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mercredi 23 octobre 2019

A St Malo!

 Mais où courent ils comme ça?
Ils font comme moi, ils filent au bord de l'océan pour quelques jours
 Comme d'habitude le programme et les auteurs ne peuvent être résumés facilement, tant ce magnifique festival offre à voir et à rencontrer
En plus de discuter avec des copains et de manger des crêpes, j'aurai le plaisir d'animer la Master Class d'un certain Thierry Martin!
Non content de son actu, Monsieur Martin a une grosse expo, présentée ici
et il va parler dans un amphi
On ne l'arrête plus

C'est ce vendredi après midi et on dirait qu'il vous attend déjà


Maintenant installez vous...chuuuuut....ça commence

lundi 21 octobre 2019

Hulk vs Batman

 Près de 4 décennies pour cette rencontre de deux poids lourds Marvel/ DC
Je ne l'ai jamais lue, ni en vo ni en vf!
Je ne lisais quasi que du Marvel, et plus tard je n'ai eu ni l'occasion ni la curiosité
 C'est ce document, sur le net, qui a attiré ma curiosité: les memo des éditors DC et Marvel (Dick Giordano et Al Milgrom) adressés au grand José Luis Garcia Lopez, pour aboutir à la couv finale.
Prenez le temps de les lire, ça vaut le coup d'oeil
 Ce même Giordano (avec ses assistants) encrait JLGL sur les pages intérieures qui sentent bon les comics des années 70/80, plein de récitatifs, de bulles de pensées, de monologues...
Len Wein au scénar
 Hulk était encore très "humain" et loin d’être invincible puisqu'à la merci d'un coup de pied dans le ventre :)
 n et b
 Maitre étalon, avec Neal Adams dont il partage ici l'approche, d'un certains style maison, Garcia Lopez gère au mieux des textes souvent nombreux
 
 quand il peut prendre un peu d'ampleur, d'espace, son style est tout de suite identifiable
 
 Par endroits on sent qu'il a un peu galéré pour tout mettre sur la page et être un peu dynamique en même temps
 L'oeil va assez facilement suivre le bon sens de lecture voulu par JLGL mais l’éditeur a préféré mettre quand même ces bonnes vieilles (et heureusement devenues obsolètes) flèches entre les cases
 En ces périodes où le comics était traité à la fois avec sérieux, mais avec recul, on flirtait par endroit avec l'absurde, comme ce passage un peu "kitch" où la seule solution serait, pour Batman, de passer par les vitres de la voiture!
 Le dessinateur se sort avec élégance de scènes qui pourraient sombrer dans une forme de ridicule
Si j'en ai l'occasion, ce rapide survol m'aura donné la curiosité de lire l'ensemble

vendredi 18 octobre 2019

Batman Beyonds

 A part Daredevil je ne suis aucun titre single us. Je suis le travail de dessinateurs et donc, comme eux, je passe de titres en titres
J'ai donc acheté les numéros 31 à 36 de Batman Beyond
Dan Jurgens est/était réputé pour laisser ses dessinateurs très libres des découpages, donc c'est intéressant avec un Leonardi qui aime mettre son grain de sel 

Mais que c'est long!!!
Sans dévoiler l'histoire, très simple, pour qui voudrait lire, je pense sans médisance que dans les années 80 ceci aurait fait 2, ou 3 numéros grand maximum
Avec 6 c'est terriblement dilué!
Du coup (et en partie de ce fait?) Leonardi prend de la place et joue de pleines (et doubles) pages

 
 

Ande Parks est un scénariste et, surtout, un encreur habile. Connaisseur et technicien il rend ici un bon boulot
Sous une impression de dessin rapide on voit que Leonardi indique les épaisseurs de traits, que Parks va suivre bien fidèlement. La liberté réside dans les aplats de noirs, qu'il traite là encore avec discernement
 
 Plaisir des yeux sur le découpage enlevé, fluide et lisible de Leonardi
 
 
 
 
 Sotomayor en fait beaucoup à la couleur, mais le ton du comics va bien avec, et je dois dire que le noir et blanc encré peut parfois faire un peu "vide"
 
 
 
 Les 6 numéros forment un tout, même si la série continue, mais je ne sais pas si une compil est prévue
Intérêt des singles : les couv sont toutes faites par le talentueux Chris Samnee (cf 1ère et dernière image de cette entrée)

mercredi 16 octobre 2019

The Joke is on me

 Du Joker!
Il y a peu, Urban Comics m'avait déjà fait acheter la version noir et blanc du Killing Joke
ce one shot, quasi renié par Alan Moore, est assez dérangeant, ou en tout cas il l'était à sa sortie, du fait de son traitement noir, "adulte", pervers, d'un personnage de titre jusqu'à alors essentiellement pour ado (sauf DKR)
Je l'ai lu à sa sortie vf intiale, en souple
 et en prébub dans ce mythique mensuel. La couv est un rough poussé et encré de Bolland (photo floue en dessous), peint par Liberatore

