Rechercher dans ce blog

mardi 22 juin 2021

Rythme d'Elektra

 

Un (tout) petit moment que je n'avais pas évoqué ce petit chef d'oeuvre qu'est Elektra Lives Again

Miller a beaucoup refait de pages, beaucoup jeté et il y a donc des pages entières non utilisées

Celle ci m'a beaucoup intéressé

Voici l'une des  nombreuses belles séquences du livre : Matt rencontre Alice, ils couchent ensemble, Matt se lève, pense à Elektra et saute dans le "vide" pour la rechercher

Je vous incruste dans la scène la page non retenue

Intéressante, belle ("Ne t'inquiète pas Alice, retourne te coucher, ce n'est qu'un rêve") mais elle cassait le rythme, à la fois en terme de cases/découpages et de voix off interrompue


dimanche 20 juin 2021

Chameleon Baker

 

Nous avons évoqué, il y a peu de temps, la rapidité délirante d'éxécution de Kyle Baker
J'aime beaucoup cet artiste inclassable
Voici un survol très rapide car sa prod est incroyablement riche

En tant qu'encreur il avait une approche Sienkiewicz/Janson, que j'ai toujours apprécié
Epais, organique, saturé en masses noires
Extra sur Mike Harris

Au moins aussi bien sur Byrne, que l'on reconnait malgré la lourde patte de l'encreur


Intéressant travail de textures sur le classique Sal Buscema
Ma préference : le duo avec Silvestri, qui a été détruit juste avant (ou après?) par Coletta 
Quelle claque en découvrant l'approche Jansonienne de Baker dans mon Spidey vf




En tant qu'auteur complet il est terriblement versatile
Jel'ai découvert sur Why I hate Saturn. pas adoré mais apprécié assez pour le suivre de plus ou moins près

J'ai lu sa série de comics autobio sympas



C'est un cartoonist à l'aise dans bien des genres, dont le gag






je n'ai pas lu Plastic man mais ça semblait fun

J'ai bien aimé son adptation de la vie de Nat Turner (encore un changement, très bon, de style)



Son Shadow (comme Saturn) était trop "à la Dave McKean" pour moi mais le grand écart est impressionnant avec une autre utilisation de la couleur

Il fut révolutionnaire (avec un scénariste pour le coup) sur Cap, bien avant que ce ne soit à la mode
J'ai raté cette série qui me fait de l'oeil

A la couleur/peinture il touche aussi le gars



Selon les périodes et les genres il y a plein de bonnes influences chez Baker : Bill Sienkiewicz, Bill Wray, Howard Chaykin, Jack Davis, Dave MKean...
et je ne parle que du dessin
Côté histoires c'est un auteur engagé au sens noble du terme : de son temps, pour ses convictions, mais avec talent et en divertissant en même temps

jeudi 17 juin 2021

Pause hexagonale

 

Retour aux USA dès lundi, mais aujourd'hui deux albums français qui, selon moi, méritent d'être exposés (à ma petite échelle)

L'un évoque la France avec une trait un peu ricain , et l'autre évoque les usa avec un trait français, même si aujourd'hui chaque genre se mêle à l'autre

Très agréable surprise


Je suis le travail de Benoit Springer d'assez près depuis de nombreuses années

S'il était resté  avec son trait musculeux à la Conan de ses débuts j'aurais lâché rapidement, mais il a changé, s'est mis à expérimenter, à moduler son approche graphique et à changer de thèmes, souvent

J'ai à peu près tout ce qu'il a pu faire

Cette adaptation de Victor Hugo, avec Sévrine Lambour, m'a conquis

J'ai complètement retrouvé mon ressenti de la lecture d'origine, un peu ancienne

L'art du découpage, des attitudes corporelles, de l'encrage...tout est pesé et tout fonctionne parfaitement

Ne parlons même pas du sujet, universel et intemporel, que tout le monde doit connaitre



La colo, par le duo aux manettes, est bien, mais quand je vois des bouts d'encrage sur FB je me dis que si c'est n'est pas déjà prévu il faut absolument sortir une version n et b

L'encre sur le papier à grain...miam



Les USA vus par Bruno Duhamel


Là encore je suis tout ce qu'il fait, et depuis qu'il oeuvre en solo chez Bamboo c'est un sans faute, avec quasi une livraison par an, sur des thèmes à la fois "grand public" et personnels

Il fait toujours en sorte de distraire avec une histoire bien construite et agréable à suivre, mais il place toujours des thèmes sociétaux et des sujets qui semblent le toucher de près : la solitude, l'inadaptation, le vernis social, les medias, la marginalité...

Ici on suit un cow boy qui n'en est pas un mais qui en est un quand même...Je ne dévoile pas et vous laisse découvrir

les couleurs nous rappelent à la fois que c'est la vraie vie et du "carton pate"


La partie "vrai western" joue avec les codes, et la couleur change pour l'occasion


Un wip montré par l'auteur, du rough à la colo

Ce n'est pas un reproche et je ne saurais véritalement l'étayer mais pour le suivre donc depuis longtemps j'ai une petite frustration : je sens qu'il en a sous le pied et serait probablement en mesure de se lâcher un peu plus au dessin. Il reste sage et, surtout pour les perso et leurs attitudes, il se maintient dans une zone apparente de confort que j'aimerais le voir bousculer un peu.
Je suis certain qu'il pourrait surprendre davantage, peut être en poussant moins son crayonné, voire en passant du rough à l'encrage, ou alors en mettant plus de "folie" dans le découpage

Ce n'est qu'un ressenti perso et son travail reste très bon

Et puisque c'est dans 2 jours...

Tant qu'à faire, offrez un package avec Claude Gueux


mardi 15 juin 2021

Bien beaux FF

 

La "trilogie Galactus" fut l'un des points forts d'un mythique, et long run, des FF par Lee et Kirby

Grace à l'éditeur Tom Breevoort nous avons accès à ce que les fans connaissent déjà via le mag Kirby de Twomorrows, mais aussi à des comparaisons crayon/encre

Regardez la beauté des crayonnés du King (et ses célèbres notes dans le marges)



Le plus intéressant : la comparaison que montre Brevoort, avec l'encrage de l'un de ses meilleurs encreurs, Joe Sinnott

Un grand respect.

 Juste une chose étrange : les modif subtiles sur Jane/Sue, et celles moins subtiles sur le visage de Reed (pour qu'il soit "on model" à la Stan Lee)