayonnés, mais qui fut autorisé à traiter comme non finis

Sur cette page en tout cas le dessin au crayon est bien terminé


Sur ce bout de page en revanche il est clair que l'encreur a pris des libertés



lundi 28 décembre 2020

Classic Jim Lee

 

J'achetais, de temps en temps, des Classic X-Men, qui reprenaient des épisodes du run d'origine, en l'occurence le mythique Claremont/Byrne/Austin, avec des back up inédites

Celles que j'ai sont essentiellement dessinées par John Bolton

Je n'ai pris celui ci, que je découvre avec une back up qui tue : Ann Nocenti et un tout jeune Jim Lee (1989)

Joe Rubinstein (au nom écorché dans les crédits) encre...classiquement 


Lee est reconnaissable, mais loin de son heure de gloire puis de ses excès

Extraits




Je serais curieux de lire l'intégralité de cette back up (comme le merveilleux comics Marvel Fanfare avec Nocenti/ Mazzucchelli que je n'ai jamais eu en version papier)

Assez récemment, Lee et Nocenti étaient sur une même conférence

Lee a dit à Nocenti qu'ils avaient déjà bossé ensemble. Réponse négative de l'intéressée

Lee lui tend alors ce comics

Nocenti, sans aucun souvenir; le feuillette et dit... "ça a l'air bien"



mercredi 10 juin 2020

Ron Frenz and Co

 Ron Frenz est intéressant, en partie parce que c'est un chaméléon
Pour moi il restera celui que j'ai aimé sur Spider-Man, dans Strange, imitant Ditko tout en ayant un style à lui tout de même
Je n'ai pas suivi ce qu'il a fait après,de près, dont Spider Girl, avec Tom De Falco, son complice de longue date
Je lui pique des images sur son compte faceB car c'est très instructif.
Une image assez typique/iconique de Frenz avec un encrage de celui qui a été surtout connu comme dessinateur classique, dans l'ombre de son grand frère, et qui a toujours dit préférer encrer, Sal Buscema
Un très bon encreur, dont on reconnait le trait cassant et qui respecte totalement le crayonné

 Là c'est autre chose : Monsieur John Romita prêtait son talent, énorme, d'encreur, à un Ron Frenz en mode classique, old school.
Il embellit des détails, des visages, mais là encore respecte le crayonné

 Sur celle ci Romita parait reprendre son ancien rôle de correcteur/art director, il redessine une majorité de la page, changeant Kraven en case 1, le visage de Spidey dans cette même case, modifiant et, surtout, faisant totalement sien, en le transformant, le visage de Kraven en dernière case
Superbe

 Frenz a beaucoup dessiné Thor et à ce moment là il quittait Ditko pour faire du Kirby
C'est énorme sur cette planche, qui est une bonne imitation du King, encrée par le maitre Joe Sinnott.
A titre perso j'avoue n'avoir jamais été tenté d'acheter ce genre de travail trop dans la copie mais c'est impressionnant

 Enfin, une curiosité, Frenz dit avoir toujours voulu faire un western
Il montre des pages d'un comics dans ce genre, encré par Joe Rubinstein dont on reconnait, comme pour Buscema, le rendu un peu cassant et fidèle.
J'aime bien la question que Frenz pose dans la marge en page 1, s'interrogeant sur un éventuel usage du zip a tone (trame) en dernière case
Ce n'est pas de la trame, mais a priori plus du crayon gras que l'encreur a utilisé, mais l'effet est proche et la scène va plus rappeller, ce qui était le but j'imagine la scéquence d'ouverture (et de fin) du film La prisonnière du désert




vendredi 1 juillet 2016

Miller ou Rubinstein?

 Cette vf fut l'une de mes toutes premières lectures comics. Nostalgie mise à part,ce livre (censuré à l’extrême par Lug) m'a marqué, même si je vois aujourd'hui à quel point il est surestimé, et loin de la somme des individualités que nous aurions pu en attendre
Je suis tombé sur une discussion, sur un forum, houleuse, quant au "qui fait quoi sur ces pages". Les pro Miller estimaient que Rubinstein se contentait d'encrer, voir de trahir un peu, et les pro Rubinstein pensaient que cette mini est plus le livre de Rubinstein que de Miller
J'avais montré ces images il y a quelques années
Pour moi elles prouvent que le rendu final, comme avec Klaus Janson sur DD, est en grande partie l’œuvre de l'encreur, même si le gros du boulot reste de Mile (découpage et dessin loin d'un simple rough)
Après, c'est une histoire de goût. Pour moi Klaus embellissait et améliorait là ou Rubinstein tire surtout la couverture à lui tout en aseptisant le trait (cf le gommage des nombreux traits de Miller qui burinaient le visage)
 
 C'est maintenant, grâce à ces images, que je vois que l'encreur n'a pas corrigé ce qui ressemble à un truc étrange : on dirait qu'il a 5 doigts plus le pouce que l'on ne voit pas (si c'est le pouce, alors il est assez maladroitement dessiné)
Ce qui me choque le plus est de voir des collectionneurs de planches originales fiers d'exposer ce type de planches. Ils ont demandé (commissionné) à Steve Oliff de mettre en couleur leurs originaux SUR LA PLANCHE. On aime ou pas le résultat (moi plutôt pas) mais c'est une hérésie.Je n'irai pas jusqu'à dire qu'un collectionneur n'est que dépositaire ponctuel d'une œuvre qui appartient à tous (quoi que, ce n'est pas loin) mais là quand même! Argh
 
