Je n'ai pas assez parlé du très grand et trop peu reconnu Alfonso Font. Un peu, ici
En voici l'occasion
Les Editions Black and White ont sorti un gros pavé de Tex entièrement dessiné par Font
Extra
Comme tous les grands dessinateurs c'est un pro du noir et blanc
Regardez
C'est vraiment un gros volume
Il y avait des bonus, comme la possibilité de prendre, avec le livre, une com du dessinateur Alessandro Poli mais il me semble qu'elles sont toutes parties
La collection Tex de chez B&W commence à avoir une sacrée allure
Il faut dire que les auteurs choisis ne sont pas du bas de l'échelle, comme Breccia, Font ou Mastantuono
A l'instar de la collection Lucky Luke en noir et blanc, celle ci n'est pas très coûteuse (35€ max pour un gros nombre de pages) et donc le succès fait que malgré un tirage supérieur aux livres très haut de gamme ils sont très vite épuisés (quasi tous pour les LL et une moitié je crois, pour les Tex) donc si ce que vous voyez là vous plait ne tardez pas
Gros bonus pour ce blog qui aime décortiquer les dessins : l'un des plus gros fans de Font s'appelle...Klaus Janson
Il a été sollicité pour faire une variant cover à ce volume de l'une de ses idoles; Il a accepté avec enthousiasme et fait le dessin
Puis Bonelli a changé sa politique et demandé à ce qu'il n'existe plus aucune variant cover de ses éditions. Argh!
Changement d'épaule : le dessin est devenu un ex libris
La moitié du tirage de cet ex libris fut apporté par ma fille, à l'occasion d'un trip à New York avec ses copines, chez Klaus qui les signa
J'ai bien peur que dès la mise en vente, pourtant récente, du livre, les commandes permettant d'avoir cet ex libris (en gros les 200 premières) furent atteintes, ou presque, alors tentez quand même votre chance
Voici l'ex libris
Mon scan est mauvais mais je me rattrape avec un scan de l'original
et ce que j'aime faire sur ce blog, montrer les coulisses : le rough initial
22 commentaires:
Il me vient du coup à l'esprit cette question fondamentale (et totalement accessoire en même temps) : Klaus Janson a t-il encré et/dessiné un jour un pur western ?
Non, et je le lui ai dit, puis suggéré, le mois dernier :)
Il faudrait proposer à Thierry Martin de laisser une séquence de son "Ultime Frontière (suite de Dernier Souffle - actuellement en cours de réalisation au jour le jour, sur une page Instagram dédiée)... à l'encrage par Klaus (rêve, délire, souvenir...) !
Que des solutions, je vous dis !
Thierryyyyy ?
stuff dreams are made of
Avec Kane ?
Une opportunité loupée en 1992... (MCP #116)
Excusez-le, KJ embellissait les planches de JR JR sur Punisher War Zone à ce moment-là...
Ce qui est dommage, c'est qu'au début de la carrière de Janson dans les 70's, Kane a longtemps été un artiste de couv pour les derniers comics de western de Marvel avant leur disparition. Cela aurait pu se faire naturellement à cette époque là... (après tout, Simonson a de son côté bien eu la chance d'encrer Kirby sur Mister Miracle à la même époque).
y a pas y a pas y a pas, Kane je n'accroche pas bien, sauf qques couv et sous le merveilleux encrage de Romita
c'est très cohérent au final, qu'un fan de Kane aime moins ce qu'un non fan apprécie
Dans le Artisan Edition de Spidey qui lui a été consacré je reconnais la technique, le haut niveau de Kane sur les planches mais celles encrée par Romita me sidèrent de beauté
Tiens ! A force de faire du prosélytisme de Kane encré par Kane, avec le temps, j'ai fini par contaminer Lionel, on dirait... :-D
"My pencils deserve to be inked in gold, not these bums they've been sticking me lately !" :-D
excellente phrase
mais le prosélytisme ne fonctionnera pas sur moi
Oh, tu avais trouvé la planche de Drum très jolie.
