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vendredi 29 avril 2016

La Famille Adams

 En lisant des comptes rendus de la Paris Comics Expo je me faisais une réflexion : je me souviens nettement du temps où Art Adams était un jeune qui débutait! Et là je voyais, invités près de lui, des artistes qui s'inspiraient de lui.
 Quelques jours plus tard je vois cette photo
De gauche à droite JS Campbell, Art Adams, Humberto Ramos, et Joe Madureira
 Postée je ne sais où par l'un des "jeunes artistes", la légende était du type "papa Art et ses enfants"! 
Déjà, je suis ravi de voir qu'ils ont la reconnaissance du ventre, et je me dis que ça peut montrer à une "jeune" génération de lecteurs, d'où viennent leurs idoles
Petite preuve par l'image de la filiation
Art Adams à ses débuts, c'est ça
 puis rapidement il devient le cover artist que l'on sait
 même sur des illues "rapides" il allie détail, puissance et lisibilité
 
 Après avoir totalement copié Adams sur ses premiers travaux de jeunesse (sur Excalibur) Joe Madureira a conservé une nette influence
 Ses illues plus récentes (même si celle ci date un peu) montrent que lui aussi garde en tête la finesse, la puissance et la lisibilité
 JS Campbell est plus axé sur le good girl art, mais sur des planches on voit que l'influence AA est là
 Idem sur les pin up
 Ramos est, de très loin, le plus productif de la bande ("papa et rejetons")
Comme ses amis, il a toujours mixé manga et comics, et l'approche Adams se voit sur ses pages
 pareil sur les couv, pleines de détails et souvent dynamiques (bon là ok il ne se passe pas trop grand chose)
On peut toujours remonter plus loin dans les influences (c'est d’ailleurs l'un des plaisirs de lecteur à mon sens) mais citons au moins celui dont l'inspirateur de ces "new" kids on the block s'inspira, 
Monsieur Michael Golden
 Ses planches alliaient, de longue date, le cartoon façon manga, le dynamisme, l'action, et la rigueur
 Quant à ses couv, elles sont bien dans l'esprit puissance et détails cité depuis le début de cette entrée

mercredi 27 avril 2016

Georges Beuville II

Suite à une très récente entrée sur le génial Georges Beuville, ici, un dessinateur dont je tairai (très peu de temps) le nom, m'a aimablement suggéré de contacter les editions Charrette, pour le cas où il reste chez eux de rares exemplaires de ce livre épuisé quasi dès sa sortie. Raté. Mais le boss des éditions fut de bon conseil puisqu'il me renvoya vers le site officiel de Beuville. Malheureusement le livre est indiqué comme épuisé. Quelques pages sont à feuilleter,
Il me fut conseillé de contacter quand même le gestionnaire du site
La réponse, rapide et charmante, m'arriva de Sophie Junguenet, la petite fille de Georges Beuville!!
Fin du suspens...c'est avec son accord que je le dis là, et aussi parce que je sais que ce blog n'est pas assez connu/visité pour générer des centaines de demandes qui épuiseraient le stock: il en reste quelques exemplaires!!! Ecrivez au contact du site et vous recevrez (pour une vingtaine d'Euros), comme moi hier, ce superbe bouquin. Un régal en bichromie (les peintures sont donc vues sans couleur) Des tas de croquis, d'illustration de romans, de nouvelles...
Mais que ce Beuville était grand!!!
Si vous aimez cet artiste (et donc si vous avez du goût :) allez également voir ces videos, faites en 2011 à l’occasion d'une expo qui lui fut consacrée au cœur du festival qui est, pour moi, le  meilleur de tous les festival BD, à St Malo donc
C'est là 

Enfin, quitte à fureter du côté des chouettes Editions Charrette, allez donc voir si le petit livre ci dessous est encore dispo. Incontournable, par un dessinateur qui m'a passé le tuyau d'origine (je savais que je ne tairais pas son nom longtemps)

lundi 25 avril 2016

Daredevil et ses "amis"

