Rechercher dans ce blog

vendredi 31 mars 2017

The VERY New Mutants

 J'ai trouvé sur le net cette intéressante couv non publiée, par Rick Leonardi et Bill Sienkiewicz
 J'ai un souvenir précis de celle qui fut retenue à la place, de la main de Art Adams
 Un Adams qui a également été associé à l'encrage assez sauvage de Sienkiewicz, presque contre nature étant donnée l'approche si différente des deux artistes
 
 Ca m'a donné envie de me replonger dans les New Mutants de Sienkiewicz, ce que je ferai un jour ou l'autre en vo
En 84 l'arrivée de Bill S. aux dessins du titre New Mutants (18) avec Claremont, est un séisme comme il n'y en a quasi jamais dans le maintrseam. Même le "choc Miller sur DD" n'est pas comparable (car Klaus Janson assurait la transition à l'encrage) Ici on passe d'un style crée par Mcleod, propre, académique, gentil, à une sauvagerie inouïe. Il explose le cadre, l'approche, le dessin, l'anatomie, l'encrage...tout. Il casse les codes
Lug a eu tellement de mal avec cette "violence" qu'ils ont charcuté tous les épisodes vf, beaucoup, puis stoppé complètement la parution; 
Je me souviens avoir été très partagé à l'époque, avece des épisodes limites compréhensibles du fait du dessin barré et de la censure
Avec le recul j'aimerais vraiment relire tout ça
Claremont avait avec Sienkiewicz un partenaire proche de Barry Smith, à savoir un dessinateur fou, libre, génial, à qui il donnait une base et qui en faisait ce qu'il voulait (loin du fonctionnement habituel du scénariste)
Le dessin est expérimental, débridé, narratif puis illustratif...déjanté!
Il utilisait de tout, même de la trame intégrée
 Mélangeant approche cartoon et réalisme selon les envies et inspirations
Sienkiewicz a été, dès le début adoré ou détesté. Ce qui est bon signe
 Je me souviens bien des pages suivantes, probablement retouchées pour la vf (que je n'ai pas à portée de mains)
 
 
 
Je vais définitivement guetter d’éventuelles compil abordables en vo

mercredi 29 mars 2017

Bravo for Toth

 Je voulais inciter les gens de goûts (et les autres) à acheter cette vo, s'ils ne l'ont déjà
Idw fait un Artist' Edition de cette œuvre mythique, mais c'est super cher alors qu'une version "standard" (même éditeur) est abordable (une trentaine d'€, pour un grand format)
C'est à cause de ce coffret que je l'ai acheté...
 ou plutôt d'un tiers de ce coffret, puisque je n'ai que ce livre là (merci Laurent P)
Je vais forcément acheter, à l'occasion, au moins le 1er volume (pas sur pour le livre sur l'animation) car cette somme analysant le travail du géant Alex Toth est une merveille
 Avant même de finir ce gigantesque pavé, j'ai réalisé que si j'ai pas mal de travaux de celui que je mets dans mon panthéon perso juste après Eisner et Kubert (je sais je sais, il est numéro 1 pour certaines personnes lisant ce blog) et bien je n'ai pas Bravo for Adventure, considéré par beaucoup comme son chef d’œuvre
Lacune comblée
L'histoire ne m'a pas emballé plus que ça mais elle est divertissante. C'est assez classique, de l'aventure à l'ancienne, de bonne facture, solide (Joe Kubert fera un gros clin d'oeil bien appuyé à cette histoire d'aviateur cascadeur, à l'occasion de l'une des ses histoires dans Abraham Stone)

Le dessin est une merveille absolue. Une publication très chaotique en France (œuvre pensée puis découpée, pour Metal Hurlant, avec biens des péripéties) et enfin cette compil, en noir et blanc
Toth applique peu ou pro tous ses préceptes, à savoir le dessin réduit à son efficacité maximum
 Quelques bonus comme le fait de voir que cette magnifique pleine page ouvrant l'album...
 a remplacé celle ci, initialement prévue, mais Toth n'aimait pas pas le pantalon de Jesse Bravo (sans compter le dynamisme réjouissant de la page retenue)
 Le moins que l'on puis dire est que cette histoire coupée en 4 partie synthétise bien ce que le maitre a appliqué toute sa vie, et dont se sont emparés quelques auteurs actuels sous sa géniale influence (Mazzucchelli, Lee Weeks, David Aja...)
 Même lorsqu'il a besoin de mettre pas mal d'infos visuelles en une seule case (la 3 ici) tout reste lisible
 on sent qu'il se fait plaisir tout au long de certaines séquences qu'il a poussé jusqu'à une forme d'abstraction jouissive (regardez donc la "queue de bulle" case 4, qui suit la course de l'avion)
 Dommage que Toth n'ait jamais pu pousser plus loin ce qui aurait pu être son Spirit à lui
Contentons nous de relire ses œuvres, dont cette somme qui, si courte soit elle, est une sorte de Master Class de narration

