Dans lès le 2 il y a une belle initiative : mettre les 650 couv de la série, car c'est un pseudo anniv
Alors bien sur il n'y a pas les mini, les one shots et numéros spéciaux, mais sauf à ce que j'ai raté un truc il en manque 18!!
En 2011 Matt est, encore parti, et il fut remplacé par Black Panther, qui a donné son nom au titre, le temps de 18 épisodes. Ce n'est pas rien quand même
Voici un exemple de ce titre
Etrange non?
Je vous mets les couv, avec des fleches là où, selon moi, devraient s'intercaler les 18 BP
Quelques dessinateurs furent invités le temps d'une page pour ce numéro
Mes favoris :
Maleev
et ce chouette "redo" de Romita jr, avec un Scott Hanna qui tente une "imitation" de Williamson sur le fond
Amusant
Rien à voir mais puisque ce blog est un peu plus visité que l'autre, sachez que les mises à jours, moins nombreuses (je dirais 2 par mois), reprennent ce jour chez Ciro Tota
et que celle d'aujourd'hui est plutôt cool pour les fans de Lug
23 commentaires:
En tant que dessinateur, j'aime pouvoir regarder des documents comme les patchorks de couverture.
Ça me donne (au sens propre et figuré) une rare occasion de comprendre ce qui caractérise une époque, et de m'interroger sur ce que ça produit en moi. La prise de conscience qui en résulte m'aidera par la suite à orienter des décisions "artistiques", quand ce sera mon tour de faire une couverture, pour orienter consciemment l'effet, la sensation, que je veux qu'elle produira à son tour.
Ici, je constate que :
1 - Les couvs vraiment iconiques (les gros plans de la tête du Caïd, celles avec Elektra, DD avec son flignue pointé vers nous, etc.) sont TOUTES parfaitement reconnaissables et "lisibles" même en tout petit.
Conclusion : Faire des compos simples, un arrière plan dégagé, voire supprimé pour un applat, et une image FORTE, marquent les esprits.
2 - l'évolution des couleurs. Dans la première planche, jusqu'au milieu de la seconde (en gros), la dominante est le jaune, le vert et le rouge. En gros, les 10 premières années, donc (150 numéros). à partir du début des années 1980, et se renforçant jusqu'à la fin de la planche 3, c'est le violet qui gagne en force, tandis que le côté nocturne et polar s'affirme. L'époque des Punisher/Miller/Batman. On quitte l'enfance, les comics sont un truc pour ados/jeunes adultes.
Ensuite, et même en considérant la période criarde "faites du Image, les gars !), la tendance est à un lent noircissement qui caractérise l'Âge Moderne.
Conclusion : les techniques d'imprimerie s'améliorant, les mélanges de teinte primaires (jaune, bleu, rouge) qui caractérisent les débuts font place à une sophistication qui améliorent la qualité artistique... jusqu'à l'arrivée des couleurs par ordinateur (début 1990, milieu planche 3) qui s'opère par la suite. La sophistication des teintes se fait très vite au détriment de la lisibilité des compos. L'ère du sombre, TRES sombre, favorise "l'iconique" (images sylées... mais creuses). Les héros prennent la pose, les couvertures s'enchaînent, se ressemblent, mais ne racontent plus grand chose. Un dessinateur symbolise la tendance à lui tout seul : Alex Maleev
(c'est évidemment - et comme d'habitude - très subjectif).
et très intéressante analyse, super merci
J'ajouterai que le vieillissement du lectorat se voyait aussi avec les pubs intérieures, qui, en gros passaient des bonbons aux velo puis voitures
Très pertinente ton analyse Laurent.
Actuellement je suis fasciné par le travail de Romita Sr et la faculté qu'il avait à faire des couvertures tellement fortes avec si peu d'artifices graphiques. Il est vrai que de nos jours, c'est souvent creux, mais peut-être pas autant que ça finalement, certains auteurs font des trucs sympas. Tiens, au hasard, je pense à Greg Smallwood… mais bon, je ne pense pas qu'on peut parler de couv iconiques.
Alors, sinon, le DD 2/650, comment dire,… j'ai l'impression de m'être fait rouler. Checchetto est loin d'être mauvais, mais bon. Après, je n'ai sûrement pas lu les sollicitations et je n'ai certainement pas vu que les invités faisaient de si brèves apparitions.
Sinon, j'aime beaucoup de travail de JRjr sur Spider-Man et Hanna assure ! même la colo sont pas mal je trouve, elle donne un côté non encré à la manière de The last Crusade. Mais ce n'est probablement pas voulu.
>"les pubs intérieures, qui, en gros passaient des bonbons aux velo puis voitures"
Il n'y avait pas que des bonbons ! il y avait aussi çà (une version plus récente, certes, avec un slogan genre "Tes parents sauront si tu peux posséder une Daisy"). Un certain charme américain...
>"Tiens, au hasard, je pense à Greg Smallwood… mais bon, je ne pense pas qu'on peut parler de couv iconiques."
Et bien, tu vois, pour moi, celle-là, elle restera iconique. Question de goût.
>celle-là, elle restera iconique : je suis d'accord, elle est vraiment extra (il y a un emprunt à un dessin promo de "The New Frontier" il me semble). La #3 et la #4 de The Human Target sont bien aussi.
