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mercredi 31 janvier 2018

Angou'18 !!!

 Encore une excellente virée à Angoulême!
Merci à Raph et ses Editions, bien filmées sur l'image ci dessus (avec Denis Bodart capillairement proche de l’éditeur, mais je ne peux me moquer) , à Julien Maffre pour le studio...
Un petit compte rendu bien incomplet car j'ai pris trop peu de photos
Rien par exemple sur les soirées un peu arrosées, surtout une assez mémorable avec la bande des adorables belges (mais est ce un mal qu'il n'y ait pas de photos?) C'est toujours frustrant car il y a plein de choix à faire en terme de temps/dispo...Pas pu voir de conf par exemple, même si j'ai pu papoter avec deux des Xaviers qui en faisaient
Vu plein de monde mais raté autant probablement...
3 amis pris sur le vif entre deux dédicaces et/ou balades, resto, pub... 
De gauche à Droite Thierry Martin, Raph Wacker et Momo (Mauricet, DC guy)
 Un gars, flou, qui passait dans le coin juste pour se curer le nez
 Mon Storyteller plutôt super bien entouré. En plus des livraisons prévues j'avais apporté les 6 derniers exemplaires mis de côté pour le festival. Tous partis (salut Johann, ravi de t'avoir croisé)
Le micro retirage arrive, plus d'infos bientôt (ce vendredi, mais chuuuut)
 Points forts d'Angoulême : les expos. Je ne me remets pas d'avoir raté celle sur Morris et de Watterson, mais celle sur Eisner l'an dernier m'a ravi pour un moment
Pas pu voir celle de Mister President Cosey, mais superbe découverte avec les planches de fou de Steve Cuzor (du coup son "5 branches de coton noir" est vite allé sur ma pile à lire)
Techniquement à couper le souffle (et pour épater en même temps Denis Bodart et Thierry Martin il faut un petit niveau quand même)
 Presque pour faire plaisir à un artiste aussi sympathique que Corse, j'ai vu celle sur l'homme qui loupa la présidence de l'an prochain, Emmanuel Guibert. Et là encore, épaté! Quel talent, et quel dommage que les repros en livres atténuent autant l'émotion ressentie devant certaines planches (ce qui n'empêcha pas "La Guerre d'Alan" de rejoindre ma pile)
  J'ai peu lu de BD de Tezuka mais assez pour savoir ce qu'il représente (être comparé à Hergé ou Disney est un indice)
Plein les yeux là également
  Presque du Watterson sur celle ci
  Très agréable surprise avec l'expo quasi cachée du duo Keraskoët
 Enfin, de jolies choses à l'expo sur Venise mêlant peintures classiques et auteurs de BD modernes (ici un Manara bien sur choisi au hasard)
 Deux petites dédicaces juste parce que ce furent les premiers Fils de Crao par leurs auteurs (et non Messieurs, il n'est pas censé être une version mélant juste Blueberry et Patrick Juvet! quoi que..)
Mon seul rdv du week end programmé à l'avance (content au passage d'avoir fait la connaissance de Mister Urban François Hercouët) avec l'un de mes rares coups de coeurs comics de ces dernières années : le grand Marcos Martin
Quel plaisir de papoter un moment avec lui, même si son anglais surpasse allégrement le mien 
Conclusion avec l'un de mes autres coups de coeur "récents" mais en Franco belge cette fois : le magnifique cadeau d'un Pierre Alary qui semble m'avoir confondu avec le Monsieur qui a co créé l'univers Marvel!


lundi 29 janvier 2018

Frenz and Tom Palmer

 J'ai déjà montré cette magnifique pleine page de Ron Frenz et Tom Palmer
Je viens de voir, sur CAF,le découpage de Frenz! 
Impressionnant boulot du grand Palmer!
Bien sur il s'agit très officiellement de découpages, et non pas de crayonnés (le tarif n'était pas le même)
Frenz était plus cartoony, plus exagéré (cf le rictus/bouche) Palmer est plus "réaliste" et magnifie le tout avec sa science de l'encrage et de l'utilisation du papier à trames (papier spécial, sur lequel il a forcément refait le dessin, d'où l’existence des deux originaux)
Regardez le mot en haut de la planche, à destination de Tom Palmer : celle qui signe est Louise Jones (futur Simonson), éditor. Elle note que si le délai de livraison n'est pas respecté (on l'imagine très serré) elle sera obligée d'utiliser une histoire toute prête déjà faite (il y en avait toujours, hors continuité, en ces temps où un mensuel sortait toujours...tous les mois). Elle précise avec humour que cette histoire est retenue en otage par Virginia (Romita, femme de... et mère de..traffic manager à l'époque)
Une autre époque