 J'ai craqué, et acheté (et lu) cette grosse compil qui reprend un peu plus d'une quinzaine de comics du run Nocenti/ Romita Jr/ Wiliamson (à quand une vraie intégrale?)
Ce run je l'ai (et lu) en single, en tpb, en vf, parfois en espagnol, en noir et blanc...et là je le relis sous cette forme (je sais, je suis irrécupérable) 
Cette lecture est toujours aussi passionnante, et la qualité de repro permet même de redécouvrir des détails de dessins
Au milieu de ce pavé il y a DD 257 et Punisher 10 : une même histoire présentée sous deux angles/perso différents. Très intéressant. On voit que Mike Baron est un scénariste plus "rude"/sec que Ann Nocenti (et moins bon également)
 On voit surtout à quel point Romita jr raconte infiniment mieux la même scène. Il est très probable que Baron comme Nocenti ont donné un scénario succinct (plot) à leur dessinateur
Portacio découpe assez maladroitement, et dessine encore plus maladroitement (à sa décharge, si Romita Jr était jeune, Portacio a 7 ans de moins)
Il choisi de présenter la scène en 2 pages principales (le coup de pied en case 4/ p2, quelle horreur!)
 JRjr prend plus de place, et chorégraphie sa scène très lisiblement et habilement
 
 
 
 Rappel : l'hommage de Lark/ Gaudiano, bien des années plus tard
 Désolé pour les photos pourries mais je n'ai pas trouvé de scans donc j'ai pris en photo le noir et blanc d'un Essential. Le scénar, tant de Baron que de Nocenti, suggère la fin de la baston, le gars qui les menace et DD qui le désarme d'un coup de "bâton"
A l'inverse de la séquence  précédente, Portacio prend plus de place que Jr, mais le second est, pour moi, bien supérieur avec cette idée brillante du "bâton in your face"
 
 
Puisque l'on parle de bagarre DD/ Pupu, il en est pas mal question dans la saison 2 de DD sur Netflix. Une saison qui me plait beaucoup (sorry JP) malgré des combats trop longs et nombreux à mon goût. Je trouve l'acteur excellent dans le rôle du flingueur (même si un poil trop proche de Bullseye par moments)
 La série est blindée de références à Miller (et Janson, et JRjr) mais cette scène là, c'est plus du Garth Ennis
 On quitte un peu le sujet mais je me dois de dire que Garner était fadasse au possible dans le rôle d'Elektra dans le film à oublier, alors que la p'tite française qui reprend le rôle ici est top
 Heureusement que l'on voit peu le costume dans la lumière car je continue à penser que l'utilisation de la tenue noire de la saison 1 (inspirée du MwF de Miller/ Romita jr) était une bien meilleure idée
La tuture rouge d'Elektra dans MwF se retrouve même à l'écran
 Puisque l'on parle de MwF est de l'idyle/amour vache Elektra/Matt, c'est le moment de (re) voir cette scène "censurée"
Romita Jr a dessiné les beaux jeunes gens à poil (est ce lui qui a esquissé les sous vêtements au crayon? possible)
Et magie de l'impression : au final ils ne sont plus tout nus!