Ce que j'avais vu sur le net avant de relire cette histoire, me plaisait en terme de comparaison rough/publication
 
 
 ceci est la case redessinée par Bolland pour le livre que je viens donc de (ré) acheter
 
 
 Urban, disais je donc, m'a fait acheter le noir et blanc, et aujourd’hui cette version excellente.
Il y a le script complet de Moore, connu pour détailler chaque page, chaque case et chaque angle de vue avec tous les détails inclus. Une folie, même en tenant compte des  critères actuels d'un script détaillé. Mais très instructif et intéressant
 Le plus passionnant est que le récit est publié 2 fois (trois en comptant le script) :les couleurs d'origine, de John Higgins, qui collent avec leur époque, très psychédéliques, et la version entièrement refaite par Bolland il y a dix ans (il n'a jamais apprécié la version Higgins)
Mes sensations/souvenirs de première lecture me font voir celle d’origine avec nostalgie, mais Bolland propose une version d'un cohérence absolue
 
 
 
 
 
 
 Les esprits chagrins diront, comme pour le Last Crusade de Miller/Romita jr (qui offrait les crayonnés), qu'on nous refile le même produit plusieurs fois dans le même livre. Et bien c'est une chance et un bonheur, que de pouvoir comparer
Sans compter que Bolland a retouché des dessins quasi à chaque page, voire redessiné (cf le visage de Barbara vu plus haut dans cette longue entrée)

Encore du Joker!
vf achetée en même temps, qui me faisait de l'oeil depuis longtemps, et qui reprend le très chouette one shot de Timm et Dini, avec en bonus le rough complet de Timm.
Un bonheur
 
 DC a accepté pas mal de choses pour cette histoire plus sombre que le trait de Timm ne le laisserait croire, mais ils ont fait refaire une case, jugée trop explicite, que le rough nous permet de découvrir
 
 
 Le livre propose aussi la mise en couleur complète de Timm
Car si Rick Taylor est noté comme coloriste également, c'était en fait le "séparateur". Il prenait les colo sur papier de Timm et les "digitalisait", rendait possible leur production/impression. Le vrai taff de création est de Timm
En conclusion, pour moi ces deux récits ne sont pas des chefs d'oeuvre, mais des histoires très solides, puissantes et assez novatrices
La chose étrange est que Killing Joke se voulait à destination d'un public plus adulte. Or c'est l'ado que j'étais qui a apprécié et l'"adulte" que je suis un peu moins
Tandis que malgré un vernis noir, Mad Love s'adressait à un plus jeune public, or c'est l'adulte que je suis qui l'apprécie davantage
Probablement parce que je pense que Miller et Moore ont entrainé Batman, par leur exemple et sans vraiment le vouloir, vers des abus pendant les années qui suivirent, tandis que que Timm (et Dini) nous montrent ce que peut être un tel personnage traité de façon sombre mais en gardant des fondamentaux "tout public"

Toujours du Joker!
Conclusion de la conclusion, sous forme de pseudo contradiction car ce que j’attend d'un comics est à l'opposé de ce que je peux attendre d'un film (pour du Marvel DC j'entends)
Il y a 48 h je suis allé, à reculons, voir Joker
A reculons (et à la demande de ma fille) car les habitués de ce blog savent que les adaptations de comics en films ne m'intéressent plus,depuis des années. Je n'ai rien apprécié, ou presque,  à part Logan
Il me faudrait des films de super héros sans super héros en fait.
C'est fait

J'ai BEAUCOUP aimé ce film
Une noirceur incroyable, un nihilisme (dans sa notion la plus superficielle certes mais quand même) surprenant pour un film grand public
Ca démarre noir, bien poisseux, et... ca s'aggrave!
Joaquin Phoenix est hallucinant (tiens, il était aussi dans l'un de mes films favoris de 2018 avec les Frères Sisters!) De Niro est bluffant aussi, malgré/grâce à son cabotinage

Un film dérangeant, qui devrait diviser. On peut le penser incitateur à la violence ou au contraire le voir comme le reflet de ladite violence... Surfant sur la vague des vigilantes ou dénonçant/expliquant une forme de populisme...
Joker prend du fond dans le Killing Joke, de la forme dans Dark Knight Returns (le baiser sur scène entre autre)
Il interroge pas mal sur la société
Si le postulat de base est accepté (un film quasi sans effet spéciaux-enfin-, tournant tout juste autour de Batman, sur la création d'un "super vilain") tout le reste suit, en tout cas ce fut mon cas
La bo est extra, et visuellement je pense que la génération actuelle tient là son "The Crow" (avec carrément plus de fond cela dit)

Dépressifs s’abstenir, mais grand moment  pour moi qui n'en attendait rien
Ca dérange, ca peut perturber, ca fait réfléchir...
Ambiances, jeu d'acteurs, lumière, musique, faux semblants, vrai miroir...je crois que je prends tout