Tolérance

 Je n'ai pas réellement d'avis sur le fait que DC (ou tout autre éditeur) fasse un spécial LGBT, ou que tel ou tel perso ait telle ou telle inclinaison sexuelle. Je pense que tous les auteurs devraient pouvoir écrire tous les styles d'histoires, et le lecteur choisit au final

A mon sens, dans la "vraie vie", une orientation sexuelle ne devrait être ni cachée ni exposée, mais je sais bien que la réalité est plus complexe, et que dire lorsqu'on passe en mode "vie de papier"

Bref, je n'ai pas ce numéro récent, mais j'ai les 8 pages de Klaus Janson et c'est ...classe

Je ne connais ni la scénariste, ni les perso, mais je trouve intéressant de faire passer un message à l'occasion de l'échange entre un fils, homo, et son père, qui vient de faire son coming out

Je trouve que le dessinateur/encreur se sort très bien de scènes casse gueule, comme des gars qui parlent, assis à une terrasse

Il mélange là encore encrage tradi et digital et le résultat est bon, surtout sur les premières pages (et la colo est bien également)

Hop

Sur un thème similaire, Klaus Janson a dessiné le visage d'un militant de la cause gay, et acteur de la lutte contre le Sida, je ne sais pas pour quelle revue. 

Chouette

Mise en couleur par le très doué Steve Buccellato

Tri...but

 

Cette célèbre couv Byrne/Austin fait partie des couv les plus "plagiées"/hommages/clins d'oeil

J'ai vu ce chouette hommage par Rick Leonardi

ça m'a donén envie de montrer un petit florilège

Il y a ceux qui ont repris la compo, ok, mais aussi le fond avec les couv en rose

J'aimais bien Pollina (il a du quitter le business j'imagine?)

Ici il joue avec les groupes de perso

Amusant de voir l'hommage de Liefeld, à Byrne qui le déteste

je n'ai quasi jamais apprécié Larroca

un tout jeune Madureira

je ne connais pas

Texeira presque intéressant

Bon sang que les couv de cette ligne Ultimate était mal conçues et piquaient les yeux

Tout ceci manque globalement cruellement d'originalité

Le meilleur arrive, sur le titre lui même et quelques mois plus tard, par Dave Cockrum

Finissons avec l'original de la couv Byrne/Austin

En tout petit au crayon, ce sont les suggestions de couvertures à mettre en fond, par le dessinateur

Par les Maitres

 

Géant du dessin, des histoires, de la narration, de l'encrage, du lettrage, de la couleur, du business...

Will Eisner était aussi un prof/pédagogue

Mais c'est par l'exemple qu'il a le plus transmis à tous

Voici l'une de ses nombreuses couv "démo" du Spirit : compo, dessin, ambiance, couleur...

attention les yeux

J'aime associer deux génies de notre art favori, ne serait ce que parce que le second est moins reconnu pour des raisons déjà évoquées

L'un des livres les moins connus de Joe Kubert, totalement injustement inédit en vf, est aussi mon favori

Tarzan est l'un des plus célébres

Je sais qu'il existe une vf en deux volumes mais ce que je sais me comble (à défut de pouvoir me payer les Artist Editions) : un énorme pavé souple, Dark Horse, de plus de 600 pages pour 30 usd!

Il y a des bonus dont la repro, ci dessus, d'un épisode en découpage, et surtout des pleines pages de découpages en vis à vis des pages imprimées

A ma connaissance Kubert ne poussait pas plus loin, et en tout cas n'en avait pas besoin, son "crayonné", avant d'attaquer l'encrage

Preuve de talent énorme certes, mais surtout explication de la vie qu'il y a toujours eu dans ses encrages

Belle Elektra

 

J'ai probablement déjà montré tout ceci, mais jamais réuni

Sur le début de leur run mythique sur DD Frank Miller faisait des crayonnés très détaillés, puis un peu moins et sur la fin il ne faisait plus que des découpages, que Klaus Janson finissait. Il prenait les A 4 de Miller, les agrandissait en A 3 et les redessinait sur la planche puis il encrait...

Longtemps le rôle d'un encreur/finisseur du niveau de Janson était très peu connu, très sous estimé

Ceci m'a poussé à faire quelques revues montrant les coulisses, et à lancer ce blog il y a ...longtemps

J'ai vu il y a quelques années passer des choses sur le net, reprenant des découpages/encrages que j'avais pu montrer, et disant, en gros "mais en fait Miller ne faisait rien, c'est Janson qui faisait tout, c'est l'encreur qui bosse..."

Le mouvement de balancier est allé trop loin :)

Alors déjà Miller faisait beaucoup, même à la fin, sur des découpges (crédités comme tels) il racontait l'histoire et maitrisait la narration

et surtout Janson n'était alors plus encreur, il finissait les dessins puis il était encreur

Sur ce dernier numéro du duo, Janson a tout changé, s'inspirant (ce  qu'il m'a dit, de mémoire) de Audrey Hepburn

J'aime les deux et le plaisir de pouvoir comparer est grand

Pour l'anecdote "off" le duo a fontionné à merveille sur tout le run,

Les fans savent qu'après ce fut un peu différent, mais déjà il semblerait que des petits soucis d'ego pointaient le bout du nez sur DD : sur cette page ci dessous, Janson estimait, à juste titre, avoir fait tout le boulot ou presque et comme c'était son chant du signe il a décidé, exceptionnellement, de la signer

Il a eu la suprise de voir qu'entre l'envoie de la planche à l'éditeur et son impression Miller, passant probablement dans les locaux, avait décidé d'ajouter aussi sa signature

Rien de choquant mais révélateur de ce qui s'en suivra sur DKR

Pour la route, une autre page de la même séquence

et un magnifique poster antérieur, jouant merveilleusement de la colo et du duotone

Splash by Lee/Ditko

 

Pour moi le dessinateur ultime, toutes périodes confondues, de Spidey, c'est Steve Ditko

Avec Lee, quelles que soient leurs embrouilles ils étaient de l'or en barre

Parmi les nombreuses forces de Ditko, les splash pages introductives

Leur dynamisme, la façon d'attaquer l'histoire et l'humour décalé de Stan Lee...Une merveille

Et bien sur le ton si particulier de Lee dans les crédits, avec jeux de mots

Toutes les pages ci dessus me renvoient directement à de mémorables lectures d'enfant/ado dans les grands formats Lug

Pas celle ci, que je n'ai pu lire que très longtemps après, dans les superbes Essentials n et b

Quelle façon d'attaquer une histoire! (à la Eisner/Spirit)

Tout ceci vient de rééditions aux couleurs trop vives. Rien ne vaut les tons plus pastels d'origine, avec 3 dernières splash

Pour finir, des crédits extra qui, comme toujours avec Stan Lee à cette époque, ne prenait pas les gosses pour des idiots et pouvaient même les pousser à chercher des choses ("c'est qui Picasso M'an")