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mercredi 14 mars 2018

festival du griffu

 Petite sélection de couv de notre Serval préféré. Des couv qui me renvoient à d'excellents souvenirs, et peut être en sera-t-il de même pour certains d'entre vous
Le lancement d'une série à son nom à la fin des années 80  fut une joie immense pour moi à l'époque
Avec Claremont Buscema et Williamson qui plus est. Un régal
 Le deuxième épisode m'a ravi avec un encrage, juste pour un numéro, de Klaus Janson
 Le niveau ne baissait pas, et cette couv était au top à mes jeunes yeux (action, dynamisme, fluidité...)
 Sienkiewicz arrive à l'encrage des pages intérieures, traumatisant, dans le bon sens, les crayonnés de Big John
 Nouveau traumatisme quelques mois plus tard avec THE John Byrne, encré par Janson, sous une couv 100% de sa main, ultra iconique
 Jamais une série n'aura (depuis DD) connu autant de belles choses sur la durée. Une baisse de régime après le départ de Byrne? Hop, Hama/Silvestri/Green arrivent pour le meilleur des runs
 Fin des festivités avec ce numéro  50, à la couv gadget/découpée, qui marque le début de la fin pour Silvestri et le titre
50, c'est déjà beau
 Bien plus tard, séisme avec Millar/Romita Jr/Janson, pour un passage ultra puissant et graphiquement très bon
 On arrête avec le titre solo mensuel (pour moi en tout cas) pour quelques pépites plus anciennes
LE livre fondateur de ma "culture Serval"
 Une compil des Marvel Comics Presents, qui va me prouver, avant le lancement du 1er titre solo, qu'un vétéran faisant de simples roughs (Buscema) et un encreur génial (Janson) encrant TRES vite peuvent malgré tout donner une histoire efficace, blindée de fureur graphique
 Excellent récit, avec l'essence du perso, par Alan Davis
 Début d'une histoire, découpée alors en tranches, qui va être la pierre angulaire des décennies à venir pour Logan. Un bijou à bien des niveaux
 BWS avait déjà régalé ses fans (avec Claremont) sur ce titre (Serval d'un côté, DD de l'autre)
 L'un de mes Mignola favoris. Simonson rend hommage aux pulps et à Tarzan au scénar. Mignola fait un clin d'oeil à Frazetta sur la couv peinte et nous ravit à l'intérieur
 On boucle la boucle avec le même épisode que celui montré en première image (Buscema/Williamson), mais avec la couv de la vf, superbe, par Ciro Tota

lundi 12 mars 2018

Jeune Silvestri mutant

 Relisant, en partie, des bouquins écrits par Tom De Falco sur ses années Marvel je suis tombé sur une itw de Chris Claremont, datant d'une quinzaine d'années
Adepte, à l'époque, d'une certaine langue de bois il euphémisait sur certaines choses, comme le fait de dire que selon lui Romita jr était en développement sur les X-Men (ce qui n'est pas faux), et que travailler sur des perso seuls était plus adapté pour lui (pour éviter de dire qu'il n'aimait pas son travail sur les mutants) 
Il évoque à un moment Marc Silvestri, et dit qu'il a apprécié son travail, tout en étant frustré de voir à quel point il fut meilleur sur Wolverine (avec Larry Hama au scénar) qu'avec lui sur les X-Men
Là encore ce n'est pas faux mais cela m'a remis en mémoire ces périodes, d'insouciante jeunesse, et je réalise que ses deux runs, Uncanny puis Wolverine sont gravés dans mémoire. De loin le Silvestri que j'ai préféré
Le trait personnel (clin d'oeil à Frazetta sur cette couv) de Silvestri (bien encré par Dan Green) s'adaptait à toutes les intrigues de Claremont, avec ou sans pathos
 
 sublime couv
 un dessinateur également à l'aise sur des épisodes légers, de détente, comme celui ci "à la Pretty Woman"
 