Remettons tout de même les points sur les i : DD/ Elektra c'est avant tout Miller et Janson
Ce mélange des genres sur un même perso (old school, récent, Netflix...) m'amène à une pointe de réflexion pseudo philosophique : je lis régulièrement qu'untel trahi le perso, que Netflix fait n'importe quoi, que Soule est inintéressant...c'est possible, mais c'est pour moi une part de l'intérêt que je vois à la chose. Plus de 50 ans ont fait de DD le personnage le plus intéressant de chez Marvel, et le plus important pour moi. Il a été terriblement bien traité par des tas d'auteurs, scénaristes, dessinateurs... Il n'est pas linéaire. Il y a des fondamentaux qui me parlent (never give up, la culpabilité judeo chrétienne, bien sur le handicap...) d'autres ajoutés qui m'ont gonflé (les ninjas et assimilés essentiellement) mais il y a tellement de choses que tout lecteur peut se plonger dans une période et apprécier. Et les choses évoluent : on est passé (avec des ellipses) du léger de Lee au sombre de Miller, puis au brillant plus politique de Nocenti, au sombre raté de Shadowland, au retour du fun avec Waid, au back to noir de Soule/Garney...
Suivre sans stopper une période moins appréciée est passionnant. J'ai lâché, il y a longtemps, la période McDaniel puis Cary Nord et je le regrette aujourd'hui car il y avait probablement des choses à prendre. Évidemment si une équipe me déplaisait, sur le long terme, je me poserai la question d'une  fidélité absurde, mais comme les temps sont aux runs courts je sais que le mouvement de balancier fonctionnera et que "mon DD" sera là, au moins de temps en temps.
Il me manque parfois (alors je relis des vieux runs). Certaines fois il m'agace (alors je lis vite). Souvent il me surprend (je ne pensais pas apprécier autant le retour du "fun pas si fun" de Waid/Samnee)
J'ai coupé les ponts avec (quasi) tous les super héros de mon enfance, depuis longtemps : plus rien ne me parle chez les mutants, je ne sais pas qui sont les FF...
Je suis un peu Spidey plus par nostalgie qu'autre chose (donc je doute que cela dure) mais seul Daredevil a cet impact, ces fondamentaux si solides qu'il ne meurt jamais

Conclusion avec quelques clins d'oeils
La star hexagonale Joann Sfar

 Une commande de Klaus Janson
 et un vieux dessin , amusant, dans lequel le sous estimé Bob Brown révèle son lourd secret

vendredi 22 avril 2016

Encore du grand Palmer

Je ne me lasse pas facilement du avant/après d'une planche encrée par Tom Palmer
En revoici de beaux exemples
Sur des découpages poussés de John Buscema, à la limite d’être du crayonné fini pour Big John, en un poil moins détaillé
Comme presque tous les dessinateurs qui travaillaient à partir d'un plot, donc sans script, Buscema notait dans les marges ce qui pouvait aider le scénariste qui aurait en charge de poser les textes après les dessins. J'aime beaucoup cette phrase courte que l'on retrouve sur les 3 planches ci dessous et qui montre le dessinateur, gentil bourru qui aimait plus l'action que les dialogues : "more talk"

 Travail rapide ou totale confiance en son encreur, Buscema "oubliait" des fonds, que Palmer terminait (cf drapé en case 4)

  charge revenait à l'encreur de véritablement terminer les dessins, quitte à occuper de l'espace blanc avec les briques en case 1 ou à faire un dégradé avec le fond noir en case 4
 Étonnant : des découpages non finis de Howard Chaykin, avec un apport plus que considérable de Palmer. Star Wars était l'un des boulots (rares) pour lesquels Palmer demandait expressément à travailler sur de simples découpages, mais là quand même les changement sont costauds

 Un côté à côté découpage de Neal Adams/ encrage de Palmer. Je  pense qu'il y eut une étape de crayonné, non vue ici

Celle ci m'a surpris. Danny Miki à encré, avec trop de manières, Romita jr sur Eternals. Mais visiblement Palmer a donné un coup de main, réussissant à se rapprocher de la finition de Miki tout en gardant sa patte (supérieure)

jeudi 21 avril 2016

Walking Dead in Spain

Mini note pour ceux qui ne vont pas sur FaceB
Vaughan et Marcos Martin nous avaient régalé avec leur comics The Private Eye
Dispo en ligne avec la somme que décide de donner le lecteur, ce fut un énorme succès
Il ne devait jamais y avoir de version papier mais le co proprio de Image, Robert-Walking Dead-Kirkman fut convaincant et la version papier est sortie
Le deal fut en fait que V et M acceptaient cette publication si Kirkman les laissait jouer avec Walking Dead le temps d'un épisode
C'est fait. C'est dispo en ligne aux même conditions que Private Eye, ici
Et c'est excellent
32 pages en noir et blanc pas le grand Marcos Martin, déjà c'est la classe. Ca se passe dans la ville que connait le mieux le dessinateur, Barcelone, et du coup c'est orginal
L'histoire est probablement intéressante pour qui n'a pas lu Walking Dead mais les malins ont ajouté un truc pour ceux qui suivent la série, et c'est top
Foncez