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mercredi 7 août 2013

LE livre II




Oui je sais, je vous ai déjà fait le coup avec LE livre de Will Eisner, à avoir absolument (A Contract with God) seulement voilà, j'ai relu celui qui reste mon favori (après New York) : A Life Force, et la claque est la même, voire supérieure

Avec ce premier récit complet tournant autour de l'humain et des relations interpersonnelles urbaines, Eisner est alors au sommet : Il a encore des "restes graphiques" de ses prouesses de la fin du Spirit, et il est déjà sur plus de fond que pour le Spirit; Le mix parfait. On suit Jacob, juif brusquement désœuvré, qui voit sa vie comme celle d'un cafard. Tout se complique, les intervenants se multiplient, mais tout reste clair et on est happé par une lecture universelle (malgré la judaïcité omniprésente) 
Un récit léger et profond à la fois c'est quelque chose. Et lire, lors de la première parution, que Crumb est sorti de sa réserve légendaire pour louer l'album et dire qu'il le motive pour continuer à faire des livres...no comments
Quelques pages



J'ai cette version. Etrange choix de couv que cette reprise de page intérieure, mais ça fonctionne
Il en existe pas mal d'autres, en vo, mais jamais sous une couv inédite, ni exceptionnelle (la première aurait éventuellement ma préférence)
Celle ci est la compil, post mortem, "définitive" de l'oeuvre du maitre. Elle fait partie de ce travail, un peu artificiel à mon sens, de réunion des livres par thème. A Life Force est dedans
En vf Delcourt suivra, créant de belles et grosses trilogies thématiques, mais A life Force est un peu à part et peut se trouver seul

Bonus sans lien, un dessin trouvé sur le net, probablement pour un festival : pas classique de réunir sur une même feuille Eisner, Perez et Aragones

2 commentaires:

Lefeuvre a dit…

Marrant : dans le dernier dessin (autoportrait d'Eisner dessinant le Spirit), il se représente en un portrait "déguigandé" du commissaire Dolan !
Alors qu'il était encore jeunot (la trentaine) quand il a arrêté le Spirit, et qu'il s'est souvent représenté comme un jeune homme élégant (dans "Le Rêveur", par exemple), il se dessine là en vieux ventripotant et négligé en train de dessiner un Spirit.

Jour de déprime, Will ?

Philippe Cordier a dit…

Il a souvent dit qu'a ses debuts il ressemblait au spirit, puis avec le temps au commissaire :-)