Si on doit retenir le mot qui revient le plus c'est ...controversé
Et c'est rien de le dire
Peu de critiques sur le scénariste mais énormément sur l'éditeur en chef de Marvel
Personne n'a la vérité absolue, et encore moins nous les lecteurs, même les plus informés, qui n'avons pas vécu la période de l'intérieur
Ce qui est sur est que son management "de fer" a créé bien des conflits et des inimitiés, ainsi que des départs (Byrne, Colan, Wolfman...) mais qu'il avait aussi bien des soutiens (dont son ami, le décrié Vince Colletta) et que sous sa direction Marvel a gagné en stabilité, en régularité
Il avait une vision claire et nette de ce que les comics Marvel devaient être. De ce qu'il a pu en écrire j'ai tendance à carrément la partager
Chacun donnera sa version, la mienne est que son Marvel correspond à mon Marvel d'enfance, à savoir DD de Miller/ Janson, Les FF de Byrne, Thor de Simonson... Géant!
Et surtout, grosse madeleine, car si on peut ergoter sur l'intérêt réel du scénario (de Shooter), ce cross over en a lancé d'autres et ce fut pour moi un éblouissement, une révélation, un tsunami, en vf d'abord puis en vo
Il a scénarisé une épisode assez surréaliste avec DD qui retrouve la vue grâce au Beyonder puis qui la refuse
Etrange mais assez poignant
dessin d'un futur génie, en qui Shooter décelait un potentiel mais qu'il avait rembarré avant
Je connais peu sa période Valiant, et, en gros, post Marvel mais je le remercie pour ce que Marvel fut pour le gamin que j'étais
Je suivais, un temps, son blog qui était passionnant
(évoqué là)
Deux américains parlent, dans le Shop Talk de notre numéro de Black & White Stories de fin octobre et ils évoquent, en bien, avant sa disparition, les leçons de... Jim Shooter
2 commentaires:
Jim Shooter, paix à son âme, a toujours suscité chez moi des sentiments mélangés...
En dehors de Marvel (comme tu fais le focus ici très naturellement sur la Maison des Idées), je suis admiratif du gars qui fit partie de la cohorte des scénaristes "petits génies", souvent mineurs, qui fleurirent chez DC Comics dans la deuxième moitié des années 60 (pour les autres, je pense comme cela à Gerry Conway ou Cary Bates).
Scénariste de la Legion et soutien de famille à 15 ans, il fallait le faire !
Le Shooter des années Valiant ne me rappelle pas de bons souvenirs par contre.
Je me le rappelle souvent mégalo, tel qu'on le constatait chez Marvel de manière évidente à l'époque du Beyonder.
Comme tous les bons tyrans d'entreprise, lorsqu'il fut viré de sa propre création (là, je pense, dans un tout autre domaine, à Steve Jobs), je me rappelle la deuxième salve de foin que fut Defiant, puis la troisième, Broadway comics ("Fatale", hihi, quelle daube !).
Mais pour sa période Marvel, puisque c'est le coeur de ton article, là, c'est sûr qu'il y aurait tant à dire, en bon et en mauvais !
Moi-aussi, je préfère retenir qu'on eut, du coup, à son époque, Claremont & Byrne sur les X-Men, Byrne sur les Fantastic Four, Miller sur Daredevil, Simonson sur Thor, etc...
Et retenir aussi que si on parle souvent de ceux qui partirent sous son règne, ces mêmes exilés revirent dans les années qui suivirent son limogeage (Byrne, Colan, Kane et même Wolfman, dans une moindre mesure).
je reconnais que je n'ai ressenti aucun intérêt pour tout ce qu'il a fait après Marvel. Le blog qu'il a tenu assez longtemps, jusqu'à il y a une dizaine d'années, était absolument incontournable Evidemment à son honneur mais si 50% de ce qu'il disait était vrai ça force le respect quant à sa vision. Que autant de run mythiques aient eu lieu sous sa "présidence" est forcément significatif. Il a été le premier "non créatif" (si je ne prends que le rôle d'eic) dont j'ai remarqué le nom, c'est un signe aussi, Le second fut Ralph-pas Karate Kid-Macchio qui, lui en revanche n'a que des louanges de la part de tous les auteurs avec qui il a bossé sur des décennies
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