 
 Avoir au mur ce genre de planche, encrée, à quand même plus de gueule à mon sens, tout en respectant l'intégrité du travail initial


vendredi 10 juin 2016

Ne pas se passer d'encre

 
 Il y a bien des années Marvel a tenté, à plusieurs reprises, d'imprimer des comics à partir du crayonné, sans encrage. Ce fut souvent une catastrophe, la technologie ne permettant pas alors ce qu'elle permet aujourd'hui
Le dernier épisode du court run de Stern/ Byrne sur Captain America fut ainsi imprimé directement, sans encrage
Sachant cela, Byrne a poussé un maximum ses crayonné (un temps passé, et payé, supplémentaire qui annule l'éventuel intérêt financier de se passer d'encreur)
Au crayon c'est plutôt beau
 
 Mais le rendu imprimé est moyen, le trait étant clairement fin, fragilisé par l'absence d'encrage,même si Byrne a pris soin "d'encrer au crayon" en jouant de l'épaisseur de son trait
 Que l'on aime ou pas Rubinstein, le reste du run, encré par ses soins, avait une autre puissance
 On n'est pas hors sujet car on reste sur Cap, mais voilà l'intérêt d'un vrai encrage  : Janson n'a pas assez encré Cowan, alors que la combo est top : Cowan a une patate au crayonné terrible, que Janson conserve au pinceau
 
 Restons sur du crayonné "maltraité". Je n’étais pas fana des rendus aero de Zimelman sur les couv du Punisher, mais maintenant que je découvre le crayonné d'origine de Zeck je regrette encore plus de ne pas avoir vu ces couv a minima encrées correctement
 
 
 
 Zeck se mettait rarement en couleur lui même mais j'ai souvenir de ce beau rendu sur un collectif hommage à Arzach/Moebius
 Encrer n'est pas toujours la panacée, la preuve avec ce même Zeck , au crayonné non poussé, saccagé par un McLeod en mode Image qui en fait des tonnes, sans intérêt (l'époque le voulait, malheureusement)

vendredi 22 janvier 2016

De l'encrage

 Je suis tombé sur cet intéressant article qui évoque, chose assez rare, le rôle d'un encreur dans les comics
Qui lit rapidement, et voit les 2 images ci dessus et ci dessous, peut penser que contrairement à ce que beaucoup estiment, le rôle d'un encreur est totalement capital puisque le boulot est colossal. Tout est à faire en effet en terme de texture et de finition. McLeod a fort à faire sur le crayonné de Lee Weeks (en haut) ou de Mike Zeck (en bas). mais ce serait oublier que si le rôle de l'encreur est énorme (comment pourrais je dire le contraire) les exemples évoqués ne sont pas sur des crayonnés finis, mais sur des découpages poussés. Ceci n'existe quasi plus dans les comics mais à l'époque cela se faisait (et encore plus du temps de Kirby/ Buscema...). Dans ces cas là l'encreur était un "finisseur" à l'opposé d'un "traceur". Le dessinateur était moins payé que sur du crayonné fini et l'encreur l'était davantage
 On constate que sur le même boulot Zeck livrait des couv finies, bien loin des dessins intérieurs
 
 Cet article montre une page d'un vieux comics DC, des années 90, exposant en quelques mots le travail d'un encreur. Dommage que le dessinateur exposé ne soit guère enthousiasmant (Jim Balent) et les encreurs peu connus (à part Hanna). Pas de très grosses différences mais tout des mêmes des nuances non négligeables
Pour finir sur McLeod, voici quelque chose de rare, et touchant. Selon le propriétaire de ce dessin, ici sur CAF, il s'agirait du tout dernier dessin fait par Gene Colan avant sa mort, un dessin de commande inachevé
 Le commanditaire a demandé à McLeod de l'encrer (sur blueline, heureusement)
Il avait certes du travail de finition, c'est le moins que l'on puisse dire, mais je ne suis pas fan des choix faits : Dracula avait, au stade du crayonné, un menton dans l'ombre qui ressort trop ici, et le visage de Voodoo est bien trop allongé à mon goût.


 Le Blogger évoqué en début d'entrée  montre aussi cette page dont je n'ai malheureusement pas retrouvé le crayonné (de Zeck) d'origine. On peut supposer que Rubinstein est le plus fidèle. Layton est moins raide qu'à son habitude, Palmer est intéressant et la victoire va bien sur pour moi à Klaus Janson. Il travaillait là bien plus au pinceau que d'habitude
 Je ne résiste pas au plaisir de montrer, en peu de cases, les différences fondamentales entre les deux encreurs vivants actuellement les meilleurs à mes yeux. Sur un comics de Romita Jr d'il y a quelques années les planches furent partagées entre Palmer et Janson
Palmer encre tout au pinceau. Il cherche le beau dessin et le trait est rond, assez épais, avec des pleins et déliés typiques de cet outil
 Mêmes perso, attitudes proches, 2 pages plus loin. Janson encre à la plume, d'où un trait plus fin, plus cassant, puis il revient sur des parties du dessin avec le pinceau, créant un effet plus sec. Ce contraste fin/épais du choc pinceau/plume est l'une des ses marques de fabrique
 On reste sur de la finition avec cet exemple bien plus vieux. Une couv de Romita Jr avec l'excellent encreur Al Milgrom qui choisi de ne pas traiter les noirs en noirs plein, mais de les laisser respirer
 Quelques temps plus tard Romita Jr reprend l'attitude à l'identique pour un dessin destiné au Marvel Handbook
Son crayonné
 Et l'encrage de Joe Rubinstein
 J'ai vu l'original sur un site de vente de planches et je suis sidéré. Voici ce qui est vendu (cher)! Est il possible que la "flaque" soit sur l'original d'époque (alors enlevée avant impression), et que ce ne soit pas un "gag" ajouté après? Très peu probable