Pour un "résistant" à Kane comme toi, cela avait suffit à mon bonheur. :-)
je ne suis pas extrémiste, voire tolérant avec l'âge :)
aucun rejet, juste le fait qu'il me laisse totalement froid et que,comme Hogarth mais bien "moins pire" je n'aime pas trop la compo de ses cases et surtout la construction de ses perso que je trouve souvent un peu forcée, trop geométrique (ce que Romita adoucissait)
Quant aux influences chez un auteur admiré c'est un énorme débat mais bien souvent des auteurs influencés plaisent plus que l'influenceur Souvent c'est regrettable car ca vient d'un manque de culture du lecteur, mais parfois, comme ici je l'espère, c'est lié à la digestion qu'en fait l'influencé, pour aboutir à quelque chose de très différent. Kane se voit dans des constructions de DD du jeune Miller, et avec le recul ce n'est pas ce que je préferais chez ce Miller là qui s'est assez éloigné, ensuite de cetet influence pour d'autres (Kriegstein, Munoz...
Autre exemple : l'influence de Kane chez janson se voit moins à une période où j'apprécie plus Janson, tandis que que l'influence de Alfonso Font, (tiens on revient par hasard au sujet) se voit très souvent chez Janson, et ça me plait
cqfd
Le jeu des influences est sans doute sans fin.
En voyant Font que je connais peu, je retrouve du Giraud (Moebius), du Pratt et d'autres...
En lisant ces commentaires je me demandais pourquoi le genre western était si peu ou mal traité en mode comics par des auteurs américains. Peut être le genre se prête mal au format comics. On est souvent proche du mode super héro mais avec des colts en forme de super pouvoir.
Alors qu'il y a eu tellement d'œuvres remarquables au cinéma - je passe les classiques de John Ford ou d'Howard Hawks - tels (en vrac) que Little Big Man, Jeremiah Johnson, Butch Cassidy and the Sundance Kid, Danse avec les Loups, Pale Rider, Unforgiven, Django Unchained, ...
Les rois du genre en BD restent les Européens, et plus précisement les Franco-Belges : Blueberry en tête, mais aussi Lucky Luke, Jerry Spring, Comanche, Buddy Longway, Comanche, Mac Coy, Undertaker, ...
Etrange que cette période fondatrice de l'histoire américaine semble nous fasciner depuis des décennies de ce côté de l'Atlantique alors qu'elle semble tombée en désuétude dans son pays d'origine.
Paul, une explication très partielle serait que le genre est tombé commercialement en désuétude, comme d'autres, dans les années 70... Les derniers comics US mensuels du genre sont morts dans l'indifférence dans les années 80 et probablement que les maisons d'édition US sont passablement échaudées depuis.
Ce n'est pas faute que cela les gratouille de temps en temps quand même. Pour cela, j'avais trouvé courageuse la tentative de DC de relancer le titre All-Star Western à l'occasion des New 52 (après tout, DC a un petits vivier de personnages de western connus, ou obscurs mais intéressant). Force a été de constater que cela n'a probablement pas été un succès puisque la série a fini par incorporer des super-héros à un moment donné, jusqu'à s'arrêter après moins de trois ans d'existence... Dommage, car on pouvait trouver de la qualité dans cette revue : José Luis García-Lopez (dessin + encre !) semblait bien s'éclater, par exemple.
Sans doute manque t-il au genre là-bas, effectivement, l'ambition qu'on a toujours trouvé ici.
J'allais également citer All Star Western, mais surtout, juste avant l'excellent Jonah Hex par le génial Bernet et les très bons scenar de Palmiotti et Gray. Un excellent boulot mais en effet très très minoritaire dans ce genre
Le plan Marshall est passé par là et nous a abreuvé de western et autres produits culturels US. beaucoup s'y sont retrouvés et on fait des BD comme d'autres ont fait des films. Du coup, ça a donné une vision bien différente et (peut-être) plus séduisante ou plus riche que les comics qui en effet étaient parfois très proches du style Super-héros !
Pour revenir au cinéma, on ajoutera que celui-ci a connu, tout comme les comics, cette même crise du western au même moment à partir des années 70.
Avant les années 70, le western représentait 1/5 des films produit à Hollywood. Ensuite, pour vous donner une idée, regardez ce graphique ludique qui montre les classements des dollars rapportés par genre depuis 1980...
On y constate :
- que le western bataille en fin de classement,
- qu'il y a parfois des pics épisodiques, cependant, qui le font remonter temporairement dans le classement.
Que sont ces pics ? Les triomphes périodiques du genre, quelques grands arbres, comme certains qu'a cité Paul, qui cachent la forêt d'un genre devenu sinon marginal. Regardez par exemple l'affolement dans le classement à l'arrivée de "Danse avec les loups", qui en son temps, fut célébré justement comme un retour en grâce de ce type de films.
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