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mercredi 10 mai 2017

Manhunter

 Je ne suis plus vraiment client des revues kiosque vf, je regarde juste de temps en temps si des choses intéressantes paraissent et ce mois ci, hop, pépite Urban
Ce spécial Manhunter est une merveille, complète et pas chère, sur ce personnage créé graphiquement, encore lui, par Kirby mais c'est une série de back up dans Detective Comics, à partir de 1973, qui le fit connaitre, par le scénariste (et editor) le plus aimé des comics, Archie Goodwin, et le talentueux Walter Simonson
 Je mets là des bouts de vo uniquement
Le recueil ne comprend que des histoires du très bon Goodwin. Il reprend des épisodes par Jim Aparo, dont je ne fus jamais fan, l'ayant toujours classé dans les honnêtes dessinateurs, sans génie, et trop proche de Neal Adams sans l'égaler
 
 Suit une histoire courte géniale car dessinée par Alex Toth (elle était dans un comics usa cartonnée en vf)
 
 
 Arrive ensuite le gros de la revue : l'intégralité des back up dessinées par le tout jeune Simonson (son premier vrai boulot pro)
 C'est magnifique en noir et blanc...
 mais les pages sont en couleurs : ) Cela dit la narration est si dense, le dessin si fouillé, que la couleur apporte un peu plus de lisibilité
 La version utilisée est celle de la fin des années 80, avec des couleurs refaites par...Klaus Janson! Il n'a mis en couleurs que 2 artistes, en dehors de ses propres planches bien sur : Simonson et Will Eisner!
Exemple des deux versions anciennes/"nouvelles"
 
 
 
 Le scénario est un peu daté mais tient carrément la route, avec un côté James Bond sans l'aspect manichéen. Simonson est à fond, il est tout jeune, veut faire ses preuves, affiche ses influences européennes, latines (Toppi est déjà dans le coin de sa tête) il s'occupe lui même des onomatopées (ce qui sera l'une de ses marques de fabrique) C'est parfois un peu confus tant il veut mettre de choses, mais sa narration est inventive, travaillée. On sent une vraie passion
J'aurais bien sur préféré voir les couleurs de Janson reproduites sur le papier pour lequel elles étaient pensées (proche du grain type revues Lug) mais on fait avec
 Ce sont des histoires de 8 pages (sauf la dernière, plus longue) à la fois "auto contenues" et à suivre.
 Petit clin d'oeil au traducteur, l'ami Jim Lainé, qui n'a pas eu à se fouler sur le dernier épisode. Plus sérieusement en 1998 Goodwin meurt, laissant une idée de dernière histoire que Simonson, sur le conseil de sa femme Louise, décide de dessiner sans le moindre mot, pour rendre hommage à son ami disparu. Le style est clairement très différent, bien des années plus tard, et le contraste est justement intéressant
 
 Fans de Simonson et/ou de bonnes histoires vintage, ruez vous en kiosque, pour la trad de ce recueil us