vendredi 26 janvier 2018

Storyteller soon

Pas de vraie entrée aujourd'hui
Je suis dans le train pour Angoulême quand vous lisez ces lignes (si vous les lisez à l'heure de mise à jour du blog bien sur)
J'avais mis de côté, à la demande d'un éditeur de beaux et petits tirages Black and White, quelques numéros (très peu, 5, ils sont lourds dans la valise) qui seront donc sur le stand de ces Editions
A mon retour j'annoncerai le (tout) petit tirage complémentaire à venir et les modalités de commandes...
Ca me permettra de frimer en donnant les réactions des auteurs m'ayant aidé (sauf le principal intéressé, Jr, puisqu'il est en congés loin de sa maison pour l'hiver)
A suivre

mercredi 24 janvier 2018

Batman pour enfants?!?

 Cet annual de 1994 est passionnant parce qu'il invita des auteurs connus, plutôt par un lectorat ado/adulte, sur un titre officiellement à destination des enfants
John Byrne (avec Burchett) a modifié son trait pour partir vers quelque chose plus de cartoony tout en restant reconnaissable
 
 C'est, oh surprise, le travail de Klaus Janson qui m'a interpellé
Il a tenté de simplifier son trait, légèrement, en restant TRES reconnaissable
 
 Le vilain perd quand même en crédibilité en raison d'un trait penchant assez maladroitement vers l'enfantin
 L'intérêt réside, pour moi, dans le fait qu'il laisse rapidement tomber cet essai de formatage pour repasser en mode noir, et je ne vois pas ce qu'un éventuel lecteur enfant peut y trouver à redire (bien au contraire)
 Des pin ups sont fascinantes car Dave Gibbons édulcore un dessin qui peut déjà largement, à la base, convenir aux yeux d'un enfant. Pourquoi changer?
 Pire encore avec un Kelley Jones qu'on peine presque à reconnaitre
 Kevin Nowlan ne change quasi rien
 Mike Mignola encore moins (à part la signature :) et c'est malin car les petits peuvent largement encaisser ce genre d'approche qui ne peut que les éduquer
 Papi Alex Toth sonne le rappel, indiquant avec maestria qu'un bon dessin est un bon dessin, pour tous les âges

lundi 22 janvier 2018

Couv de Jr

 Je n'ai pas mis dans mon JRjr Storyteller toutes les pages que j'ai de lui au crayon (le livre aurait fait plutôt 500 pages que 300) J'ai mis quelques couv, les  plus belles, mais pas toutes.
En voici en bonus
Miki a mis à l'encre, du mieux qu'il le pouvait, ce crayonné rapide, et White a fait le plus gros du rendu à la couleur
C'était pour un mini comics du Dark Knight III, dont les pages intérieurs furent découpées par JRjr et terminées par Miller
 Toutes les couv suivantes viennent d'un mois spécial Romita Jr chez DC, à l'occasion duquel il a fait une majorité des couv des comics qui paraissaient. Elle ne font pas partie de son meilleur boulot, même si certaines sont très correctes. L'encrage fut confié à Hanna, Miki et Janson. Il n'y en a là qu'une partie

 

vendredi 19 janvier 2018

DDFMKJ

Attaquer une année sans Miller/ Janson!? Allons donc!
Sur un forum us j'ai vu passer des commentaires sur cette période bénie de DD, dessinée par Frank Miller et encrée par Klaus Janson
Un gars disait avoir appris il y a des années, par un zine us Back Issue, que sur la fin du run Janson dessinait et encrait sur des roughs de Miller. Déjà je fus amusé car c'est moi qui avait écrit cet article en 2006, puis un peu agacé car le type relativisait en disant que malgré tout il lui semblait que ce n'était pas le cas de l'épisode avec Elektra gravissant une montagne. Il déduisait du fait que, sur la dernière page, les deux signatures étant identiques, Miller avait forcément poussé son dessin, et Janson "uniquement" encré.
 Erreur. Miller a signé au même niveau que son "encreur" uniquement pour un souci d'égo, mais c'est bien sur des rough que Janson œuvrait sur cet épisode aussi
J'ai la flemme de rechercher les repro et de les scanner mais je vous mets une photo d'une page de mon vieux mag DD qui prouve la chose. Du découpage, certes un peu poussé peut être, mais du découpage quand même

mercredi 17 janvier 2018

Mon Traître!!!