En parlant de DD j'ai lu l'excellent bouquin sur Gene Colan en français chez Neofelix. On parle du couple Elektre Daredevil mais je préfère celui de DD avec la Veuve Noire.
>"il y a un emprunt à un dessin promo de "The New Frontier" il me semble"
Sûr que les couvertures avec juste des mains, ce n'est pas ce qui manquait dans "The New Frontier" ! :-)
Sinon, Phil, totalement d'accord avec ta rigueur pour l'inventaire, mais je sûr que Marvel ne s'est pas trop cassé la tête : l'objectif était surement dans cette composition que le logo Daredevil soit visuellement... partout !!!
Excellente analyse de Laurent, com d'hab...
Je crois voir quand même un petit oasis, un retour à des couvertures plus simples, plus claires et percutantes sur les runs de Marcos Martin et Chris Samnee.
De toutes façons, les dessinateurs spécialisés dans les couvertures "hyper réalistes" et sans âme ont du mouron à se faire avec l'émergence des programmes d'IA spécialisés dans la génération d’images, de type Midjourney. Un exemple : Journey of Doctor Strange in the Multiverse
Ca semble inéluctable, en tous cas pour les couvertures de comics ou les affiches de films.
Alors de nouveaux outils que certains artistes sauront maîtriser ou bien ces outils les supplanteront complètement...
il en manque oui, des stars de DD et ce numéra "anniversaire" est un sacré petard mouillé, avec juste qques pin up, alors oui ca fait plaisir de voir Jr, Klaus Janson ou Samnee, mais bon sang un peu de sequentiel aurait eu une autre gueule
Côté couv il y a encore de belles choses mais sur que cette histoire de Midjourney est assez incroyable et n'augure rien de super, même un Sienkiewicz qui sait être diplomate a dit, à propos du travail d'un de ses amis, que tout se ressemblait trop avec ces ia
Pour ceux qui lisent les dd récents, qu'est-ce que vous en pensez ?
J'ai du mal à trouver ça convaincant, à part la toute fin. Mais est-ce que ça n'a pas déjà été fait avant ?
la fin duquel, le 2/650?
Il y a un semblant d'originalité avec le méchant et sa reinscription dans la continuité ancienne (retroactive continuity) cela dit
Je pense notamment au rôle d'elektra. Mais je ne suis ni conquis par le scénario jusqu'au nouveau numéro un, ni par le dessinateur dont j'attendais mieux...
Les ia comme mid Journey ou Dall E sont bouffantes. Le pire étant quand les styles d'artistes toujours vivant sont jetés en pâture de cette moulinette infernale... il va bien y avoir la même chose avec la musique (Dall E je crois) et après le séquentiel ? (j'imagine un Trondheim faisant une "œuvre" à base d'ai, pour nous questionner sur la place réelle de l'artisanat dans le sequentiel) ? Probablement, comme pour le graphisme ! Étant DA dans la pub, je vais faire des tentatives pour évaluer à quel moment cela peut être un outil, mais j'ai bien l'impression que la tendance soit à mâcher le travail, à appauvrir toute démarche de pensée et que chaque client en préparant son travail pourra se passer de l'apport des créatifs et artistes de tous poils. Je suis finalement content d'avoir 50 ans et de peut-être passer sous cette tempête qui nous est promise.
Tout ça est à la fois fascinant et terrifiant.
Vinc.
du peu que j'en vois je suis plutôt d'accord Vinc, assez effrayant si l'outil devient plus que ça et "harmonise" tout
Jocelyn le rôle d'Elektra est à la fois nouveau et sans intérêt, le point b expliquant peut être le point a : )
L'utilisation de logiciels IA graphiques dans la pub me semble complètement probable.
Après, dans le séquentiel, j'y crois pas trop, ou alors sous forme de questionnement comme le mentionnait Vinc.
Franchement, pour les aspects normalisation ou harmonisation dans la pub, les couv de comics, les affiches en tous genres, on a pas attendu que ces outils apparaissent...
Philippe, c'est le seul détail qui m'a dit que ce n'était peut-être pas que du miller-bendis-brubaker... version 2020
Un article pragmatique qui vous mettra peut-être du baume au coeur :
https://www.muddycolors.com/2022/09/dont-sweat-the-ai/#comment-121732
hop, à lire
merci
J'aime le "AI IS JUST A TOOL". C'est comme ça que je l'envisage pour mon travail. Cependant, je pense qu'on va aller tellement loin avec ces outils que nous serons amené à penser très différemment une prod artistique.
Actuellement tout est en friche sur le sujet, que ce soit pour sa pratique comme pour les divers aspects légaux qui en émanent.
pour ma part, actuellement, je vois ça comme un outil de brainstorming ou tout simplement une banque d'images. Il faut le dire, quand l'idée colle à l'image, pas besoin de rough et donc pas besoin de photographe, d'illustrateur,… C'est déjà comme ça. Pour le moment je vois ces AI comme des banques d'images, mais ce n'est qu'une étape, il ne faut pas être naïf.
À quand les suite Adobe drivé par des AI ?
Aller, bisous.
a suivre donc
Belle réflexion, Vinc.
Enregistrer un commentaire