 L'un de mes épisodes favoris reste celui qui se cache sous une couv hors du commun
 Un rappel au passage de la grandeur de l'un des meilleurs lettreurs us, Tom Orzechowski
 et un sens de la couleur excellent de Glynis Oliver, usant d'une palette réduite et d'une impression cheap, avec un talent inouï (je n'ose imaginer les effets d'ordi et de textures inutiles dont nous "régaleraient"  des coloristes actuels)
 Il est vrai que sur le perso en solo, Silvestri est encore monté d'un cran
 Hama/Silvestri/Green : golden/red team
 
 
 Malheureusement sur la fin de son run, Silvestri avait la tête dans les "Images" et changeait son style pour coller à ce qui devenait la mode initiée par ses amis Liefeld/Lee/Williams, forçant son trait dans cette mauvaise direction, mais nous en avons déjà parlé

vendredi 9 mars 2018

Tous sur un train

 Sur cette photo de 1978 George Perez (dont je confesse n’avoir jamais apprécié le travail), à côté de John Byrne, pointe du doigt l'excellent editor (retraité depuis 2011) Raph Macchio
Mais ce n'est pas le seul qu'il pointe sur cette couv qu'il a dessiné il y a longtemps
Encrage par celui qui est probablement à l'origine de la majorité, voire de toutes les citations sur ce train : Terry Austin
Des tas et des tas de noms, du marvel Bullpen, editor, assistant editor, scénaristes, dessinateurs...
 Plus facile à observer en noir et blanc
Marrant de voir des noms comme Karen Berger, qui va ensuite créer la mythique ligne Vertigo chez le concurrent
Sterno n'est pas une faute de frappe mais le surnom de Roger Stern. Par contre des fautes, il y en a : Milgrom sans r, Claremont avec un i après le a...
A vous de jouer à "où est Charlie" et de trouver tous les noms?

mercredi 7 mars 2018

Jr vu par...

P
 Petite frustration concernant mon bouquin de crayonnés sur Romita jr : le principal intéressé ne l'a pas encore vu!!! Il a quitté sa maison de NYC en novembre, pour passer l'hiver sur la côte ouest, et ne rentre que fin mars. C'est là qu'il découvrira la bête qui l'attend depuis fin décembre
Bon les retours sont tous positifs donc je suis content, mais quand même, j'attends le sien
Parmi les nombreux retours il y en a qui m'ont marqué, par leur gentillesse, et certains (3 ou 4) m'ont ravis car évoquaient une absence d'intérêt pour une grande partie de la carrière de Jr, et une découverte du talent du dessinateur en lisant le livre!
Des auteurs, de différentes nationalités, m'ont aussi commandé un exemplaire, se disant fans et curieux de voir les crayonnés
Parmi les Franco Belge je me permets de copier/coller ici quelques lignes de Pierre Alary car il a mis des mots sur des choses que je ne nommais pas ainsi :
"...ce mec est quand même un grand de grand .outre la force de son trait, il met toujours super bien en place les twists de ses corps , les directions et les perspectives de ses anatomies …c’est un très grand dessinateur . il ne triche pas beaucoup , malgré le temps imparti pour faire ses pages..."
J'aime bien cette analyse
Je mets aussi là l'une des pages que m'a envoyé Scott Hanna. Il a encré JRjr plus de 10 ans, et fait partie de ses encreurs corrects. Respect sans dénaturation
Avant d'accepter d'encrer Jr pour la première fois il a demandé à se tester sur une couv
la voici
Malheureusement il n'a pas retrouvé l'encrage mais le crayonné est impressionnant. Pas facile comme baptême du feu, avec tant de zones de gris

 Il s'est est plutôt bien sorti mais il doit être frustrant de voir la version imprimée recadrée est juste barbouillée d'une seule couleur, avec des traits enlevés en "color hold"

Un p'tit bout du DD que j'adore en conclusion

lundi 5 mars 2018

Mon vieux Magneto

 Une entrée sur "mon Fatalis" m'a donné envie de montrer "mon Magneto", au moins graphiquement, puisque ce sont les deux seuls "vilains"qui m'ont parlé, depuis l'enfance
Je radote, je ne connais rien de ce qu'est devenu le perso depuis au moins 15 ou 20 ans, mais sur la période que je connais il avait un point commun avec Doom/Fatalis : la grandeur et une forme de complexité/ambiguïté passionnante
Lee/Kirby sont, une fois de plus, à l’origine de la chose, avec un manichéisme voulu par l'époque
 Un costume simple, bien pensé et très efficace...
 j'aimais assez la version de Cockrum
 mais la meilleure reste, pour moi, celle de Claremont/Byrne/Austin, à tous les niveaux possibles
 Une part de nostalgie me fait apprécier le Magneto de Shooter/Zeck/Beatty dans les Guerres Secrètes