 Je n'ai plus des tas de coups de cœur en BD actuelles. L'âge peut être, une forme d'exigence et d'évolution de goût, le fait que je lise plus de BD anciennes que nouvelles bien sur, que je cherche à redécouvrir du patrimoine...Bref qu'importe. 
L'une de mes BD préférées de l'an dernier était la première entièrement écrite et dessinée par l'auteur, tout en étant une adaptation: Nam-Bok.
Et bien cette année débute par un énorme coup de cœur, qui est la première BD entièrement écrite et dessinée par l'auteur, tout en étant... une adaptation!
Je n'ai pas lu le livre dont il est l'adaptation, par le (grand) journaliste Sorj Chalandon
 Je suis nul en pitch et en scénario, d'autres sont bien meilleurs que moi pour analyser des histoires, comme chez Bruce
En gros, Chalandon a changé les noms et des âges mais il parle de son histoire à lui, dans le cadre de celle de l'Irlande du Nord et de son conflit avec le gouvernement britannique. Il fut (très) ami avec un membre de l'IRA, qui s'avère avoir été un traitre pendant plus de 20 ans
Je ne peux pas dire qu'on referme le livre en sachant bien plus de choses sur le conflit car ce n'est pas le propos et parce qu'il n'y a aucun discours dogmatique, ou de prêche. Nous sommes positionnés du côté des combattants Irlandais mais sans manichéisme (cf une très belle courte scène avec la mort d'un soldat UK)
Le propos est l'humain. C'est une histoire d'hommes et de femmes, d'honneur, d'amitié, de fraternité, de vie, de mort..Transposer cette histoire ailleurs me parait tout à fait envisageable tant l'intrigue accorde surtout de l'importance à ces thèmes humains.
Qu'une adaptation soit une béquille, ou pas, pour un auteur qui se lance en solo, je ne sais pas, mais en tout cas comme Thierry Martin l'avait fait pour Jack London on voit que Pierre Alary a viscéralement intégré le texte de Chalandon
Mais il n'y a aucune fidélité sclérosante. Adapter c'est trahir, au moins un peu, alors on ressent des probables libertés, des coupes éventuelles. Des adaptations quoi! Nécessaires
Pas mal de voix off, qui nous rapprochent du ton d'un roman, mais aussi des dialogues bien sentis.
Pierre est l'un des auteurs dont j'admire le dessin depuis pas mal d'années. Il a été meilleur en dessin pur, ailleurs (tiens, c'est ce que je disais sur Nam-Bok, je radote ou c'est un constat?) C'est une bonne chose car la frime aurait désservie le propos. Silas Corey en mettait davantage plein les yeux mais le scénar de Nury l'exigeait, ou du moins le permettait. Dans ce gros pavé là ,le trait sert le texte, le roman. J'ai rarement ressenti un auteur se mettre tant au service d'un texte.
'tention le dessin est super bon. Il est juste moins "épatant", sans frime.
Un exemple de page avec sa mise en couleur si importante et qui, elle aussi, ne fait que servir l'ambiance et l’atmosphère voulue
 Pierre fait partie des excellent dessinateurs qui ont intégré le numérique, et bluffe une bonne partie des lecteurs (quoi, y a pas de pages avec l'encrage fait à la main!?!)
Il a eu la gentillesse de me passer une page et ses différentes étapes, du rough au dessin plus poussé, puis finalisé et enfin mis en couleur
On sent qu'il a potassé un sacré moment avec de poser le stylet sur la tablette, tant le rough initial est déjà là avec tout ce qu'aura la page finie.



 Soin du découpage, des cadrages, des plans, des impressions laissées...
Très gros coup de cœur donc, et je ne peux que donner mon ressenti perso : il est TRES rare qu'une fois une BD finie j'y pense encore (surtout que souvent, lisant tard le soir, j'oublie même la fin!) Et bien cette histoire là est restée un moment dans le noir, à tourner dans ma tête.
Une petite histoire dans la grande.
Un petit bout d'humanité qui parle à tous les lecteurs

Pour conclure, la couv, très bien choisie, en deux versions non finies