lundi 27 mars 2017

Wrightson

 Le Maitre du Macabre a tiré sa révérence ce mois ci
Un très grand dont je ne connais pas bien l’œuvre, loin s'en faut
Je l'ai très (trop) vite classé comme illustrateur sans égal (ou presque) plus que comme dessinateur
Ado déjà,  je regardais donc ses dessins, admiratif d'une technique hallucinante, mais en restant un peu à côté
Son Frankenstein illustré me faisait régulièrement de l’œil, mais je ne l'ai jamais acheté
 J'ai lu pas mal de Bernie Wrightson sur sa période post horreur, donc la moins intéressante graphiquement, même si au dessus de bien des productions contemporaines (Batman, La Chose et Hulk, Captain Sternn...)
De sa période précédente je retiens deux choses avant tout : ce magazine qui me fascinait (dire que je n'en ai gardé aucun!!)...
 et ce dessin. Je ne saurais dire pourquoi il m' a marqué, car graphiquement il a fait mieux, mais j'ai le souvenir précis de l'avoir recopié
 Je voulais rendre un petit hommage à ce géant du pinceau (et de la plume) avec ce dessin, trouvé sur CAF, que l'acheteur a confié à différents artistes pour encrage (sur bleus)
 C'est un dessin assez sommaire (au sens Wrightsonien du terme) qui laisse une marge d'interprétation  à l'encreur. Les vraies indications de modelé/texture sont surtout sur le bras du monstre
Joe Rubinstein est très classique, propre, un peu raide, mais je le trouve intéressant et fidèle à l'esprit du crayonné
 Je ne connais pas Gavin Smith mais je ne suis pas trop emballé. Il a un trait plus spontané que Rubinstein mais je trouve les jambes du monstre ratées
 L'approche de Geof Isherwood ne me choque pas, elle est dans l'esprit des encreurs Philippins d'antan,avec quand même plus de respect pour le dessin d'origine
 Stuart Sayger se lâche, cherche une approche "free style", mais prend des libertés que je trouve étranges (le visage du gars) voire "limites" (la main tenant la hache, mise en ombre). Sauf à ce que ce lui soit expressément demandé par le commanditaire (et encore) je trouve que changer autant de choses est assez prétentieux
 On en revient encore et toujours à lui, avec l’approche qui a ma préférence, de TRES loin : 
Bill Sienkiewicz met sa patte, montre un évident respect pour le dessin d'origine, et joue avec un rendu à la Toppi
 Un Sienkiewicz qui a malheureusement trop souvent l'occasion de dessiner des collègues à lui, disparus
 Pour conclure, un dessin non publié, inachevé, comme l’œuvre.
Laurent (lefeuvre) a écrit un très bel hommage (sur FB) sur son idole. Je me suis également surpris à me demander ce que devait ressentir le dessinateur qui a toujours cherché à se rapprocher de son Maitre, sans jamais l’égaler bien sur, Kelley Jones. Et bien son hommage est en forme d'avis, intéressant, ici

vendredi 24 mars 2017

Savoir Surfer

 Pour son dessin hommage au King, à paraitre dans le livre Kirby and Me, Klaus Janson a dessiné le Maestro sur un surf (invisible sur le mini bout du dessin ci dessus, bien sur)
J'ai voulu faire un tour rapide de ceux qui, pour moi, ont compté pour ce perso emblématique de chez Marvel, qui m'a souvent laissé indifférent (à la frontière du ridicule et de la poésie) mais qui fut si bien traité graphiquement
Création de Jack Kirby donc, dans les pages des FF, repéré par Stan Lee qui le mettra en avant et en fera l'un de ses personnages fétiches
Le pinceau magique de Sinnott à l'encrage
 Une rage toute Kirbienne
 John Buscema reste, après le King,le dessinateur le plus lié au Surfer
 moins carré physiquement mais mettant bien en avant la majesté voulue par Lee
 
 L'auteur plus "moderne" qui fut le seul à m'intéresser à ce perso fut John Byrne, que ce soit dans son récit (très bien) encré par Palmer, ou au sein du titre FF dont il s'occupait (bien) à l'époque
 
 
 J'ai cru que Marshal Roger pourrait me faire suivre avec plaisir une reprise du titre en solo en 87 (Englehart au scenar) Je le lisais dans Nova. Mais non
 3 de mes dessinateurs favoris qui, le temps d'une illue, ont foiré le personnage. Zeck le fait trop musclé des épaules (sur un fond de ville hallucinant), Janson rate son dessin et Romita Jr en fait un bodybuildeur
 
 
 Pourtant, en fin de run DD, Romita Jr m'avait emballé avec son approche minimaliste sublimée par Williamson
 
 
 Alan Davis colle parfaitement à l'esprit Stan Lee
 Joe Jusko le fait briller, respecte l'idée d'un chevalier argenté, avec l'approche qui est ce que je déteste le plus, ou presque, dans la peinture de comics
 Côté vf, j'avais trouvé ces couv marquantes
Mitton
 Mitton bis
vf/vo (cf retouches)
 
 Jean -Yves Mitton seul au dessin d'une unique aventure made in France (dire que je ne l'ai jamais lue!)
 
 J'aimais beaucoup cette 4ème de couv de notre JYM national
  Tandis que son dessin sur cette couv, même si intéressant, me renvoie trop à la pire période de saccage/auto censure vf (entre autres des DD de Miller/Mazz)
 Impossible de finir ce tour de France du surfer sans évoquer celui qui ouvrit une voie : Moebius (sur scénario de Lee bien sur)