 Je dois dire que si ensuite Jim Lee ne m'a pas toujours emballé, sur les Uncanny X-Men il était super bon et son Magneto avait la classe, la puissance
 Lors de la relance du titre Jim Lee était excessif (et Claremont ne lui servait alors plus de frein/garde fou) mais j'accrochais toujours à sa vision du maitre du magnétisme (quel pouvoir fascinant, au passage)
 On sent bien arriver tous les excès de ce que sera Image en terme de muscles hypertrophiés et de finition minutieuse accordant plus d'importance au détail qu'à la lisibilité, mais ce genre de scène me plaisait malgré tout beaucoup...
 surtout ce visage, qui me fascinait, bien que loin de l'idée de "mon Magneto" (trop beau gosse bodybuildé, mais ce dessin me captivait)
 En terme de costume il y a eu du moins bon que l'indépassable design initial
 C'est Romita jr qui eut à gérer le pire de tous, celui ci, à l'occasion, sur cet épisode, d'un mythique trip à Paris pour son procès (trip qui fit venir l'équipe créative en "repérage" en France APRES que l'épisode soit dessiné!)
 le même JRjr, bien des années plus tard dessinera une confrontation, orchestrée par Scott Lobdell, très intéressante entre les frères ennemis Erik et Charles
 
Une version trop musculeuse, lors d'un énième retour du "méchant Magneto"
 
Despote, victime, ami, professeur, philosophe, mentor, chef d'équipe, bourreau...ce pendant noir du professeur Xavier, plus proche de lui qu'il n'y paraissait, m'a ravi pendant des années par son ambiguïté savamment gérée par le Deus Ex Machina de mes X-Men, Chris Claremont

vendredi 2 mars 2018

300...fois 2

 En dehors de quelques très rares et ponctuelles fulgurances graphiques, Frank Miller n'est plus que l'ombre de ce qu'il fut (mais je l'ai tant aimé que je continuerai à la suivre, quoi qu'il fasse)
Qu'il redessine de temps en temps du Batman ou autres franchises, pourquoi pas, mais le voir envisager d'attaquer des choses perso, qu'il lui venaient des tripes, comme Sin City ou 300, m'inquiétait un peu
A juste titre
Voici Xerxes, la suite de 300
Sur une illue, promo, il peut (relativement) donner le change
 Sur du narratif ça va vite se corser
Son trait s'est simplifié depuis son travail sur 300, plus par facilité et/ou faiblesse,que par choix artistique, et ça se voit
Le souci majeur est que ce type de trait, assez ouvert (malgré un peu de noirs sur celle ci) nécessite un travail de mise en couleur adapté
or Alex Sinclair n'est pas Lynn Varley, loin s'en faut
Il traite l'absence de volume des dessins de Miller avec des effets informatiques tout juste bons pour du mainstream à la Jim Lee
 Le pire est à craindre si la page suivante est représentative
L'arbre est presque sous entendu, or la couleur charge sa finition à outrance, marquant fortement et artificiellement sa séparation avec le fond (et que dire de l'herbe sur photoshop!)
Les perso ne sont pas en reste, avec des halo faits sur ordi, des essais de volumes excessifs donnés sur des zones plates... Sinclair fait ce qu'il peut mais son travail ne parait pas aller dans le sens d'un dessin déjà assez léger (même si un peu au dessus de ce que des prestations récentes de Miller pouvaient laisser craindre
 Je ne juge pas du scenar mais graphiquement 300 était bien au dessus
Certes Miller utilisait déjà beaucoup plus la plume que le pinceau mais il jouait des épaisseurs de traits, ce qu'il ne fait quasiment plus
Et la couleur, à la peinture, était exactement ce dont le dessin testostéroné avait besoin en terme de profondeur
 
 
Attendons de juger sur pièce mais l’appréhension est légitime